Valérie, la quarantaine, divorcée, et mère de deux adolescents avec qui elle a des relations harmonieuses, est journaliste et écrivain. Après de longues années d’un couple heureux, son mari l’a quittée pour vivre avec une autre femme. Moment très difficile.
Lors d’une séance de dédicace, elle rencontre un autre écrivain, Olivier, avec qui elle entame tout de suite une relation intime. Tout lui réussit, en apparence. Car, en réalité, Valérie n’est pas heureuse. Elle pressent que sa vie repose sur des mensonges et que des démons l’empêchent, voire lui interdisent, d’accéder au bonheur. C’est sûrement pour cette raison qu’elle accepte que son nouveau compagnon, après lui avoir présenté un visage irréprochable, se transforme en un individu maltraitant et pervers au retour d’un séjour à Venise, sans qu’elle le quitte. Pire, elle subit la situation en pensant mériter cette souffrance. Pourquoi accepter d’être malmenée, harcelée, maltraitée ? Inconsciemment, sent-elle qu’elle le mérite ? qu’elle doit être punie ? Mais de quoi ? Doit-elle consulter ? L’EMDR (Eye-Movement Desensitization and Reprocessing, ou Désensibilisation et Retraitement par les Mouvements Oculaires), technique de thérapie développée par des psychiatres initialement pour les traumatisés de guerre, peut-elle l’aider ?
Une rencontre va alors changer son existence. Elle est invitée via une association, à rencontrer des femmes emprisonnées, pour parler de son dernier livre sorti il y a quelques semaines, et que sa maison d’éditions a envoyé en plusieurs exemplaires à la bibliothèque de la prison. Un certain nombre de détenues ont déjà lu l’ouvrage et souhaitent pouvoir parler et débattre avec son auteur. La « conférence » se déroule parfaitement, il y a beaucoup d’interactivités entres l’écrivain et ses lectrices.
Quand Valérie leur fait lecture d’un passage particulièrement émouvant de son livre, une femme se lève et sort de la salle. Ce qui n’est pas sans interpeller l’attention de l’auteur. Puis, après des au revoir chaleureux et la promesse d’envoyer à chacune de ses femmes un exemplaire de l’ouvrage, Valérie reprend sa voiture pour rentrer chez elle.
La vie reprend son cours, jusqu’au jour où l’auteur reçoit un courrier d’une détenue, Nathalie, ancienne psychanalyste, incarcérée depuis de longues années. C’est la femme qui a pris la fuite lors de la lecture pendant la rencontre… Elle s’excuse de son comportement lors de cette visite.
Valérie va lui répondre et une correspondance commence entre les deux femmes. Elles vont entamer une relation épistolaire, puis, grâce aux parloirs, amicale. Valérie pense aider Nathalie, atténuer sa morosité et lui donner de l’espoir. Mais chose inattendue, c’est Valérie qui va ressortir différente de ces échanges. Celle-ci lui ouvrira les portes vers des facettes de sa personnalité qu’elle ignorait jusqu’à ce moment. Leur histoire commune vont obliger Valérie à fouiller dans son passé pour mieux se connaître et se comprendre. Elle découvrira un très lourd secret lié à son enfance et caché avec une extrême générosité par sa mère et ce, afin de la protéger. Leur amitié va même se transformer en une relation amoureuse très forte. Alors que Valérie pense aider Nathalie, c’est le contraire qui se produit.
Roman sur le secret, l’attirance née des souffrances refoulées, dédié à sa maman, Marina CARRÈRE D’ENCAUSSE a mis en lumière les dures conditions d’incarcération des femmes – double peine : Emprisonnées et femmes. Elle a eu l’occasion de vivre cette expérience, après la parution de son premier roman « Une femme blessée » et en a été profondément marquée. Elle a reçu par la suite des lettres de ces femmes. Mais tout le reste n’est que du roman.
Dans tout le livre, il sera question de dignité. De respect. D’empathie. De tolérance. De la condition de la Femme des deux côtés du mur de la prison.
L’auteur :
Marina Carrère, dite Marina Carrère d’Encausse, est née le 9 octobre 1961 à Paris. Elle grandit dans une famille d’intellectuels peu commune. Fille de l’assureur Louis Édouard Carrère, dit Carrère d’Encausse, et de l’historienne et académicienne Hélène Carrère d’Encausse, spécialiste de la Russie et secrétaire perpétuelle de l’Académie française, Marina Carrère d’Encausse est la sœur de l’écrivain Emmanuel Carrère, écrivain récompensé du Prix Renaudot et de l’avocate Nathalie Carrère. C’est la cadette de cette fratrie.
De son enfance intellectuelle et politisée – l’appartement familial était fréquenté par des dissidents et membres du KGB dont la fillette pouvait suivre les discussions sans bruit -, elle conserve le souvenir d’une éducation rigoureuse mais libre et joyeusement russe. Ainsi, lorsque leur père, assureur, était en voyage, les trois enfants déplaçaient leur lit dans la chambre de leur mère pour faire « kolkhoze ».
Elle étudie au lycée Molière à Paris. Adolescente précoce – sa mère lui apprend à lire dès 5 ans -, Marina Carrère d’Encausse décroche son bac à 16 ans, sans trop savoir quoi faire. Si Sciences Po la séduit, la peur de souffrir de la comparaison maternelle l’en dissuade. Aussi s’inscrit-elle sans enthousiasme en médecine, avant d’y prendre goût.
À l’âge de 24 ans, en 1985, alors qu’elle est en dernière année de médecine, elle a un grave accident de voiture avec sa sœur qui la laisse dans le coma, puis paralysée pendant plusieurs mois. Un traumatisme à l’âge de 24 ans, qui la pousse à croquer la vie à pleine dents, en dépit de ses complexes. Cela n’empêche pas Marina de poursuivre avec courage ses études et couronne son parcours par trois diplômes en médecine générale, santé publique et échographie.
Jusqu’à ses 8 ans, elle n’a aucun souvenir d’enfance. Ce n’est pas lié à son accident. Maiselle les a occultés, comme elle a oublié le russe qu’elle parlait alors. Ensuite, elle se souvient très bien. C’était une époque très douce, où mes parents les emmenaient voyager. Avec sa sœur et son frère, ils sont restés une fratrie très soudée. Elle souhaite à ses trois enfants de conserver les mêmes liens.
Elle commence sa carrière télévisuelle comme chroniqueuse dans le Disney Club sur TF1, puis dans Parole d’Expert sur France 3.
Depuis janvier 2000, elle présente Le Journal de la santé, puis à partir de 2004 Le Magazine de la santé, avec Michel Cymes et Benoît Thévenet sur France 5. Et juste après, une autre émission appelée Allô Docteurs.
En 2005, elle devient, également avec Michel Cymes, consultant santé sur la radio Europe 1. Sans langue de bois, celle qui est mère de trois enfants Lara, Thibault et Hugo, explique son combat pour être reconnue à sa juste valeur : « J’ai dû travailler quatre fois plus pour être aussi crédible que Michel. Beaucoup sont encore persuadés que je ne suis pas médecin ». Tenace et obstinée, elle touche enfin au but, grâce à la présentation en solo depuis septembre 2014, de l’émission Le monde face à lui, du mardi soir sur France 5 succédant à Carole Gaessler, et qui lui a « apportée une respectabilité ».
En décembre 2009, elle co-anime sur France 3 un magazine du Téléthon avec Louis Laforge.
Le 29 septembre 2009, Marina Carrère d’Encausse reçoit le prix de la Fondation Bernard Giraudeau créée par les proches de l’acteur après son décès tragique des suites d’un cancer, pour la recherche médicale, en direct dans l’émission Le Magazine de la santé des mains de Thierry Lhermitte, parrain de la fondation et dont elle est l’administratrice.
Elle est nommée chevalier de la Légion d’honneur le 8 avril 2012.
« Une femme blessée » est son premier roman. Et pour un coup d’essai c’est un coup de maître. Paru chez Anne Carrière en automne 2014, son roman a reçu l’approbation de sa célèbre mère, Hélène Carrère d’Encausse. Ce livre raconte l’histoire d’une jeune femme du Kurdistan, Fatimah, emmenée à l’hôpital dans le coma après avoir été grièvement brûlée. Une patiente digne et courageuse dont Marina exprime les souffrances comme si elle les avait endurées elle-même… Elle y traite d’un sujet qui lui tient à cœur, les crimes d’honneur, et dévoile une très belle plume. Il faut dire qu’elle a longtemps hésité avant d’écrire ce livre, impressionnée par les talents littéraires qui l’entourent dans sa famille, notamment sa mère et son frère, et craignant de ne pas être à la hauteur.
Mariée à Francis, Marina Carrère d’Encausse a trois enfants : Lara, Thibault et Hugo et vit dans un appartement qu’elle a entièrement décoré au cœur de Saint Germain des prés.
Publications :
- J’arrête de fumer (avec le DrMarc Danzon), 1987,
- La Médecine de demain : Du rêve à l’interdit (avec le DrNicolas Evrard), 1992)
- Le Gène sacralisé (avec le DrNicolas Evrard), 1994 avec Michel Cymes, 2004-2007.
- Cancer : toutes vos questions, toutes les réponses (préface du PrHenri Pujol, président de La Ligue), avec Michel Cymes, et avec la collaboration du Dr Charlotte Tourmente), 2008
- Alcool : les jeunes trinquent (avec le DrPhilippe Batel), 2011
- Une femme blessée (roman), 2014.
- Une femme entre deux mondes (roman), 2017
Distinctions :
Le 29 septembre 2009, Marina Carrère d’Encausse reçoit le prix de la Fondation pour la recherche médicale en direct dans l’émission Le Magazine de la santé des mains de Thierry Lhermitte, parrain de la fondation.
Elle est nommée chevalier de la Légion d’honneur le 8 avril 2012