De la guerre civile espagnole à nos jours, des côtes asturiennes au pays de Galles, un roman bouleversant sur la filiation et la rédemption, le besoin de croyances et le pouvoir de l’amour. Quand les drames de l’Histoire font ressortir le pire et le meilleur de nous-mêmes…
Réputée pour ses miracles, la petite cité espagnole de Torre de Burros cache bien des blessures derrière ses respectables façades.
Chez les Martinez, Hector, personnage maigrelet aux longs cheveux, souffre-douleur de tout le village de Torre de Burros, vit depuis toujours avec sa mère Adélaïda, sous le joug de sa grand-mère Pilar, une vieille femme tyrannique, hantée par les drames du passé (Elle a été violée par des Républicains alors qu’elle était au couvent. De ce viol est née sa fille, Adelaïda, qui ignore tout de ses origines.). Hector voudrait connaître le nom de son père, mais Adelaïda n’a jamais répondu à ses questions.
Mais l’arrivée d’une jeune et belle Galloise va tout faire basculer… Mair Watkins est sur la trace de son grand-père Gersaint, un volontaire républicain disparu à Torre de Burros, mort à 25 ans et dont elle ignore tout.
Prêt à tout pour se rapprocher de Mair, Hector l’aide à fouiller dans la mémoire vivante du village. Loin d’imaginer les révélations qui l’attendent sur ses propres aïeux…
Crimes de guerre, trahisons familiales, passions contrariées et mensonges funestes… Hector et Mair vont lever le voile sur des vérités brûlantes enfouies depuis trop longtemps, pour enfin libérer leurs familles, de décennies de culpabilité et de silence.
Les personnages sont très particuliers et expriment leur amour de façons très différentes, mais la période très difficile où se situe le passé de Pilar peut l’expliquer. La religion joue un grand rôle dans ce roman, il se déroule en Espagne aussi. Quand on découvre ce passé au fil du roman par l’intermédiaire de lettres ou de la remémoration des principaux personnages, on les comprend mieux.
En arrière fond, la guerre d’Espagne et le silence qui a suivi. Silence qui a survécu et qui survit encore bien des années après la mort de Franco. Silence que l’enquête de la jeune Galloise brisera.
L’auteur :
Née en Suède, Kitty Sewell a vécu au Canada, en Angleterre et au pays de Galles.
Comme beaucoup des filles saines, elle a passé ses années d’adolescence folle de l’amour des chevaux.
Mais à l’âge de 13 ans, ses parents, sur un caprice, ont vendu leur ferme se situant dans les régions rurales de Suède et sont partis vers les îles Canaries, en Amérique Centrale et du Sud, au Canada, en Angleterre, au Pays de Galle et enfin en Espagne. Du jour au lendemain, les chevaux ont disparu de sa vie.
Elle va alors grandir et vivre dans l’Espagne franquiste. Dans le village où ils s’installèrent, il y avait une école allemande, la seule qui offrait une éducation raisonnable. Elle n’eut donc pas le choix si elle voulait apprendre très vite l’allemand et l’espagnol et s’intégrer dans la vie insulaire.
Mais ses parents, toujours inquiets et aventureux, ont rapidement décidé de commencer une nouvelle vie au Canada, et à 18 ans, elle les a suivis là-bas.
Elle a passé un an à Toronto, puis une autre année à être une hippie, à faire de l’auto-stop en solo en Amérique du Sud, avant de s’installer sur la côte ouest.
Au fil des années, elle a passé un nombre ahurissant d’examens dans différentes langues pour une gamme de métiers allant de serveuse à agent immobilier, professeur de fitness, professeur d’espagnol, notaire, psychothérapeute, éditorialiste indépendante, sculpteur et finalement – avec le plus de réussite – auteur à succès.
Ses études et son travail ont évolué au gré de deux mariages et deux enfants, qui sont à présent eux-mêmes parents. Sa famille est actuellement basée dans quatre pays répartis sur deux continents.
Elle a adoré Vancouver et a pris la citoyenneté canadienne. Elle s’est mariée et a eu deux enfants. Mais elle a très vite divorcée.
Avec une qualification de droit, et la pratique de quatre langues, elle obtint un travail comme notaire dans une petite région subarctique de la Communauté, qui deviendra plus tard le lieu de l’intrigue de son premier roman, piège à glace.
Elle est restée avec ses deux enfants, Elise et Erik, dans ce petit avant-poste sur la route de l’Alaska pendant deux ans, Mais elle voulait fuir la civilisation quand est arrivé un beau médecin anglais nommé John, qui allait bientôt devenir son mari. Il les a emmenés en Angleterre, puis au Pays de Galles.
Elle est devenue psychothérapeute et a travaillé pour le National Health Service et en pratique privée.
Après douze ans de pratique, elle décide de passer un diplôme en sculpture appliquée et faire en même temps, à temps partiel, un master en écriture créative.
Elle a travaillé très dur à la fois la sculpture et l’écriture, même s’il lui semblait qu’elle devait d’abord gagner sa vie en tant que sculpteur et non écrivain.
Ses sculptures de pierre ont remporté deux prix et elle a eu plusieurs expositions individuelles … jusqu’au moment où son roman « Le piège à glace » a finalement été publié et a décollé dans les Blue Yonder.
Aujourd’hui, ses enfants sont partis de la maison – Erik est au Canada et Elise est au Pays de galles.
Elle partage son temps entre l’Espagne dans les montagnes d’Andalousie, dans les montagnes de Grenade et Cardiff. Là, elle a construit une maison au sommet d’une arête surplombant la Méditerranée. où elle vit avec son mari, presque à plein temps, dans leur ferme et leurs vergers, dont l’expérience personnelle lui a inspiré Fleur de glace, son premier roman. Elle y vit entourée d’un jardin de sculptures et d’arbres exotiques s’étendant jusqu’au point où la vallée entame une descente abrupte vers la mer. Les aigles descendent en piqué le long des versants. Renards, fouines et sangliers peuplent la nuit. Le paysage et le silence stimulent mon imagination, et la solitude me laisse bien du temps pour travailler.