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… vu par Arlette

Sigurdardottir Yrsa ♦ Ultimes rituels

Un roman policier avec un meurtre rituel, de la magie noire, des légendes nordiques, des vieux manuscrits perdus, l’évocation de procès pour sorcellerie et plusieurs personnages emblématiques.

Série Thora Gudmundsdottir, tome 1

Novembre 2005, Reykjavik. Un étudiant allemand, Harald Guntlieb, est retrouvé mort, atrocement mutilé. Le jeune homme, étudiait l’histoire islandaise et portait un intérêt tout particulier à ses heures les plus sombres. Il faisait un mémoire sur la pratique de la sorcellerie en Islande.

Sa famille, riche et influente, ne se satisfait pas des conclusions de la police islandaise et décide de louer les services de l’avocate islandaise Thora Gudmundsdottir et de l’ancien inspecteur Matthew Reich, un Allemand qui travaille de longue date pour la famille, afin qu’ils poussent l’enquête plus avant. Elle est sociable et insouciante; lui est rigide et sévère.

L’enquête va les introduire dans un milieu très particulier. Leur enquête parallèle révèle que le jeune Allemand avait recueilli des informations conséquentes au sujet de documents très anciens et qu’il faisait partie d’une confrérie pour le moins sulfureuse, composé d’Islandais fascinés par les événements historiques liés aux méthodes de torture et d’exécution. Il était à la recherche d’un livre datant du 15ème siècle, le « Mallus Malificarum », livre consacré aux sorcières.

Le jeune homme avait retiré une importante somme d’argent sur un compte à son nom et était sur le point d’acheter un équipement de sorcellerie. Qui a pu vouloir sa mort ? Quel lien existe-t-il entre cette tragédie et les événements atroces qui se sont déroulés par le passé ?

D’autre part, une lettre ancienne a été subtilisée dans les archives du département d’Histoire de l’Université. Il s’agit d’une lettre écrite autour de 1500 et adressée à l’évêque de Roskilde qui a été prêtée par le Danemark et doit être rendue prochainement à l’Etat danois, d’où l’émoi du responsable du département d’Histoire.

Ce sera l’occasion pour les enquêteurs, de se pencher sur une page sombre de l’histoire de l’Islande : la chasse aux sorcières du 15ème et 16ème siècle, phénomène malheureusement étendu sur une grande partie de l’Europe de l’époque, l’Islande s’étant démarquée des autres pays européens par la majorité de victimes hommes, alors que dans le reste de l’Europe, les personnes exécutées étaient plutôt des femmes. Ce phénomène a démarré en même temps que l’avènement de la Réforme qui s’est traduit en Islande par une paupérisation de la population, la richesse passant dans les mains du roi du Danemark.

On assiste ici aux débuts d’Yrsa Sigurdardottir dans l’univers du roman policier. A en croire les critiques, Ultimes rituels est « un roman policier parfaitement réussi », « impossible à lâcher », « intelligemment écrit » et mettant en scène « un personnage envoûtant ».

 

L’auteur :

Vilborg Yrsa Sigurðardóttir, née le 24 août 1963 à Reykjavik, est une écrivaine islandaise, auteure de plusieurs romans policiers et ouvrages de littérature d’enfance et de jeunesse.

Elle est titulaire d’une licence en ingénierie civile de l’université d’Islande ainsi que d’une maîtrise dans le même domaine, obtenue en 1997 à l’université Concordia de Montréal.

Yrsa Sigurdardottir exerce toujours son métier d’ingénieur civil. Elle est actuellement responsable technique pour la firme Fjarhitun sur un très gros projet de construction hydro-électrique d’Europe, situé au beau milieu de l’Islande, où les tempêtes hivernales et le blizzard empêchent souvent tout déplacement… Pas étonnant dès lors, qu’elle ait su peindre à merveille l’atmosphère d’un site isolé. Elle mène, en parallèle, une carrière d’auteur, qu’elle débute, en 1998, par la littérature de jeunesse. Un de ses ouvrages est d’ailleurs primé, en 2000, par le département islandais du IBBY (International Board on Books for Young People).

Ses romans sont traduits dans une trentaine de langues dont l’allemand, l’anglais, le danois, le catalan, l’espagnol, l’estonien, le français, le grec, l’italien, le néerlandais, le norvégien, le polonais, le portugais, le roumain, le russe et le suédois, et ont été récompensés par de nombreux prix littéraires dont le Icelandic Crime Fiction Award en 2011 et 2014.

Yrsa est une des auteurs de polars majeurs de la scène littéraire islandaise qui ont récolté de nombreux prix littéraires dans ce pays qui compte quasiment autant d’auteurs que d’habitants.

Elle vit à Reykjavik dans le quartier de Seltjarnarnes avec son mari et ses deux enfants

 

Œuvre :

Série Þóra Guðmundsdóttir

  1. Ultimes rituels – Þriðja táknið (2005) – traduction de l’anglais par Marie de Prémonville.
  1. Bien mal acquis – Sér grefur gröf (2006) – traduction de l’islandais par Catherine Mercy.
  2. Aska (2007)
  3. Auðnin (2008)
  4. Horfðu á mig (2009)
  5. Brakið (2011)

Série Freyja et Huldar

  1. ADN – DNA (2014) – traduction de l’islandais par Catherine Mercy.
  1. Succion – Sogið (2015) – traduction de l’islandais par Catherine et Véronique Mercy.
  1. Absolution – Aflausn (2016) – traduction de l’islandais par Catherine et Véronique Mercy.
  1. Le trouGatið (2017) – traduction de l’islandais par Catherine et Véronique Mercy.
  1. Brúðan (2018)
  2. Þögn (2019)

Série The black ice

  • Lok lok og læs (2021)

Autres romans

  • Je sais qui tu es– Ég man þig (2010) – traduction de l’anglais par Marie de Prémonville.
  • Indésirable– Kuldi (2012) – traduction de l’islandais par Catherine Mercy.
  • Lygi (2013)
  • Bráðin (2020)

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