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… vu par Arlette

Nesbø Jo ♦ Les cafards

Les cafardsNouvelle enquête pour Harry Hole, la seconde (lire d’abord « L’homme chauve-souris » et ensuite « Rouge-gorge », c’est mieux pour la chronologie).

Un somptueux couteau thaïlandais enduit de graisse norvégienne est retrouvé planté dans le dos d’un ambassadeur scandinave. L’homme est mort dans une chambre de passe à Bangkok. Près de lui, une valise au contenu sulfureux : de quoi nuire, de quoi faire très mal…

Afin d’éviter tout incident démocratique et préserver la vie politique norvégienne, Harry Hole est dépêché sur place pour enquêter en douceur et se débrouiller pour que rien ne filtre.

Le chef de la police insiste pour que cette mission soit confiée à Harry Hole, qui s’est distingué quelques mois auparavant lors de l’enquête sur la mort d’une ressortissante norvégienne en Australie. Ni Hole, ni son capitaine ne comprennent cet empressement à l’expédier en Thaïlande alors que ses problèmes d’alcool sont connus de tous.

À peine revenu d’Australie, Harry Hole repart pour l’Asie, ses usages millénaires, ses secrets et sa criminalité dont il ignore tout. Toujours aussi cynique, intimement blessé, l’inspecteur venu d’Oslo va se heurter de plein fouet à cette culture ancestrale en pleine mutation.

Il découvre dans la voiture de l’ambassadeur des photos pédophiles dans un attaché-case et tente, avec l’aide de ses collègues thaïlandais, de faire la lumière sur une affaire où semblent se mêler tout un tas de cafards : pédophiles, traders, mystérieux entrepreneurs ou espions de seconde zone. Le problème, avec les cafards, c’est que pour un que l’on voit, il y en a dix cachés aux alentours.

Un tueur local monstrueux le traque sans relâche. L’affaire se complique au-delà de la raison. Bangkok reste une ville à part. Entre prostituées, pédophiles, mafieux et anciens militaires véreux, Harry Hole va progressivement mettre le doigt dans un engrenage violent et machiavélique.

Un mystère pour celui qui s’y arrête. Hole ira jusqu’au bout, au plus profond du cœur d’un homme, jusqu’à l’invraisemblable…

S’il était déjà complexe auparavant, Hole gagne encore en humanité et, s’il demeure hanté par ses démons, Nesbø use avec parcimonie de ce trait de son personnage pour ne pas alourdir son propos. Il conserve efficacement un équilibre entre les descriptions explicites des pensées de Hole et les non-dits.

L’auteur :

Jo NesboJo Nesbø est un auteur norvégien de romans policiers né le 29 mars 1960 à Oslo en Norvège.

Il a passé ses années de croissance à Molde et a étudié à l’Ecole norvégienne d’économie, où il a obtenu un diplôme en administration des affaires et de l’économie.

Il a d’abord été journaliste économique, puis s’est dirigé vers la musique. Il est connu pour sa participation en tant qu’auteur, compositeur et interprète au sein du groupe de pop « Di Derre », l’un des plus célèbres en Norvège, de 1993 à 1998.

Son premier roman, L’Homme chauve-souris en 1997, « The Bat Man », le premier livre de la série Harry Hole, a tout de suite remporté un grand succès. Il a obtenu l’année suivante le Prix Glass Key, prix du meilleur roman policier scandinave de l’année, ce qui l’a propulsé sur le devant de la scène littéraire du polar scandinave.

Il est parfois présenté comme le successeur de l’auteur suédois Henning Mankell.

Le style de ses romans est assez proche de ceux de l’américain Michael Connelly et de son détective Harry Bosch, mais dans un style moins lisse, moins politiquement correct.

Ses romans mettent en scène Harry Hole, son enquêteur fétiche, un inspecteur de la police d’Oslo, flic solitaire, dépressif, alcoolique et en délicatesse avec sa hiérarchie et envoyé aux quatre coins du monde, ou plus simplement à Oslo, pour traquer d’inquiétants serial killers. C’est le stéréotype du policier bourru, alcoolique et grand accro au tabac, qui a peu d’amis et utilise parfois des méthodes peu orthodoxes pour résoudre ses enquêtes.

Il va lui faire parcourir le monde au fil de ses enquêtes : l’Australie avec L’Homme chauve-souris, la Thaïlande avec Les Cafards ou le Congo avec Le Léopard.

Jo Nesbo profite aussi de ses enquêtes pour dresser un portrait d’un pays, d’une ambiance, d’un mouvement – les néo-nazis pour « Rouge gorge » par exemple.

Le bonhomme de neige (2010) a créé des vagues dans le Royaume-Uni et est resté sur la liste des best-sellers du Sunday Times pendant plus de trois mois consécutifs et le Leopard (2011) en tête des listes Sunday Times de fiction et poche graphiques cartonnés.

Il représente aujourd’hui l’une des figures du polar scandinave, aux côtés de son illustre prédécesseur Henning Mankell. En 2006, il fait d’ailleurs son entrée dans la collection Série Noire avec son dernier opus « L’Etoile du Diable ».

En 2007, Jo Nesbø a écrit son premier roman pour la jeunesse.

Nesbø vit actuellement à Oslo, en Norvège, où il poursuit sa passion pour l’écriture et la musique.

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