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… vu par Arlette

Pasques Jean-François ♦ Mortelle canicule

Série : Pierre Morland – tome 1 : Mortelle canicule est un roman paru en 2019. Il nous présente pour la première fois le capitaine Delestran et son équipière la lieutenante Victoire Beaumont.

C’est le début du mois d’août 2003, la majeure partie des Français est en vacances, la canicule s’installe peu à peu.

La canicule fait rage dans Paris vidée de ses habitants. Des températures supérieures à 40 °C sont atteintes. La surmortalité explose chez les personnes âgées et les individus les plus faibles. Plus de 15 000 décès seront attribués à cette vague de chaleur.

Ce lundi-là, le commissaire divisionnaire Tanguy Guéhut fait bien les choses : il accueille la fraîchement diplômée Victoire Beaumont qui vient d’être nommée à la 1ère Division de Police Judiciaire, 48 boulevard Bessières et lui présente les différents services. Puis il la confie au Commandant Julien Delestran, son chef de groupe, un flic à l’ancienne, imposant, bourru, qui aime jouer avec les mots… qui emmène donc la jeune lieutenante à l’institut médico-légal de Paris, où les légistes sont littéralement débordés par la situation sanitaire.

Direction, la morgue, les salles d’autopsie. Rien n’est épargné à Victoire. Les employés l’affirment, les cadavres affluent, ils n’y comprennent rien… il faudra bientôt les stocker à Rungis, faute de place.

Là, alors qu’un médecin entrouvre un sac à corps, l’officier renifle une odeur caractéristique d’amande amère caractéristique d’une intoxication au cyanure. Il en est certain : la jeune femme dont le corps sans vie vient d’arriver à la morgue n’est pas morte d’un coup de chaleur.

Le médecin-légiste de Docteur Morland semble n’avoir rien remarqué de suspect. Dans le doute, dans cette ambiance très dégradée, Delestran demande que l’on ouvre une enquête sur le décès de la jeune morte, le numéro 902, Eva Mayol, trente-trois ans, strip-teaseuse dans un peep-show de Pigalle. L’autopsie pratiquée sur Eva Mayol confirme qu’il s’agit bien d’un cas d’empoisonnement au cyanure. Qui en voulait suffisamment à cette belle jeune fille pour l’empoisonner ? Une femme jalouse ? Le médecin légiste – un certain Morland – qui l’a examinée et qui a disparu de la circulation depuis ? Son épouse ? Un tiers inconnu ?

Jean-François Pasques, capitaine de police, nous invite à suivre une enquête, comme si on y était, et même mieux que si on y était – de « de l’intérieur » – en nous dévoilant, à travers cette histoire passionnante, les mécanismes policiers mis en mouvement. Aucune érudition exagérée ni vocabulaire inutile, le lecteur suit, tel un spectateur privilégié, les soubresauts des investigations menées tambour battant par cette équipe de professionnels, avec à sa tête un commandant doté d’un flair et d’une intuition hors pair.

On se documente, on apprend, on découvre, on se passionne ! Mortelle canicule est une formidable plongée au cœur de la police judiciaire et de la médecine légale. On dirait du Simenon, c’est dire !

 

L’auteur :

Né en 1971 et chimiste de formation, Jean-François Pasques est capitaine de police. Il s’est rendu compte, dans son métier de policier, que les sciences n’expliquaient pas tout. Comme le suicide, l’absurde, les croyances… Il a trouvé des réponses en lisant Camus. Notamment l’engagement, la fidélité, la révolte. Ce sont ses chefs, à la PJ, qui l’ont conseillé de lire, quand il avait 30 ans, car il ne lisaitpas quand il était jeune. Il a découvert les classiques comme Balzac, Flaubert, Hugo… Ça a été une révélation. De sa désaffection des chiffres, il est passé à l’amour des mots. Ça l’a aidé à mieux supporter mon métier.

Après une quinzaine d’années à Paris, notamment à la Section Criminelle de la 1ère DPJ, il travaille désormais à Nantes en Sécurité Publique. Il a quitté son laboratoire de recherches par manque d’espace et il est rentré dans la Police Nationale, un peu par hasard.

Affecté successivement à la Brigade Anti-Criminalité́ sur Pigalle, puis en Section Criminelle à la 1ère Division de Police Judiciaire de Paris il est désormais en Sécurité́ Publique à Nantes. Il s’est retrouvé comme il le désirait, au plus proche des hommes et donc au centre des choses.

Dix-sept années plus tard, il est convaincu d’avoir trouvé sa place dans un monde en perpétuel mouvement en donnant du sens à sa vie.

La police satisfait son appétit de curiosité humaine, et Fils de personne met en scène ces personnages hauts en couleurs auxquels il est confronté quotidiennement dans son métier.

Avec son épouse, ils ont fait le choix de quitter Paris pour offrir à leurs deux enfants un cadre de vie plus agréable.

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