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… vu par Arlette

Zafon Carlos Ruiz ♦ La ville de vapeur

Il s’agit d’un recueil de nouvelles, surtout des contes, publié à titre posthume. Certaines avaient déjà été publiées, dans des magazines par exemple.

Ce recueil était voulu par l’auteur, sa parution a juste été repoussée et cette publication est vue comme un hommage à l’auteur.Onze contes teintés de fantastique, où rôdent, tels des fantômes, les personnages de son oeuvre. La Ville de vapeur signe les adieux émouvants d’un maître de l’imaginaire qui a, au fil de ses livres, écrit une ode au pouvoir enchanteur de la littérature.

On retrouve dans ce recueil une atmosphère et des thématiques familières aux lecteurs de Zafón : des des manuscrits maudits, des écrivains fous, des bâtisseurs visionnaires, une obsession pour le passé, les secrets, les enquêtes, avec un certain penchant pour le fantastique, toujours à la limite de la réalité et qui donne un léger frisson, des identités usurpées, une Barcelone gothique et certains des personnages phares de la tétralogie du « Cimetière des livres oubliés », tels Semperé, Andreas Corelli ou David Martin. il est question ici de labyrinthes, d’une bibliothèque dissimulée sous la basilique Sainte Sophie à Constantinople, d’un manuscrit disparu de Cervantès, Un poète aux enfers, ou encore de Gaudi et pourquoi il n’eut pas assez d’argent pour achever sa Sagrada Familia.

Nous remontons en arrière de plusieurs siècles où l’on découvre l’épopée de la famille Sempere et de celle de David Martin. Ainsi que ce qu’aurait pu être le commencement de la vie d’auteur de Cervantès.

Il se dégage de l’ensemble une unité parfaite et un charme profond et envoûtant, dans un halo de mystère (et de vapeur).

 

L’auteur :

Carlos Ruiz Zafón, né le 25 septembre 1964 à Barcelone et décédé le 19 juin 2020 à Los Angeles des suites d’un cancer colorectal, est un auteur espagnol. Il écrit principalement en castillan.

Fils d’un agent d’assurances et d’une mère au foyer, Carlos Ruiz Zafon a passé onze ans chez les jésuites.

Le jeune Carlos trouve très vite de quoi nourrir sa curiosité. L’école et la bibliothèque l’enchantent. Il se passionne pour les mathématiques, le piano, la photographie et bien sûr la littérature. Ayant avalé précocement un grand nombre de classiques, il signe ses premières histoires à 8 ans.

Dès l’âge de 9 ans, il commence à coucher sur le papier les histoires qu’il se raconte. Après, il crée une petite maison d’édition avec un copain dont le père tenait une papeterie et possédait cet objet extraordinaire : une photocopieuse Xerox. Un camarade dessine les jaquettes, un autre s’occupe du  » marketing « , C’est une affaire qui marche. Même les profs achetaient leur fanzine. Jusqu’à ce que le directeur de l’école y jette un œil et découvre, horrifié, des histoires à glacer le sang, peuplées d’assassins et de fantômes en tout genre. Censure immédiate.

Le jeune Carlos ne s’en laisse pas conter et rédige, à 14 ans, un roman victorien de 600 pages.

Après avoir obtenu un diplôme en communication et pour vivre de sa plume, il se lance, à 20 ans, dans la publicité, monte vite en grade, devient un créatif convoité.  » J’ai gagné tellement d’argent que mon père me soupçonnait de frayer avec les narcotrafiquants ! « .

Mais au fond, la pub, ce n’est pas son truc. Le 1er janvier 1992, il se met à écrire pour la jeunesse. Il écrit son roman Le Prince de la brume, publié en 1993 (prix de la jeunesse d’Edebé en 1993).

Mais là encore, encore, il réalise que ce n’était pas sa voie. C’est avec son quatrième livre, Marina, que l’écrivain s’oriente vers ce qui deviendra sa marque de fabrique : cette veine gothique et mystérieuse qui lui a si bien réussi. Et qu’il entretient en collectionnant les dragons sous toutes les formes, des sculptures aux peluches, en passant par la petite broche qu’il arbore sur son beau polo. Zafon aurait-il vraiment le feu sacré ?…

Son quatrième roman, L’Ombre du vent – premier tome de la série « Le Cimetière des livres oubliés » (El Cementerio de los libros olvidados, 2001-2016), qui décrit un Barcelone des années 1950, mystérieuse, écrasée sous le poids du franquisme, où des écrivains fantômes disparaissent après avoir signé des livres de légende. a reçu un bon accueil de la critique et a été traduit dans plus de trente langues et vendu à 14 millions d’exemplaires dans une cinquantaine de pays. Il a été sélectionné dans les romans étrangers pour le prix Femina 2004. Il a reçu aussi des prix littéraires français, comme le Prix des Amis du Scribe et le Prix Michelet en 2005, ainsi qu’au Québec, comme le Prix des libraires du Québec 2005 (Roman hors Québec).

Ses romans, « Le jeu de L’Ange » (El juego del ángel, 2008) et « Le Prisonnier du ciel » (El prisionero del cielo, 2011), les deux autres romans de la série, connaissent également un large succès.

Avec le Jeu de l’ange, Zafon renoue avec un genre qui a toujours fait fureur en Espagne: le thriller fantastique. Le lecteur ibérique raffole des intrigues où la réalité côtoie le fantastique, et le religieux, l’occulte. Les romans sur les mystères des pyramides, les secrets des constructeurs des cathédrales, les pouvoirs cachés des francs-maçons ou ceux de Stephen King et Umberto Eco cartonnent en librairies.

Depuis la parution de « L’Ombre du vent », Carlos Ruiz Zafon est l’auteur espagnol vivant le plus lu au monde. En janvier 2010, le classement de plusieurs magazines dédiés à l’édition, dont Livres-Hebdo en France et The Bookseller en Grande-Bretagne, l’introduit à la cinquième place des écrivains de fiction les plus vendus en Europe en 2009.

De 1993 à 2006, Carlos Ruis Zafon, marié, sans enfant, a vécu à Los Angeles où il a travaillé comme scénariste de films.

Bouille ronde, lunettes à la monture colorée et bouc bien taillé, Carlos Ruiz Zafon est le vilain petit canard du cercle littéraire espagnol. Il déserte les colloques d’écrivains, fuit les mondanités. D’ailleurs, il ne vit même pas en Espagne. Il habite entre Los Angeles et Berlin. Son roman, bon ouvrage, un pavé de 672 pages, diffère également des romans actuels. Ici, pas de drames psychologiques à la Javier Marias, ni de grandes fresques historiques à l’Arturo Perez-Reverte.

Courtisé par la presse internationale, Carlos Ruiz Zafón accorde les interviews au compte-gouttes. Casanier, allergique aux mondanités, il préfère l’obscurité à la lumière, le passé au présent, et craque pour les bêtes féroces avec griffes et dents : crocodiles, requins et surtout les dragons, dont il collectionne les figurines avec passion. Et, à en croire ce qu’il raconte sur son site Web, il possédait une plante carnivore nommée Gertrude…

 

Œuvre :

Le Cimetière des livres oubliés

  1. L’Ombre du vent, 2004 – La sombra del viento, 2001, Prix des libraires du Québec, Prix Barry 2005
  1. Le Jeu de l’ange, 2009 – El juego del ángel, 2008
  2. Le Prisonnier du ciel, 2012 – El prisionero del cielo, 2011
  3. Le Labyrinthe des esprits, 2018 – El laberinto de los espíritus, 2016

 

Cycle de la brume

  1. Le Prince de la brume, 2011 – El principe de la niebla, Edebé, 1993
  2. Le Palais de minuit, 2012 – El Palacio de la medianoche, Edebé, 1994
  3. Les Lumières de septembre, 2012 – Las luces de septiembre, Edebé, 1995

 

Roman indépendant :

  • Marina, 2011 – Marina, 1999

 

Recueil de nouvelles :

  • La ville de vapeur, 2021

 

 

Participation :

  • Promenades dans la Barcelone de l’Ombre du vent (Le Livre de poche no31698) de Burger S. et al. avec la collaboration de C.R.Zafon

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