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Bussi Michel ♦ Nymphéas noirs

Nymphéas noirsCe polar « impressionniste », nous mène, touche après touche, de la mort de Claude Monet à… presque aujourd’hui. Le temps ne compte plus, la mort rôde, bravant les années, dans le petit village de Giverny, où vécut le peintre des « Nymphéas » et où s’écoule depuis une trentaine d’années un flot ininterrompu de touristes, amateurs de « belle peinture ».

Originaire de l’Eure, Michel Bussi a eu la bonne idée de s’intéresser à la petite commune de Giverny dont le nom est étroitement lié au plus célèbre de ses habitants : Claude Monet.

En 2010, un crime est commis dans le village de Monet. La victime est Jérôme Morval, enfant du pays, chirurgien ophtalmologue, amateur de peinture et de femmes, dont le cabinet est situé à Paris dans les quartiers chics de la capitale. Sa femme Patricia, elle, se morfond à Giverny, rue Claude Monet. Son cadavre a été retrouvé dans le ru de l’Epte, un bras détourné de la rivière qui alimente l’étang aux Nymphéas du jardin de Monet par une vieille dame de 80 ans, qui passe son chemin, certaine qu’un sportif matinal va le découvrir. Il aurait été poignardé, avant d’avoir la tête écrasée par une grosse pierre, puis noyé dans le ru. Si elle renonce à se rendre à la police, elle confie le nom du tueur à Patricia Morval, la veuve.

Quelques traces de bottes sont relevées sur les lieux de l’accident par Laurenç Sérénac, nouvel inspecteur beau-parleur, fraîchement débarqué de l’école de police de Toulouse, qui fait équipe avec Sylvio Bénavidès, un collègue réfléchi, plus calme, plus posé, presque maniaque, adepte du classement des archives et dont la femme attend un enfant.

Muté à Vernon en remplacement du commissaire parti à la retraite sans en avoir véritablement le grade, c’est la première grosse affaire à laquelle il est confronté. Il possède des connaissances en art pictural car il a travaillé à la Brigade des Arts. Il affiche d’ailleurs des tableaux de maîtres dans son bureau. Ce n’est pas un policier très à cheval sur les mesures. Il aime se fier à son instinct et à ses impressions plutôt qu’aux preuves physiques qui lui sont fournies. Ses démarches ne sont pas très morales, en témoigne son obsession d’accuser Jacques Dupain tout en courtisant sa femme.

Ils retrouvent dans la poche de Jérôme Morval une carte d’anniversaire destinée à un enfant fêtant ses 11 ans et sur laquelle figure un message : « Le crime de rêver je consens qu’on l’instaure. ». A qui était destinée cette carte aux Nymphéas? Et qui a pu en vouloir à ce médecin ophtalmologique de renom, amant de la belle Stéphanie Dupain, l’institutrice du village? L’enquête piétine : mari jaloux ou amateur d’art ? Lui en voulait-on pour ses nombreuses conquêtes dont il ne se cachait pas? Serait-ce la folie d’un mari jaloux car cinq photos anonymes arrivées au commissariat montrent le défunt en compagnie de femmes? Des photos annotées au dos par des numéros sur lesquels Sévérac et Silvio se cassent les dents. A part la belle Stéphanie que l’homme de l’art dentaire tient chastement par la main, les autres femmes sont inconnues au bataillon. Autant de questions qui fusent dans l’esprit des policiers mais qui restent sans réponse… À qui profite le crime ? Sévérac est persuadé que le mari de Stéphanie, Jacques Dupain, ferait un coupable idéal. D’ailleurs son alibi, une partie de chasse privée, est démoli par sa femme. Le matin du meurtre elle aurait couché avec lui, mais n’est-ce que provocation envers Sévérac ? Cela se pourrait, car tous deux ressentent une forte attirance l’un pour l’autre.

Sylvio Bénavidès, s’il ne possède pas le flair d’un chien de chasse, retrouve dans archives une histoire ancienne remontant à 1937, un meurtre perpétré dans des conditions similaires. Cette affaire ferait-elle écho avec l’assassinat du petit Albert Rosalba, retrouvé mort dans les mêmes circonstances, au même endroit, en 1937 ?

L’inspecteur Laurenç Serenac se retrouve vite submergé par les pistes potentielles. L’enquête va durer 13 jours dans le village de Giverny, dans l’ambiance omniprésente de l’impressionnisme et d’une communauté rurale.

Au cœur de l’intrigue, trois femmes. Trois voix, trois femmes, trois destins différents…

Une vieille femme (la narratrice) qui se qualifie, elle-même, de méchante et de meurtrière, surnommée la sorcière ou la vieille par les habitants de Giverny. Elle est née en 1926, l’année de la mort de Claude Monet. Elle nous dit que dans cette histoire, il y aura 3 femmes (dont elle) et qu’elle a tué les deux autres. Octogénaire aux yeux de hibou, vraiment aigrie par sa triste existence, qui voit et sait tout, elle habite dans le donjon du grand Moulin des Chennevières au bord d’un ruisseau, sur le chemin du Roy. Tout de noir vêtue, marchant péniblement avec une canne et qui passe quasiment inaperçue dans les rues de Giverny, elle aime manier les calembours et se délecter du comportement moutonnier des touristes. Est-ce la mort récente de son mari, qu’elle a accélérée en douce en ôtant le goutte-à-goutte de son mari mourant pour accélérer son agonie, qui la rend soudain si dynamique?

Une fillette, Fanette Morelle de 11 ans, au sourire joyeux, dont tous les garçons de son école voulaient d’elle pour amoureuse, douée pour la peinture, qui, devant son chevalet, ambitionne de rivaliser un jour avec Monet et dont les camarades de classe se nomment Paul, Vincent, Camille et Mary. Elle vit chez sa mère, rue du Château-d’Eau, dans une petite maison dont la peinture aux murs se décolle. L’école terminée, elle rejoint un vieux peintre américain James, dont personne ne connaît le nom de famille mais qui, tout comme Fanette, est passionnée par la peinture et qui lui prodigue ses conseils. Ils passent des heures ensemble. Il la conseille, la guide, la soutient, l’encourage. Elle participe à un concours « Peintre en herbe » de la Fondation américaine Robinson qui est organisé, comme chaque année, par l’institutrice. Passionnée par Monet, elle compte d’ailleurs présenter sa version des Nymphéas. Elle voit, en le gagnant, une chance inouïe de concrétiser son rêve : pouvoir suivre des cours de peinture dans une école à l’étranger. Fanette rêve de parcourir le monde pour peindre aux côtés de son amoureux Paul. Des rêves de petite fille qui sont pourtant menacés. C’est James qui trouve la menace gravée dans sa boîte de peinture : « Elle est à moi ici, maintenant et pour toujours ». Le message se termine par une croix, telle une épitaphe.

Et Stéphanie Dupain, une institutrice de 36 ans, redoutablement séduisante, jeune, belle, énigmatique, envoûtante et dont l’inspecteur Laurenç Sérénac tombera immédiatement sous le charme. Elle est mariée à Jacques Dupain, un agent immobilier jaloux dont elle n’est pas amoureuse. Elle occupe un appartement mansardé au-dessus de l’école, rue Blanche-Hoschedé-Monet. La belle Stéphanie attend son prince charmant, celui qui viendra la délivrer et lui permettre de quitter Giverny. Derrière la beauté et le sourire de cette femme se cache une personne mélancolique, une femme en détresse, piégée elle aussi.

La première est la plus déterminée. La seconde est la plus douée et la troisième est la plus rusée. Un lien unit ces trois femmes au-delà du temps et de leurs différences.  Elles possèdent un point commun, un secret en quelque sorte : toutes les trois rêvaient de fuir… Oui, de quitter Giverny, ce si fameux village dont le seul nom donne envie à une foule de gens de traverser le monde entier juste pour s’y promener quelques heures, à cause des peintres impressionnistes. C’est étrange de vouloir quitter Giverny. Mais toutes les trois pensent que le village est une prison, un grand et beau jardin, mais grillagé. Comme le parc d’un asile ? Un trompe-l’œil. Un tableau dont il serait impossible de déborder du cadre. Si le village est si figé, c’est parce qu’il s’est arrêté d’évoluer à la mort du peintre. A l’exception des parkings et du musée, le paysage est resté le même pour que les touristes puissent reconnaître les décors des peintures de Monet. C’est un emprisonnement à des fins touristiques, patrimoniales et financières

En réalité, la plus jeune, cherchait un père. Ailleurs. La plus vieille, savait des choses sur les deux autres et la dernière cherchait l’amour.

Tout n’est qu’illusion, surtout quand un jeu de miroirs multiplie les indices et brouille les pistes. Pourtant les meurtres qui troublent la quiétude de Giverny, le village cher à Claude Monet, sont bien réels. Le tout sur fond de rumeur de toiles perdues ou volées, rumeurs souvent savamment entretenues concernant des toiles qui auraient existées, qui n’auraient pas toutes été recensées, d’ultimes peintures du maitre, lequel atteint de la cataracte aurait imaginé reproduire des nymphéas noirs. Perdues ou volées, telles les illusions quand, passé et présent, se confondent et que jeunesse et mort défient le temps. Et comme Giverny n’est qu’à quelques kilomètres de Lyons-la-Forêt, l’auteur s’est autorisé quelques clins d’œil à « Madame Bovary » – Lyons ayant servi à deux reprises de lieu de tournage au film tiré du classique de Flaubert.

Un étonnant roman policier dont chaque personnage est une énigme. Le roman est prétexte à nous raconter la vie de Monet et ses peintures. Ce ne pourrait être qu’une banale enquête située dans un lieu prisé par les touristes depuis l’ouverture de la maison et des jardins de Monet en 1980. Le Clos Normand, le Jardin Japonais, et bien entendu l’hôtel Baudy et tous les lieux qui constituent le charme de Giverny, ses ruelles fleuries, son église, sa prairie, ses champs de blés, sont décrits avec la palette d’un peintre impressionniste. Si l’ombre de Monet plane sur ce roman, celle d’Aragon est aussi présente, par le truchement d’un livre, Aurélien, qui trône sur une table de chevet.

Tout comme pour Giverny, les informations sur Claude Monet sont authentiques, qu’elles concernent sa vie, ses œuvres ou ses héritiers. C’est aussi le cas pour celles qui évoquent d’autres peintres impressionnistes, notamment Theodore Robinson ou Eugène Murer. Les vols d’œuvres d’art évoqués sont des faits divers réels.

À sa mort, Giverny s’est vu figé à l’époque de ce peintre disparu. Pendant plus de cinquante ans, les jardins ont été fermés et délaissés. Leur réouverture a transformé Giverny en un site touristique mondialement connu. Des peintres américains sont venus à Giverny au siècle dernier avant que cela ne devienne cette plate-forme touristique. Ils venaient rechercher le calme et la concentration. Ce qui n’est plus possible aujourd’hui.

Monet était un peintre qui se vendait bien, il était célèbre et riche. Il a fait de Giverny (l’endroit exact où se déroule ce roman) son terrain de jeu. Petit village où résident à peine 500 habitants. Un havre de paix où Claude Monet a résidé de 1883 à 1926, soit la moitié de sa vie. Il y faisait sa loi : faire abattre des arbres pour préserver une certaine luminosité, faire dériver le ruisseau pour construire son étang pour abreuver des plantes d’eau, racheter des terres pour empêcher qu’on en coupe les champs… Tout s’achète ! Il transformera le verger de sa propriété en un grand jardin floral. Amoureux de la nature, il transposera sur ses toiles son propre jardin, son étang, son pont et surtout ses nymphéas dont il commencera une longue série en 1902.  

Il faut savoir que Claude Monet a passé les trente dernières années de sa vie à peindre des nénuphars. Par poésie nous les appellerons ici des nymphéas. Les nénuphars (Nuphar luteum) ont des fleurs jaunes qui mesurent 4 – 5 cm ; les nymphéas (Nymphéa alba) sont plus décoratifs, avec des fleurs blanches, roses ou rouges qui, avec une vingtaine de pétales, atteignent 10 à 12 cm de diamètre.

Les Nymphéas sont une série d’environ 250 toiles qui ont été réalisées par l’artiste (impressionniste français) pendant les 31 dernières années de sa vie. Le regard qu’il portait sur ses nymphéas étant chaque fois différent et lui procurant une source d’inspiration inépuisable. Ces peintures représentent le jardin de fleurs et plus particulièrement le bassin de nénuphars de Monet à Giverny. Beaucoup de travaux ont été peints tandis que l’artiste souffrait de cataracte. Ces tableaux se présentent sous différentes formes (carrée, circulaire, rectangulaire, etc.) et avec des tailles très variables pouvant aller jusqu’à plusieurs mètres.

C’est avec Georges Clemenceau, que Claude Monet a choisi d’installer dans l’Orangerie du jardin des Tuileries, ce grand ensemble mural des Nymphéas. Il y travailla à partir de 1914 et il en a amorcé le don à la France dès 1918. Pendant huit ans, ce projet fait l’objet de rudes négociations avec les pouvoirs publics, dans lesquelles Clemenceau a joué un rôle déterminant. Durant les années 1920, l’État français y a construit deux pièces ovales pour l’exposition permanente de ces huit peintures du bassin aux nénuphars par Monet. Ces huit compositions sont de même hauteur (2 m) mais de longueur variable (de 5,99 m à 17,00 m), réparties sur les murs. L’ensemble forme une surface d’environ 200 m2 qui en fait une des réalisations les plus monumentales du siècle. Monet a peint ces compositions pour qu’elles soient suspendues en cercle, comme si une journée ou les quatre saisons s’écoulaient devant les yeux du spectateur.

Pour traiter avec exactitude du village de Monet, Michel Bussi a effectué un travail de pré-écriture et de recherches. La préface mentionne ce travail : « Les descriptions de Giverny se veulent les plus exactes possible. Les lieux existent, qu’il s’agisse de l’hôtel Baudy, du ru de Giverny, de l’église Sainte-Radegonde et du cimetière, de la rue Claude-Monet, du chemin du Roy, et de l’île aux Orties. Il en est de même pour les lieux voisins, tels le musée de Vernon, le hameau de Cocherel, ou le musée des Beaux-arts de Rouen, ville où Monet a peint pas moins de 28 «  cathédrales ». Ces cathédrales sont toutes différentes selon l’heure de la journée ou le temps. »

Dans ce roman policier Michel Bussi introduit, en dehors de Monet, les autres artistes qui ont été proches du village. Parmi eux, on trouve Louis Aragon. « Le crime de rêver je consens qu’on l’instaure.»  Le vers de la carte d’anniversaire cité plus haut  provient d’un poème de Louis Aragon, « Nymphée ». Aragon était un habitué de Giverny. Ce poème y ferait d’ailleurs référence. C’est l’un des premiers poèmes à avoir été censuré en 1942 par Vichy.

Le titre de cet ouvrage est directement lié à Claude Monet. La légende raconte que dans ses derniers tableaux l’artiste impressionniste lutte contre sa propre mort. Début décembre 1926, quand Monet a compris qu’il allait mourir, il aurait peint un ultime tableau des nymphéas, en utilisant la seule couleur qu’il se refusait à utiliser. L’absence de couleur mais aussi l’union de toutes : le noir. Cette légende aurait pu rester au titre de simple mystère, mais voilà ! Dans ce livre, on apprend très tôt que la vieille femme possède un tableau qu’elle cache tout en haut de sa tour. Un tableau de nymphéas, les Nymphéas noirs.

Comme exergue à ce roman policier, on trouve une citation qui fait étrangement écho à ce titre : « Non ! Non ! Pas de noir pour Monet, voyons ! Le noir n’est pas une couleur ! ». Mots prononcés par Georges Clemenceau, au pied du cercueil de Claude Monet.

2010 fut l’année de l’impressionnisme avec comme chef de file, Claude Monet. Elle s’était achevée avec un succès auquel les organisateurs ne s’attendaient peut-être pas. Et afin de clore en beauté cette manifestation qui s’était déroulée au Grand Palais à Paris, mais également dans de nombreux sites normands dont évidemment Giverny, Michel Bussi nous offrait un roman hommage à Monet, aux impressionnistes, aux fameux nymphéas et bien évidemment à Giverny, ce petit village de l’Eure coincé entre Normandie et Ile de France, niché dans un méandre de la Seine.

L’auteur :

Michel BussiMichel Bussi, né le 29 avril 1965 à Louviers dans l’Eure, est un auteur français de romans policiers. Il a grandi au Manoir, entre Louviers et Rouen, une petite ville industrielle au bord de la Seine avec son aciérie et sa papeterie qui ont fermé depuis belle lurette. Sa mère, institutrice catholique, élevait seule ses trois enfants – son mari est décédé d’un accident lorsque Michel Bussi avait 10 ans.

Au collège, il dévore Agatha Christie, Ray Bradbury, Barjavel, Lenteric. Il restera un lecteur de romans populaire. «Un de mes maîtres, c’est Serge Brussolo. Un génie pur. Il publiait un livre tous les trois mois: de la SF, du policier, de l’historique.» Il est intarissable sur les Grangé, Japrisot, Chattam, les rois des Relay. Ne lit presque jamais de «littérature blanche».

Politologue français, professeur de géographie à l’université de Rouen, où il dirige une UMR du CNRS, il est spécialiste de géographie électorale.

Il vit à Darnétal, la ville la plus pauvre de l’agglomération rouennaise. Il fréquente toujours ses amis de collège, qu’il retrouve au club de sport, où il fait du ping-pong. Certains sont profs, d’autres ouvriers. Ils relisent ses manuscrits.

Michel Bussi a commencé à écrire dans les années 1990. Alors jeune professeur de géographie à l’université de Rouen, il écrit un premier roman, situé à l’époque du Débarquement de Normandie. Ce dernier est refusé par l’ensemble des maisons d’édition. Il écrit quelques nouvelles, s’attelle à l’exercice de l’écriture de scénarios mais sans parvenir à les faire publier. Il attendra dix ans pour que l’idée d’un roman, inspiré d’un voyage à Rome au moment du pic de popularité du Da Vinci Code de Dan Brown, s’impose. Ce succès d’édition international, ainsi que la lecture d’une réédition de Maurice Leblanc pour le centenaire d’Arsène Lupin, le poussent à se lancer dans un travail d’enquêteur.

De retour à Rouen, équipé de ses cartes de l’IGN, il noircit des carnets jusqu’à pouvoir proposer, en 2006, un manuscrit intitulé Code Lupin à un éditeur régional et universitaire, les éditions des Falaises. Ce premier roman sera réédité neuf fois.

Premier livre, Code Lupin, a ensuite été publié en feuilleton, pendant 30 jours lors de l’été 2010 par le quotidien Paris Normandie. Il est paru en édition de poche en 2014.

Son premier roman, Omaha crimes, a obtenu le prix Sang d’encre de la ville de Vienne en 2007, le prix littéraire du premier roman policier de la ville de Lens 2008, le prix littéraire lycéen de la ville de Caen 2008, le prix Octave Mirbeau de la ville de Trévières 2008 et le prix des lecteurs Ancres noires 2008 de la ville du Havre, devant les meilleurs auteurs de polar de l’année. Il a été réédité en octobre 2014 sous le titre Gravé dans le sable.

Il publie en 2008 son troisième roman, Mourir sur Seine, qui se déroule pendant l’Armada 2008 de Rouen, et qui s’est vendu en quelques semaines à plusieurs milliers d’exemplaires. Mourir sur Seine a obtenu en 2008 le prix du Comité régional du livre de Basse-Normandie (prix Reine Mathilde). Il est réédité en édition de poche en janvier 2015.

Il a publié en 2009 un nouveau roman, Sang famille, destiné à la fois aux adultes et aux adolescents.

En 2010, il participe au recueil de nouvelles Les Couleurs de l’instant, avec une longue nouvelle, « T’en souviens-tu mon Anaïs ? », qui se déroule à Veules-les-Roses et traite de la « légende » d’Anaïs Aubert.

À partir de 2010, il est publié aux Presses de la Cité.

Son roman Nymphéas noirs, huis-clos qui se déroule dans le village de Giverny, sort le 20 janvier 2011. Il obtient un succès critique et populaire important, et remporte notamment le prix des lecteurs du festival Polar de Cognac, le prix du polar méditerranéen (festival de Villeneuve-lez-Avignon), le prix Michel Lebrun de la 25ème heure du Mans, le prix des lecteurs du festival Sang d’Encre de la ville de Vienne (« gouttes de Sang d’encre »), le Grand prix Gustave Flaubert de la Société des écrivains normands, devenant ainsi le roman policier français le plus primé en 2011.

En janvier 2012, il publie Un avion sans elle. S’il reste fidèle aux intrigues psychologiques fondées sur les faux-semblants et la manipulation du lecteur, mêlant passé et présent, ce roman, pour la première fois, n’est pas principalement situé en Normandie. Salué par Gérard Collard comme le polar de l’année, « Un avion sans elle » est récompensé par le prix Maison de la presse 2012, le Prix du Roman populaire 2012 et le Prix du Meilleur Polar francophone 2012 (Montigny-les-Cormeilles). Le roman s’est aujourd’hui, toutes éditions confondues, vendu à plus de 600 000 exemplaires. Il sera adapté au cinéma. Il est publié en feuilleton dans l’Est républicain, à partir de septembre 2013 et pendant plus de 200 jours. Et vingt-cinq pays en ont acheté les droits de traduction (Espagne, Allemagne, Italie, Russie, Pologne, Bulgarie, Hongrie, Japon, Corée, Lituanie, Portugal, Taïwan, Angleterre, Israël, Brésil, république Tchèque, Slovaquie, Norvège, Grèce, Turquie, Pays-Bas, Viêt Nam, Lettonie, Roumanie, Serbie…).

Plusieurs années seront nécessaires pour que les ouvrages de Michel Bussi, qui paraissent au rythme d’un par an, tel Mourir sur Seine en 2008, ou Nymphéas Noirs en 2011, voient leurs ventes s’envoler. Après une série de récompenses locales, grâce à ses premières éditions en livre de poche, mais surtout grâce à la sortie en rayon polar de son ouvrage maître Un avion sans elle, l’auteur géographe est propulsé sur le devant de la scène.

Une des particularités de son travail est de situer la majorité de ses romans en Normandie. Ce tropisme normand, ajouté à son enseignement et ses recherches en Normandie, l’ont amené à être élu « Parrain officiel » de la Fête Des Normands, édition 2014, fête régionale normande fêtée sur l’ensemble de son territoire et au-delà.

Depuis 2013, Michel Bussi est l’auteur français de roman policier le plus lu, il se place en 8ème position des auteurs les plus vendus en France. Son dernier opus N’oublier jamais, sorti en mai 2014, met « plus que jamais » la Normandie au cœur de son intrigue.

En mars 2013, Ne lâche pas ma main entraîne le lecteur sur l’île de La Réunion, sous le soleil et les palmiers, décor paradisiaque et anxiogène d’un roman tout en tension et suspense, dont l’intrigue, qui se dénoue par la révélation d’une terrible manipulation, est en partie suivie à travers le regard d’une petite fille de six ans. 200 000 exemplaires ont été vendus à ce jour, en différentes éditions. Décor idyllique pour un couple amoureux, pourtant le rêve tourne au cauchemar lorsque la femme disparaît de sa chambre d’hôtel. Son mari, soupçonné du meurtre, s’enfuit en embarquant leur fille. Une course poursuite commence alors…

Cette année 2013 sacre Michel Bussi « auteur français de polars le plus vendu » (source GFK), et il se classe par ailleurs 8ème meilleure vente française 2013 (Le Figaro littéraire).

2014 a vu en mai la parution de N’oublier jamais et la réédition, en octobre, sous le titre Gravé dans le sable, de son premier roman (Omaha Crimes, 2007). La Normandie est dans l’un comme l’autre mise à l’honneur.

Point de départ de N’oublier jamais : une écharpe rouge au cou d’une jeune femme qui vient de sauter dans le vide du haut d’une falaise d’Yvetot. Mais une écharpe qui ne peut absolument pas se trouver là ! Tout au long des 500 pages d’une lecture en apnée, jusqu’au « twist » final, désormais la marque Bussi, le lecteur jubile. Déjà plus de 90 000 lecteurs ont été conquis.

Relire et rééditer son premier roman, Gravé dans le sable, au moment où l’on fête les 70 ans du Débarquement a permis à Michel Bussi de rendre de nouveau hommage aux jeunes héros de la Seconde Guerre mondiale. Son tempérament d’écrivain, sa maîtrise de la « mécanique d’horloger » qu’il affectionne dans tous ses romans sont déjà bien là ! Près de 60 000 l’ont déjà aimé !

5ème auteur le plus lu en France en 2014, Michel Bussi sera certainement présent dans le top 5 de l’année 2015.

Maman a tort, paru en mai 2015, n’a pas quitté le top 20 des polars de l’année… Michel Bussi reste l’auteur de polars français le plus lu ! Déjà 180 000 exemplaires en grand format. L’édition de poche paraît en mai 2016.

Michel Bussi publie le 4  mai 2016 Le temps est assassin. Baignée par les parfums et saveurs de la Corse, c’est une partition légèrement nostalgique, qui balance des eighties à l’été 2016, qu’il nous fait jouer. On se rappelle des vacances en famille, des morsures du soleil et des amours nées sur la plage. L’intrigue vibre au diapason de l’adolescence : un cocktail d’émotions fortes, violentes, profondes. A lire en apnée jusqu’au twist final !

Bibliographie :

Thrillers :

  • Code Lupin – 2006
  • Omaha Crimes – 2007
  • Mourir sur Seine – 2008
  • Sang famille, traqué dans les iles anglo-normandes – 2009
  • Nymphéas noirs – 2011
  • Un avion sans elle – 2012
  • Ne lâche pas ma main – 2013
  • N’oublier jamais – 2014
  • Gravé dans le sable – 2014
  • Maman a tort – 2015
  • Le temps est assassin – 2016

Essais

  • Eléments de géographie électorale à travers l’exemple (Publication de l’Université de Rouen en 1998)
  • Pour une nouvelle géographie du politique, territoire, démocratie, élection (Anthropos en mars 2004)
  • Un monde en recomposition (Publication de l’Université de Rouen en 2010)

Prix littéraires :

Le succès de Michel Bussi, c’est celui de la France des petits prix littéraires, dont la presse se fait rarement l’écho. Il en totalise une vingtaine, qu’on lui a décernés au Havre, au Mans, à Lens, Caen, Trévières, Cognac, Villeneuve-lez-Avignon, Elven, Montigny-lès-Cormeilles, Liège, Estaimpuis, Vaugneray, Ouessant. Il envoie ses livres lui-même, colle les timbres et les enveloppes, surveille les échéances, prend des trains Corail pour recevoir ses trophées aux quatre coins du pays.

Omaha Crimes / Gravé dans le sable

  • 2007, prix Sang d’encre de la ville de Vienne (Isère)
  • 2008, prix littéraire du premier roman policier de la ville de Lens (Pas-de-Calais)
  • 2008, prix littéraire lycéen de la ville de Caen
  • 2008, prix Octave Mirbeau de la ville de Trévières
  • 2008, prix des lecteurs Ancres noires de la ville du Havre

Mourir sur Seine

  • 2008, prix du Comité régional du livre de Basse-Normandie (prix Reine Mathilde)

Nymphéas noirs

  • 2011, prix des lecteurs du festival Polar de Cognac
  • 2011, prix du polar méditerranéen (festival de Villeneuve-lez-Avignon)
  • 2011, prix Michel Lebrun de la 25e heure du Mans
  • 2011, Grand prix Gustave Flaubert de la Société des écrivains normands
  • 2011, prix des lecteurs du festival Sang d’Encre de la ville de Vienne (« gouttes de Sang d’encre »)
  • 2011, Finaliste du prix mystère de la critique (3e), du prix du polar francophone de Montigny-lès-Cormeilles (2ème), du prix marseillais du polar, du prix Polar de Cognac, du prix du roman populaire d’Elven, du prix Plume-Libre, du prix plume de Cristal du festival policier de Liège
  • 2014, prix « critiques-libres.com » (site de littérature en ligne-14 000 membres)
  • 2015, Prix Domitys (prix des maisons de retraite)

Un avion sans elle

  • 2012, Prix Maison de la Presse
  • 2012, prix du polar francophone de Montigny-lès-Cormeilles
  • 2012, prix du roman populaire (Elven)
  • 2012, prix « à chacun son histoire », (Estampuis, Belgique).
  • 2012, finaliste du Grand Prix de littérature policière, finaliste du prix Polar de Cognac
  • 2013, prix polar des lecteurs, NVN, le Noir du Val Noir (Vaugneray)
  • 2014, prix Dupuy 2014 (lycée Dupuy de Lôme)

Ne lâche pas ma main

  • 2013, Livre du mois de mai, prix Relay des voyageurs-Europe 1
  • 2013, Prix du roman insulaire, salon du livre insulaire d’Ouessant, catégorie « policier »
  • 2013, Prix des lecteurs « Voyage au cœur du polar », bibliothèque de Mesnil-Esnard.
  • 2014, Prix littéraire du Pays de Pouzauges
  • 2014, Prix « la Plume Martraise » (Martres-Tolosane)
  • 2013, finaliste du grand prix de littérature policière, finaliste du prix Interpol’art, finaliste du prix Polar de Cognac

Maman a tort

  • 2015, Prix Sang d’encre des lycéens 2013

N’oublier jamais                                          

  • 2016, Prix du talent littéraire normand

S’il est bien un auteur français dont on parle beaucoup ces derniers temps, en dehors du Prix Nobel de Littérature 2014, Patrick Modiano, c’est bien de  Michel Bussi, un des dix meilleurs vendeurs pour 2013, avec un rythme de 3 à 4 livres par an.

Mais on entend de tout sur Michel Bussi, et pas uniquement en bien. Ainsi reviennent souvent les critiques comme quoi Michel Bussi est un auteur de gare au style pauvre, que ces romans sont de faux romans policier, tout juste bons pour une collection Harlequin déguisée pour femme boulimique littéraire.

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