Club lecture…

… vu par Arlette

Hislop Victoria ♦ Une nuit en Crète

Ces nouvelles douces-amères nous offrent un portrait de la Grèce d’hier et d’aujourd‘hui. Elles ont pour thème l’amour, la loyauté, la séparation et la réconciliation. Chaque nouvelle, chaque personnage dépeint par l’auteur nous embarque dans un autre univers où les traditions restent bien ancrées.

Au fil de dix nouvelles au charme indéniable, Victoria Hislop nous emmène à travers les rues d’Athènes et les parcs ombragés des villages grecs. En évoquant leur atmosphère si particulière, elle donne vie à un grand nombre de personnages inoubliables : un prêtre solitaire, deux frères qui n’arrêtent pas de se quereller, un étranger indésirable ou encore un jeune marié à la mémoire défaillante.

Si jusqu’ici, Victoria Hislop nous a habitués à de gros pavés denses et imposants, elle signe avec « Une nuit en Crète » son premier recueil de nouvelles publié en France, qui lui, est beaucoup moins important, puisqu’il ne fait que 144 pages, mais cela ne retire en rien la qualité de l’ouvrage !

Le recueil s’ouvre sur le pope et le perroquet, ou l’histoire d’un prêtre qui est ordonnait dans une petite paroisse ou toutes les femmes sont au petit soin pour lui. Jusqu’au jour où il se rend au chevet de l’institutrice malade et qu’il tombe sous son charme.

Vient ensuite, le kafenion, un café bistrot qui se transmet de générations en générations. Mais voici que des jumeaux, qui veulent reprendre le café ne sont d’accord sur rien. La mère a plus d’un tour dans son sac et pense avoir trouvé une solution. Ses deux fils vont lui donner du fil à retordre.

Vient, la troisième nouvelle, Embrassement à Athènes qui est totalement différente des autres. Ici, on suit l’histoire d’amour d’une jeune fille naïve qui arrive dans une grande ville pour étudier à l’université sur fond des manifestations étudiantes de fin 2008.

Par la suite le cœur d’Angeliki, est une histoire mignonne et sucrée. Angeliki travaille dans une boulangerie pâtisserie et sa mère Sofia désespère de la voir se marier un jour. Pourtant le cœur de cette dernière est pris.

Puis le periptero, où un père désespère que sa fille ne vive sa vie que par procuration à travers des magazines. Quand un jour, elle tombe sous le charme d’un vendeur de meuble, le père reste sur ses gardes.

Ensuite Une soirée crétoise nous montre le sort des femmes et des préjugés sur une petite île grecque pris dans les traditions. Une femme a vécu presque recluse sans que personne ne lui adresse jamais véritablement la parole pendant des années car elle était considérée comme étrangère (pas née sur cette ile). Mais qui était-elle vraiment ?

Avec le boucher de Karapoli, encore une fois, on découvre que les traditions et coutumes, que les histoires de familles ont la vie dure en Grèce ou l’on ne fréquente que les mêmes commerçants de générations en générations à cause d’histoires et de conflits qui datent de trop nombreuses années, au point que l’on ne s’en souvient plus. Pourtant Anna, va faire une terrible découverte sur son grand-père tyrannique.

La leçon est une nouvelle bien cruelle. Une institutrice de village se montre bien cruelle avec un jeune garçon de sa classe. Bien des années plus tard, celui-ci va avoir l’occasion de se venger à son tour.

Enfin le sapin nous montre un pan de l’histoire tragique de Chypre à travers les yeux d’une jeune anglaise qui a suivi son amoureux grec de retour sur son île. Mais l’accueil de sa belle-mère est bien moins chaleureux que le soleil. Pourquoi ça ?

Et pour clore ce recueil La dernière danse, très émouvante et terriblement touchante. Un homme se mari aujourd’hui avec une femme. Difficile de dire s’il l’aime vraiment et il ne cesse de penser à cette première fiancée qu’il a eu dix ans plus tôt. Quand il la retrouve le soir de son mariage, trop tard.

 

 

L’auteur :

Victoria Hislop, de son nom de jeune fille Victoria Hamson, est née en 1959 à Bromley dans le Kent. Elle a grandi dans Tonbridge et a fait ses études à la « Tonbridge Grammar School for Girls ».

Elle est diplômée de littérature anglaise à Oxford. Elle a été lectrice en anglais au Collège St Hilda, à Oxford, puis a travaillé dans l’édition en tant que journaliste avant de devenir un auteur. Chaque nouvelle, chaque personnage dépeint par l’auteur nous embarque dans un autre univers où les traditions restent bien ancrées. On quitte avec regret à la fin de chaque nouvelle ses personnages Elle parle couramment le français.

Elle a épousé l’éditeur Ian Hislop, célèbre homme de télévision et de presse satirique londonien, le 16 Avril 1988 à Oxford . Ils ont deux enfants, Emily Helen (né en 1990) et William David (né 1993).

Le fait de devenir mère en 1990 a été le catalyseur pour un changement de carrière et elle a commencé à travailler comme journaliste pigiste, spécialisée dans les caractéristiques sur le rôle parental et sur l’éducation.

Lorsque l’un des magazines pour qui elle écrivait lui a demandé de faire un article sur l’Australie, elle a bifurqué vers le journalisme de voyage et a depuis été sur tous les continents.

Elle a écrit sur tout, en essayant tout : du rafting sur la rivière Colorado, à la randonnée à cheval à travers les Andes, en passant par l’éléphant d’équitation en Inde et l’escalade sur la Grande Muraille de Chine. Elle s’est aussi essayée à l’achat de lingerie à Paris, de chaussures à Florence et à la couture à Rome.

Son premier roman « The island » a été publié en 2006.

Le Sunday Express l’a alors saluée comme « le nouveau Capitaine Corelli ».

Ce livre fut numéro1 best-seller en Grande-Bretagne. Son succès fut en partie le résultat d’avoir été choisi par le Club de Richard & Judy Book pour leur livre de l’été 2006. Il a remporté le prix « Révélation de l’année » au Gala des Galaxy British Book en 2007. Il a fait l’objet d’une série télévisée très populaire en Grèce.

 

Son deuxième roman, “The Return” (Le Retour) a aussi connu un succès international.

Ses livres ont étés traduits en plus de vingt langues.

Un recueil de nouvelles “One Cretan Evening” (Une nuit en Crête),  ainsi qu’un troisième roman,  “The Thread” (Le Fil) sont parus en anglais en 2011.

Après avoir vécu à Londres pendant 20 ans, elle est retournée à la Kent, où elle vit dans Sissinghurst avec son mari, Ian Hislop, et leurs deux enfants adolescents.

Ils ont fait l’acquisition, il y a maintenant sept ans, d’une superbe villa en Crête, au bout d’un chemin de montagne, derrière un simple portail en bois. Une seconde maison plus qu’une résidence secondaire, puisque Victoria y séjourne très fréquemment dans l’année, été comme hiver.  Embêtée de devoir faire appel à un interprète pour dialoguer avec ses nombreux amis et lecteurs, elle décide, il y a quelques années, d’engager un professeur particulier et d’apprendre enfin la belle langue de sa patrie adoptive.

Entre ces murs, elle accueille tous les ans, une résidence d’écrivains. Elle invite ses camarades de bibliothèque londonienne à passer quelques jours ici pour travailler et écrire ensemble, au calme, dans un cadre agréable.

Très impliquée dans la vie de l’île, soucieuse de se maintenir à l’unisson avec ses coutumes et ses traditions, Victoria Hislop ne rate pour rien au monde les splendides célébrations, à l’occasion de la pâque orthodoxe, dans la ville d’Agios Nikolaos, comme dans toute la Crète.

Œuvres traduites en français : (traduction Alice Delarbre)

  • Le Cœur d’Angeliki – « The Zacharoplasteion », 2012
  • L’Île des oubliés – « The Island », 10 mai 2012
  • Le Fil des souvenirs – « The Thread », 18 avril 2013
  •  Une dernière danse – « The Return », 7 mai 2014
  • La Ville orpheline – « The Sunrise », 2015
  • Une nuit en Crète – « The last danse », octobre 2016
  • Cartes postales de Grèce – « Cartes postales from Greece », 2017

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *