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… vu par Arlette

Del Amo Jean-Baptiste ♦ Yukio, l’enfant des vagues

Il s’agit d’un conte inspiré d’une légende japonaise, un conte poétique d’une beauté poignante.

L’histoire de Yukio, l’enfant des vagues est tendre et touchante. Elle met en avant l’amour profond d’une mère pour son enfant et le long travail d’acceptation qui suit la plus douloureuse des séparations.

Un écrivain en quête d’inspiration atterrit dans une pension située sur une île sauvage, bordée de plages de sable blanc au sud du Japon.

De là, il observe et est bien vite intrigué par une femme, toujours présente sur la plage qui fixe étrangement la mer. Elle s’appelle Mayumi. Il découvre qu’elle est la mère du petit Yukio, un enfant bien différent des autres dès sa naissance, devenu poisson… Il était si petit à la naissance qu’il tenait dans la paume d’une main…

La narration change alors pour prendre des airs de conte dans lequel Yukio, un jeune enfant, se couvre d’écailles à chacune de ses baignades jusqu’à n’en plus revenir.

L’auteur :

Jean-Baptiste Del Amo (né Jean-Baptiste Garcia le 25 novembre 1981 à Toulouse) est un écrivain français vivant à Montpellier.

Il fréquente entre 1996 et 1999 le lycée Henri-Matisse de Cugnaux, dont il sort titulaire d’un baccalauréat littéraire.

En 2006, il reçoit le Prix du jeune écrivain de langue française pour sa nouvelle Ne rien faire. Ce texte court, qui se déroule en Afrique le jour de la mort d’un nourrisson, est une fiction autour du silence, du non-dit et de l’apparente inaction.

Alors qu’en 2008 il s’apprête à publier son premier roman, son éditeur, Gallimard, publie aussi le premier roman d’un autre auteur toulousain, Tristan Garcia, partageant donc le même nom de famille. Jean-Baptiste Garcia prend donc le nom de plume de Del Amo, le nom de sa grand-mère paternelle.

Fin août 2008, son premier roman, Une éducation libertine, paraît dans la collection blanche des éditions Gallimard. Le roman est à mi-chemin entre le roman historique et le roman d’apprentissage. Il évoque l’homosexualité, la prostitution et le libertinage bourgeois. Ce roman d’apprentissage est favorablement accueilli par la critique et reçoit le Prix Laurent-Bonelli Virgin-Lire, fin septembre 2008.

Finaliste du Goncourt des Lycéens, il fait également partie de la dernière sélection du prix Goncourt 2008 (aux côtés de Jean-Marie Blas de Roblès : Là où les tigres sont chez eux (Zulma) qui recevra le Prix Médicis 2008, de Michel Le Bris : La Beauté du monde (Grasset) et d’Atiq Rahimi : Syngué Sabour. Pierre de patience (POL) à qui sera attribué le Goncourt.) En mars 2009, il se voit attribuer le Prix Goncourt du premier roman, pour Une éducation libertine, à l’unanimité dès le premier tour de scrutin.

Le 25 juin 2009, c’est au tour de l’Académie française de lui décerner la médaille d’argent du prix François Mauriac. Il est également récompensé par le prix Fénéon des Universités de Paris. Une éducation libertine est publié en poche (Folio) au mois de mars 2010.

Il publie en 2010 un deuxième roman, Le Sel, texte contemporain situé dans le port de Sète, qui relate une journée de la vie d’une famille, au terme de laquelle un dîner doit en réunir tous les membres. Au gré de ses souvenirs, chacun se remémore l’histoire familiale et la figure d’un père disparu. Le livre est fortement soutenu par les libraires et paraît en format poche (Folio) en 2012.

Il préface également le livre d’art Hervé Guibert, photographe, publié en France aux éditions Gallimard et en Allemagne aux éditions Schirmer/Mosel.

Les thèmes récurrents de l’œuvre de Jean-Baptiste Del Amo incluent la quête identitaire, le corps, la mort et la sexualité.

En 2010-2011, Jean-Baptiste Del Amo est pensionnaire de la Villa Médicis. En 2012, il reçoit la bourse écrivain de la fondation Lagardère.

En 2013, il publie Pornographia, récit d’une errance hallucinée dans la nuit d’une ville tropicale. Ce roman obtient le Prix Sade 2013. Une version en espagnol, accompagnée de photographies d’Antoine d’Agata, est éditée chez Cabaret Voltaire en 2014. En 2015, il est lauréat de la Villa Kujoyama.

En 2016 paraît son quatrième roman, Règne animal – qui retrace, du début à la fin du vingtième siècle l’histoire d’une exploitation familiale vouée à devenir un élevage industriel – et reçoit, en juin 2017, le prix du Livre Inter.

Ses romans ont été traduits dans de nombreux pays dont l’Allemagne (Matthes & Seitz), l’Italie (Neri Pozza), l’Espagne (Cabaret Voltaire), le Royaume-Uni (Fitzcarraldo), les États-Unis (Grove Atlantic), l’Australie (Text), mais aussi la Roumanie, la Russie, la Slovénie, la République Tchèque.

En 2018, il écrit et réalise son premier court-métrage, Demain il fera beau, produit par RnB Films! et Move Movie avec la participation de France Télévisions et de la région Occitanie. Le film raconte l’histoire d’un petit garçon (interprété Maël Daran) vivant seul avec sa mère (interprétée par Caroline Breton). Un matin, celle-ci ne se réveille pas. Contre toute attente, l’enfant choisit de n’alerter personne. Au fil d’une journée qui pourrait sembler ordinaire et de son errance dans une nature baignée par la lumière d’une fin d’été, il prend conscience du drame qui est advenu et chemine vers son acceptation. Ce court-métrage est récompensé en 2019 par le prix Unifrance des diffuseurs à Cannes.

 Végétalien, Jean-Baptiste Del Amo s’engage en mars 2016 aux côtés de l’association L214 en commentant une vidéo dénonçant les abattoirs et montrant des images de maltraitance animale filmées en caméra cachée à l’abattoir de Mauléon-Licharre dans les Pyrénées-Atlantiques.

En septembre 2017 il publie L214, une voix pour les animaux, dans lequel il retrace l’histoire de l’association à travers notamment le parcours de certains de ses militants. Cet ouvrage est également l’occasion d’interroger le lecteur sur une possible société non basée sur l’exploitation des animaux.

En décembre 2021, il commente une enquête de L214 « Herta nous ment (encore), l’enfer pour les cochons » portat sur les conditions d’élevage dans une ferme de l’Aube fournissant la marque Herta.

Œuvre :

  • Ne rien faire et autres nouvelles, éditions Buchet/Chastel, 2006
  • Une éducation libertine, éditions Gallimard, 2008 – Prix Goncourt du premier roman
  • Le Sel, éditions Gallimard, 2010
  • Hervé Guibert, photographe, éditions Gallimard, 2010
  • Pornographia, éditions Gallimard, 2013
  • Règne animal, éditions Gallimard, 2016– Prix du Livre Inter, prix Republic of Consciousness, prix des libraires de Nancy – Le Point 201613
  • L214, une voix pour les animaux, éditions Arthaud, préface Brigitte Gothière, 2017
  • Comme toi, éditions Gallimard Jeunesse, ill. Pauline Martin, 2017
  • Le Fils de l’homme, éditions Gallimard, 2021 – prix du roman Fnac 2021

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