Dans La vie en mieux, Anna Gavalda nous plonge dans la vie de deux jeunes adultes malheureux qui décident de tout changer, préférant « se tromper de vie plutôt que de n’en vivre aucune », deux longues nouvelles, ou novellas, qui n’ont en théorie aucun rapport entre elles, mais présentent nombre de similitudes, comme autant de constantes de l’univers gavaldien..
Mathilde et Yann, les héros, sont deux jeunes mal dans leur peau, étriqués et sans but.
Mathilde a 24 ans. Elle a abandonné ses études d’histoire de l’art pour un petit boulot sans intérêt et vit en colocation avec deux sœurs jumelles. Elle travaille pour son beau-frère dans une boîte de communication, et, en attendant de rencontrer le grand amour, fait n’importe quoi : boîtes, alcool, baise avec le premier venu.
Elle dit qu’elle est heureuse, mais est toujours obligée de boire pour s’en souvenir.
Un jour, elle oublie son sac à main dans un café dans lequel elle transportait 10 000 euros en liquide, appartenant à ses colocataires. Un homme le lui rend la semaine suivante. Un gars moche, bizarre, pas très sympathique au premier abord, dont elle sait juste qu’il est cuisinier, sans doute dans le quartier.
Plusieurs mois plus tard et à cause de cet homme justement, plus profondément marquée par ce garçon qu’elle ne veut bien l’admettre, elle va se mettre à sa recherche, visitant les restaurants alentour, avant d’apprendre qu’il a quitté Paris. Elle envoie tout balader et décide de changer de vie.
Yann a 26 ans, dilettante dans tout ce qu’il fait. Il est aussi diplômé en design qu’on puisse l’être, mais n’a pas trouvé de travail. En attendant des jours meilleurs, il est vendeur dans un magasin d’électroménager Hi-Tech. Il vit en couple avec Mélanie visiteuse médicale toujours en vadrouille, avec qui les liens se sont distendus. Il ne dit pas qu’il est malheureux, mais souvent, quand il traverse la Seine, il s’imagine qu’il saute et se voit en noyé.
Un soir, alors qu’il est seul, il rend service à son voisin de palier. Pour le remercier ce dernier l’invite à dîner. Il fait alors la connaissance de ses voisins, le couple Alice et Isaac Moïse. Elle est danseuse et dégage un charme puissant qui tourneboule le garçon. Lui est un type spécial, érudit et blagueur, sincère et émouvant, surtout lorsqu’il essaie de se faire passer pour un imbécile.
Au cours d’une soirée arrosée (« Le vin me rendait buvard », confie Yann), Isaac va l’amener à prendre conscience de l’inanité de son existence, et à tout remettre en question.
Le lendemain matin, il envoie tout balader et décide de changer de vie.
L’auteur :
Née à Boulogne-Billancourt le 09 décembre 1970, Anna Gavalda est une femme de lettres française,
Lorsqu’elle naît, en 1970, son père vend alors des systèmes informatiques aux banques et sa mère dessine des foulards.
Après avoir grandi en Eure-et-Loir dans une atmosphère folklorique, Anna Gavalda est envoyée en pension, à 14 ans, à la suite de la séparation de ses parents. Elle suit une hypokhâgne et obtient une maîtrise de lettres à la Sorbonne.
En 1992, elle devient lauréate du prix du Livre Inter pour La plus belle lettre d’amour. Professeur de français au collège Nazareth à Voisenon (Seine-et-Marne), elle obtient en 2000 le Grand Prix RTL-Lire pour son premier recueil de nouvelles Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part publié par Le Dilettante.
Elle exerce divers petits boulots (serveuse, caissière…) avant qu’elle décide d’envoyer sa candidature à Madame Figaro. Elle y témoigne pour un dossier sur les enfants de parents divorcés. Profitant du calme de la Seine-et-Marne, elle cumule les métiers de chroniqueuse pour le Journal du Dimanche, de professeur de français et d’assistante-vétérinaire.
Elle tient une chronique dans le magazine Elle à propos des livres pour enfants et participe au jury pour le festival international de la bande dessinée d’Angoulême.
Cette jeune femme dynamique reçoit le Grand Prix RTL-Lire pour son premier recueil de nouvelles « Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part » en 1999. Mélange de simplicité, de merveilleuses et tragiques vérités quotidiennes, ce titre ne quitte pas les classements des meilleures ventes pendant des mois et est traduit dans une trentaine de langues. Elle s’essaie les années suivantes à de nouveaux styles, écrit son premier roman et un livre pour enfants.
C’est durant l’été 2003 qu’elle commence à travailler sur son quatrième titre, un nouveau roman, « Ensemble, c’est tout », un véritable succès dans le monde littéraire, critique et public, adapté au cinéma en 2007 par Claude Berri.
Trois de ses livres sont devenus des best-sellers, Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part réimpressions et traduit dans 27 pays s’est vendu à 1 885 000 exemplaires, Je l’aimais à 1 259 000 exemplaires et Ensemble c’est tout à 2 040 000 exemplaires. Entre 2004 et 2008, l’auteur a ainsi généré plus de 32 millions d’euros de chiffre d’affaires d’après une étude GfK.
Elle est mère de deux enfants et vit à Melun. Selon l’hebdomadaire Voici, c’est une descendante de Dorothy Parker. Aujourd’hui, divorcée, avec deux enfants, Anna Gavalda vit à Melun, où elle est documentaliste à mi-temps dans un collège. Elle est également chroniqueuse pour le magazine Elle. (Anna Gavalda. Photo © Mathieu Bourgois. Editions Le Dilletante).
Deux histoires. Deux histoires de jeunes gens de notre temps, repus, mais affamés, polis, mais enragés, qui préfèrent encore prendre le risque de se tromper de vie plutôt que de n’en vivre aucune. (Anna Gavalda)