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… vu par Arlette

Da Costa Mélissa ♦ Je revenais des autres

Dans Je revenais des autres, Mélissa Da Costa aborde des sujets pas toujours gais, voire douloureux, comme la dépendance affective, les conflits et les secrets de famille, le manque de confiance en soi. Il y est question également d’homosexualité, mais aussi d’amour, d’amitié, de colère, de rancœur, d’entraide, et donc essentiellement de relations humaines.

Je revenais des autres est une ode à la résilience, l’histoire d’un nouveau départ dans un village de montagne, l’histoire d’un hôtel, de saisonniers qui vivent ensemble, qui se jaugent, se méfient, se repoussent… C’est l’histoire des autres, ceux qu’on laisse entrer dans sa vie, ceux qui nous détruisent mais surtout ceux qui nous guérissent.

Ambre jeune lyonnaise de vingt ans, a des relations conflictuelles avec ses parents et se demande ce qu’elle va faire de sa vie. C’est une jeune fille perdue et cabossée par une enfance tristounette, trop maquillée, trop alcoolisée, trop triste de ne pas être aimée. Sa meilleure amie, Angéla, n’est pas ce que l’on peut appeler une bonne relation : elle l’entraîne sur les chemins de la drogue, de l’alcool et du sexe.

Le jour où Ambre va rencontrer Philippe, elle va transposer son manque de référence paternelle et entamer une liaison avec cet homme si charmant. Mais Philippe, la quarantaine, est marié et père de deux enfants. Il ne souhaite pas s’engager avec Ambre, et lorsque leur relation dégénère, lasse de n’être que la maîtresse, la mal entretenue, Ambre va s’ouvrir les veines dans un appel au secours désespéré.

A sa sortie de l’hôpital, Philippe l’envoie loin, chez des amis qui tiennent l’Hôtel restaurant les Mélèzes à Arvieux, un village de montagne au cœur des Alpes. Elle y sera saisonnière durant six mois. Elle pourra se reconstruire, apprendre à vivre sans lui. Car Philippe veut sauver sa famille. Il est donc ravi aussi de mettre quelques centaines de kilomètres entre lui et la jeune femme désormais un peu trop encombrante.

Ambre débarque donc avec ses valises de souffrances. Elle y rencontre des gens qui, comme elle, ont un peu de mal à être heureux et à lâcher prise. Ils cohabitent au troisième étage de cet hôtel où les emploient Michel et Sylvie, des patrons au cœur sur la main.

Il y a Rosalie douée pour l’amitié, la solidarité avec son nourrisson Sophie qui fera craquer Ambre, Tim l’homosexuel brouillé avec les siens qui partagera une amitié unique avec Ambre, Andrea, le séducteur qui ne veut aucune attache, qui use et abuse de son pouvoir de séduction pour mieux masquer sa peur de s’attacher, Wilson qui représente la sagesse et l’amour de la nature.  Ensemble ils vont composer durant une saison l’hymne de l’amitié et de la seconde chance.

Peu à peu, ils vont s’ouvrir pour mieux renaître. Ambre, cette écorchée vive qui se laisse vite submerger par la colère pour mieux taire son mal-être, commence à se dévoiler, à écouter quelques conseils pour commencer à se détacher de cette relation, toxique, qui l’a conduite à vouloir mourir. Tim, ce jeune homme au regard doux, seul qui ose assumer son homosexualité aux côtés d’Anton champion de ski. Ils vont se transformer, apprendre à s’aimer avec leurs failles, tels qu’ils sont vraiment. Ils vont apprendre le pardon, à renouer avec des êtres délaissés. Ils acceptent leur vraie nature, leurs sentiments même s’ils peuvent être effrayants et tellement forts qu’ils fracassent tout leur être et leurs convictions.

 

L’auteur :

Mélissa Da Costa, née le 7 août 1990, est une romancière française, autrice de best-sellers. Assimilée autrice Feel-Good, elle réfute cependant cette étiquette.

Elle grandit à la campagne dans l’Ain, près de Mâcon. Son père travaille dans le bâtiment et sa mère est assistante maternelle.

Elle écrit depuis toute petite mais ne se sent pas légitime pour devenir écrivain. Dès qu’elle rentrait de l’école, elle prenait une feuille et des stylos et elle s’inventait des histoires. Elle avait compris qu’écrire c’était se donner des pouvoirs magiques et vivre mille et une vies. Mais de là à en faire son métier… Par sécurité et bonne élève, elle préfère passer sagement un BAC économique plutôt que de choisir l’option littéraire car on lui disait qu’il y avait plus de débouchés dans cette voie-là.

Après des études d’économie et de gestion à l’Institut d’administration des entreprises de Lyon (IAE) (2008-2011), elle occupe un emploi de chargée de communication dans le domaine de l’énergie et du climat.

Elle suit également des formations en aromathérapie, naturopathie et sophrologie.

Jusqu’à ses 25 ans, celle qui s’est envisagée un temps psychologue n’a laissé́ à personne le droit de découvrir ses histoires, même pas à ses parents. « Par pudeur », se justifie-t-elle.

Mais sans l’air d’y toucher, Mélissa décide de forcer le destin.

En 2018, elle publie son premier roman sur une plateforme d’autoédition d’Amazon. Hélas, il ne se passe rien. Elle réitère quelques mois plus tard sur une autre plateforme, Monbestseller.com. Miracle ! Ça fonctionne. Mélissa est classée alors dans les coups de cœur, décroche une petite interview et se voit même publiée par une maison d’édition, Carnets Nord. Renommé Tout le bleu du ciel, le roman connaît un succès important et est publié en poche.

Suivront d’autres titres publiés chez Albin Michel, Les Lendemains (2020), Je revenais des autres (2021), Les Douleurs fantômes (2022). Ses romans sont des best-sellers, ils figurent dans le top 10 des livres les plus vendus en France en 2021.

Aujourd’hui, Mélissa vit toujours dans une petite maison à quarante-cinq minutes de Paris, avec son mari et leur fils, Martin.

Œuvre littéraire :

Romans

  • Tout le bleu du ciel, Carnets nord, 2019 – Réédition, Le Livre de poche, 2020
  • Les Lendemains, Albin Michel, 2020 – Réédition, Le Livre de poche, 2021
  • Je revenais des autres, Albin Michel, 2021 – Réédition, Le Livre de poche, 2022
  • Les Douleurs fantômes (Suite de Je revenais des autres), Albin Michel, 2022
  • La Doublure, Albin Michel, 2022

Distinctions

  • Prix Alain-Fournier 2020 pour Tout le bleu du ciel
  • Prix du roman Cezam 2020 pour Tout le bleu du ciel
  • Prix Babelio catégorie Littérature française 2022 pour Les douleurs fantômes.

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