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… vu par Arlette

Tal Men Sophie ♦ Des matins heureux

Un roman antidote à la morosité, à la grise mine, aux idées noires. La rencontre de trois destins malmenés : Elsa, Marie et Guillaume.

Leur point commun : aucun d’eux ne dort la nuit. La vie de quartier les fera se croiser et se recroiser, au détour de la merveilleuse pâtisserie de Raphaël, d’un Lavomatic, d’une annonce sur Leboncoin….

Marie, le genre de nana juste parfaite et idéale. Elle est gynécologue mais elle ne s’en vante pas, elle dira qu’elle travaille chez Speedy (Carosserie, amortisseurs). Elle adore la vie, les gens, tout est prétexte pour elle à prendre la vie du bon côté. Son humour et sa répartie sont une telle bouffée d’oxygène ! Marie c’est la Plouc, plouc par ci plouc par là parce qu’il parait qu’en Bretagne les villages sont tous des Plou quelque chose. Marie la Plouc de Bretagne fraîchement débarquée dans la capitale à la Tour Eiffel.

Guillaume, lui, c’est le gaillard meurtri, déprimé, largué par la snob Virginie comme une vieille chaussette. Il traîne des casseroles, des tas de casseroles et il veut s’en débarrasser, se débarrasser de tous ses meubles jusqu’aux graines de chia de son ex et de ses bocaux de spaghetti. Tout est à vendre sur Leboncoin.

Puis il y a la douce Elsa, à la rue parce que la vie parfois ça ne fait pas de cadeau. Il est si facile de tout perdre, jusqu’à son toit, son identité, son estime. Une jeune femme écorchée recroquevillée dans sa peur des autres, dans ses angoisses de la vie. le regard baissé, son énorme sac à dos, les doigts gelés, le bus est son refuge, son lit.

La rencontre de ces trois compères va donner une histoire riche de sens, de résilience, d’amitié, de solidarité. On s’attriste. On sourit. On rit aux éclats. On prend surtout une bouffée d’air frais, bien française.

 

L’auteur :

ROMANCIERE

Sophie Tal Men est née en 1980 est le nom de plume de Sophie Ory, neurologue chef de service à l’hôpital de Lorient en Bretagne.

Elle a grandi dans une famille de médecins : une maman kiné, un papa médecin généraliste de campagne, un grand-père qui dirigeait un sanatorium à La Boissière. Ajoutez une tante et un oncle de la partie et un frère qui épouse le métier et le tableau est presque complet.

 Très intéressée par les Lettres durant ses études secondaires au lycée Chateaubriand de Rennes, elle s’oriente vers khâgne et hypokhâgne mais hésite avec les études de médecine pour suivre la filiation.

Elle préfère alors suivre la recommandation de son père « Mon père, Patrick Ory, m’a seulement dit qu’il n’y avait pas de médecine par loisirs ».

Elle fait son choix. Elle intègre la faculté de médecine de l’université de Rennes 1. Elle bosse à fond, termine première des bizuts au concours de première année. Comme spécialité, elle se dirige vers la neurologie, « la spécialité la plus littéraire ». 

En 1999 jeune étudiante, elle monte sur les planches, dans un préfabriqué de l’université rennaise. Elle joue un rôle dans une adaptation de La Maladie de Sachs. Dans la salle se trouve… Martin Winckler – encore un médecin qui prend la plume -, auteur de ce best-seller qui a été adapté à l’écran. Une belle rencontre, qui aura une suite… Ces doubles vies la titillent.

Elle se lance elle aussi dans l’écriture. Chaque soir, quand les trois enfants sont couchés, elle se réfugie derrière son ordinateur. C’est au début assez fouillis. Elle apprivoise l’exercice d’écrire. L’exigence, la discipline ne lui font pas peur.

En mai 2015, le rêve commence. Sophie Tal Men poste son livre « Les yeux couleur de pluie » sur la plateforme Amazon sous un pseudonyme. Ici, pas de comité de sélection. Elle avait auparavant envoyé son manuscrit à seize maisons d’éditions. Pas de réponse, si ce n’est deux refus et un mail à Martin Winckler

Sur le Net, en quinze jours, le livre trouve son lectorat et atteint le top 10 des ventes. Carton plein avec 11000 lecteurs… L’auteure ne se dévoile pas. Garde une part de mystère autour de son identité.

C’est à partir de là qu’elle se rappelle au bon souvenir de Martin Winckler. Il l’aiguille, lui donne le nom d’une éditrice d’Albin Michel. Et c’est parti. Sophie Tal Men avance à visage découvert.

En mai 2016, l’ouvrage paraît et connaît le succès qu’on lui connaît.

Si l’auteure s’inspire de patients et collègues, son livre n’est en rien une autobiographie. D’ailleurs, la médecin hospitalière ne travaille, ni ne vit à Brest.

L’auteure, qui pourrait être estampillée feel-good, pour les bonnes valeurs qu’elle véhicule dans ses écrits,
continue son bonhomme de chemin. Humblement. Albin Michel et son directeur éditorial, Richard Ducousset, lui font confiance.

Après le formidable succès des « Yeux couleur de pluie » (vendu à plus de 100 000 exemplaires), Sophie Tal Men poursuit la suite des aventures de Marie-Lou, dans « Entre mes doigts coule le sable » paru en 2017 et « De battre la chamade ». Elle poursuit sa chronique drôle et tendre de la vie à l’hôpital à travers une galerie de personnages attachants et qui nous ressemblent.

Auteure chez Albin Michel, elle a été reconnue par Livres hebdo comme « Une auteure qui compte parmi les nouvelles papesses du roman populaire. Qui font souffler un vent de modernité et de fraîcheur sur le roman populaire… Un cocktail qui confère à leurs récits un caractère d’universalité et un pouvoir d’identification fort.  »

Mariée à un médecin, elle est mère de trois enfants.

Les deux romancières Sophie Tal Men et Aurélie Valognes sont belles-sœurs, ayant les mêmes beaux-parents

 

 

ŒUVRE :

  • Les yeux couleur de pluie, 2015 en auto-édition puis en 2016 aux éditions Albin Michel
  • Entre mes doigts coule le sable, 2017, Albin Michel
  • De battre la chamade, 2018, Albin Michel
  • Qui ne se plante pas ne pousse jamais, 2019, Albin Michel
  • Va où le vent te berce, 2020, Albin Michel
  • Là où le bonheur se respire, 2021
  • Des matins heureux, 2022

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