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… vu par Arlette

Fouchet Lorraine ♦ A l’adresse du bonheur

Et si vous pouviez racheter votre maison d’enfance ? Ce roman ravive les souvenirs, parle du serment d’Hippocrate, de rancune tenace, et surtout d’amour. Il appelle à éclairer la nuit pour ceux qu’on aime, et réveille le parfum des vacances et des recettes de grand-mère. Un thriller psychologique breton qui parle des choses de la vie.

En lisant les petites annonces, Pierre Saint-Jarme, médecin, découvre que Ker Joie, la maison de famille Sur l’île de Groix vendue dix ans plus tôt, après la mort de son père, est de nouveau sur le marché. Il se précipite pour la racheter. Sa femme Clarisse n’est pas enthousiasmée, mais elle accepte de la racheter par amour pour son mari, très déprimé depuis la crise sanitaire. Mais le temps d’obtenir le prêt, un acheteur irlandais est passé avant lui et refuse d’y renoncer même contre une grosse commission. Alors Pierre décide de la louer, le temps d’un week-end, pour réunir la tribu sur l’île de Groix et organiser l’anniversaire d’Adeline, sa mère. Toute la famille partira sur l’ile de Groix pour célébrer l’évènement. Il y aura la grand-mère, ses enfants et ses trois petits enfants. Chacun partagera son plus beau souvenir avec Adeline, mais surtout les secrets de famille vont ressurgir.

Le retour des Saint Jarme n’est pas du goût de tout le monde malheureusement.

Mais Pierre n’est pas le seul à lire les journaux… Un accident survenu il y a trente-sept ans s’invite à la fête.

Tandis qu’Adeline souffle ses quatre-vingts bougies et pioche des moments précieux dans le bocal à émotions, les fracas du passé tracent vers l’île.

C’est un livre plein de tendresse, d’espoir et de résilience dont Adeline est le centre.

Chacun a ses failles, ses limites et Adeline rayonne telle un soleil sur sa famille. Elle a même accepté la disparition de Paul, parti sur l’Himalaya après le décès de son épouse et c’est elle qui a élevé Noémie sa petite fille. Les deux femmes sont très complices.

Pierre, quant à lui, qui a suivi les traces de son père sans se poser de questions, a de la peine à admettre que son propre fils Arthur ait d’autres projets. Jeune étudiant en médecine plongé bien trop tôt dans la réalité de la mort pour cause de pandémie mondiale, il a pris la décision de se donner le temps de réfléchir à son avenir, quitte à briser la tradition familiale d’être médecin de père en fils.

Pierre se sent le protecteur de la famille et voit sa mère bien plus fragile qu’elle ne l’est, car Adeline n’a rien d’une grand-mère effacée. Il a fait une grosse dépression suite au décès d’une de ses patientes de nonante cinq ans lors de la pandémie, son mari l’a accusé de les avoir trahis car il n’a pas pu la sauver ni même la faire hospitaliser.

 

L’auteur :

Lorraine Fouchet, écrivain, scénariste, docteur en médecine, est née le 22 octobre 1956 à Neuilly-sur-Seine.

Elle est la fille unique de Christian Fouchet, (1911-1974), Résistant, rallié à la France Libre le 19 juin 1940, ambassadeur, ancien ministre du général de Gaulle décédé en 1974, et de Colette Fouchet née Vautrin, (1926-2018), Résistante et journaliste, fille du général Jean Vautrin, organisateur de la Résistance dans le Sud-Est de la France. Sa grand-mère Antoinette Vautrin née Salmon-Mercier était membre du réseau Gallia. Les trois frères aînés de son père sont morts pour la France, comme le frère aîné et le père de sa mère.

Son arrière-arrière-grand-père maternel, Eugène Mercier, (1838-1904), fondateur de la Maison de champagne Mercier, a transformé le vin des rois en vin des fêtes.

Elle a fait ses études primaires à Copenhague puis à l’Institut de La Tour à Paris, ses études secondaires au Lycée La Folie St James à Londres, puis à Sainte Marie de Neuilly. Elle est complètement bilingue (français-anglais). Elle a appris le russe et le latin et parle correctement l’italien.

Elle a eu son bac C (avec 4 en maths et 3 en physique… grâce au français, à la philo, à l’anglais et à la natation). Elle ne s’appelle pas du tout Lorraine à cause de la quiche, mais parce qu’elle est la fille de Christian Fouchet, ministre du Général de Gaulle, donc à cause de la croix de Lorraine.

Enfant, elle rêvait d’écrire comme Tonio, l’ami de son père, officiellement Antoine de Saint Exupéry, et les trois amis de ses parents qu’elle appelait les 3M, Malraux, Maurois et Mauriac. Mais en août, un mois après son bac, alors qu’elle avait 17 ans, son père est mort d’un infarctus. Elle était inscrite en faculté de droit à Nanterre. Mais comme la veille de sa mort il lui avait dit au téléphone que médecin est le plus beau métier du monde, elle a changé d’orientation et s’est inscrite en faculté de médecine au CHU Necker-Enfants malades à Paris.

Elle a été médecin au Rallye de l’Atlas dans le désert marocain, médecin de garde la nuit dans les ambulances de réanimation du SAMU de Paris, médecin des théâtres parisiens, médecin de garde au Palais Omnisports de Paris Bercy qui s’appelle aujourd’hui AccorHotels-Arena. Elle a aussi été médecin « volant » pour Europ Assistance en partant à travers le monde rapatrier les abonnés.

Pendant 15 ans, elle a été médecin « roulant » dans le cabinet de groupe SOS MEDECINS et a sillonné Paris et la banlieue dans une petite voiture blanche à gyrophare bleu, avant de se consacrer à l’écriture.

L’année de ses 40 ans, alors qu’elle était de garde à SOS Médecins comme urgentiste, elle a rédigé le certificat de décès de l’immense Marguerite Duras. Choc, chamboulement, bouleversement. Elle a lâché définitivement le stéthoscope pour la plume et elle est devenue à plein temps écrivain et scénariste. C’était une question de vie ou de mort, c’est devenu une question de vie et de mots… Il y avait urgence à soigner, il y a désormais urgence à faire rêver les lecteurs, à leur raconter des histoires avec sagesse, force et beauté, en utilisant les outils de l’écrivain, les mots.

Elle a écrit des pièces radiophoniques pour Radio Bleu.

Elle a travaillé comme scénariste sur l’adaptation de son roman De toute urgence en minisérie (2 x 90 min, France 2, diffusion 2001) et coécrit Vu à la télé (90 min, France 3, diffusion 2002).

Elle a régulièrement écrit des chroniques pour le magazine Changer Tout, et des piges pour Cosmopolitan.

Elle se partage entre les Yvelines et l’île de Groix au large de Lorient dans le Morbihan et Rome. Elle n’a pas eu d’enfants. Elle est redevenue médecin pendant la crise sanitaire pour aider à la vaccination contre la Covid 19 !

 

Publications

  • Jeanne, sans domicile fixe (inédit J’ai Lu 1990)
  • Taxi Maraude (inédit J’ai Lu 1992)
  • De toute urgence (Flammarion 1996, prix Littré du Groupement des Ecrivains Médecins 1997) et J’ai Lu
  • Château en Champagne (Flammarion 1997, prix Anna-de-Noailles de l’Académie française 1998)
  • Le Phare de Zanzibar (Flammarion 1998) et J’ai Lu
  • Le Talisman de la félicité (Denoël, 1999)
  • 24 heures de trop (Robert Laffont 2002)
  • L’Agence (Robert Laffont 2003, prix des Maisons de la presse 2003) et J’ai Lu
  • Le Bateau du matin (Robert Laffont 2004) et J’ai Lu
  • Nous n’avons pas changé (Robert Laffont 2005) et J’ai Lu
  • Place Furstenberg (Robert Laffont 2007) et J’ai Lu
  • Une vie en échange (Robert Laffont 2008) et J’ai Lu
  • Le Chant de la dune (Robert Laffont 2009)
  • La Mélodie des Jours (Robert Laffont 2010) et J’ai Lu
  • Couleur champagne (Robert Laffont 2012)
  • J’ai rendez-vous avec toi (Héloïse d’Ormesson 2014)
  • Entre ciel et Lou (Héloïse d’Ormesson 2016, prix Ouest 2016, Prix Bretagne – priz Breizh 2016, prix Les Petits Mots des Libraires 2016) et Livre de Poche (prix des Lecteurs U 2017)
  • Les Couleurs de la vie (Héloïse d’Ormesson 2017) et Livre de Poche 2018
  • Poste restante à Locmaria (Héloïse d’Ormesson 2018) et Livre de Poche mars 2019
  • Tout ce que tu vas vivre (Héloïse d’Ormesson mars 2019)
  • J’ai failli te manquer (Héloïse D’Ormesson avril 2020)
  • Face à la mer immense (Héloïse D’Ormesson avril 2021)
  • A l’adresse du bonheur (Héloïse D’Ormesson avril 2022)

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