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… vu par Arlette

O’Farrell Maggie ♦ Cette main qui a pris la mienne

cette main qui a pris la mienne On suit dans ce roman deux histoires parallèles (dont aucune n’est pas racontée à la première personne comme pourrait le laisser croire le titre), qui vont finir par se rejoindre.

Le lecteur attend assez longtemps les points communs, les indices qui lui permettront de relier tous ces destins, ce qui n’advient pas avant au moins deux cents pages. L’intérêt n’en est pourtant pas moindre car la tension croît lentement mais inexorablement vers un drame familial.

De nos jours à Londres : Elina, d’origine finlandaise, vient d’accoucher dans de terribles conditions : des heures de travail, une césarienne imprévue suivie d’une grave hémorragie qui a nécessité une transfusion. Ted, le papa, a vu ce qu’il n’aurait pas dû voir. Tandis qu’Elina est fatiguée, désorientée, terriblement seule et désemparée devant son bébé (elle ne se souvient plus d’avoir accouché), Ted qui n’a aucun souvenir de son enfance avant neuf ans semble avoir des flashs depuis la naissance de son fils et revoir des épisodes enfouis de son passé.

Années 50 : Lexie a quitté famille et Devon pour suivre Innes Kent, de douze ans son aîné, rédacteur en chef d’une revue d’art londonienne à Soho. Il est possessif et autoritaire, la jeune fille a du caractère, mais c’est l’amour avec un grand A et Lexie fait ses premiers pas dans le journalisme. Tout serait pour le mieux s’il n’était marié à une virago qui ne veut pas divorcer et père d’une jeune adolescente qui déteste Lexie et lui jure de venger son bonheur perdu.

Lexie a accompli son rêve : rejoindre Londres pour y devenir journaliste. Insolente, sûre d’elle, la jeune femme évolue triomphalement dans le fougueux Soho des sixties, menant de front sa vie professionnelle et de mère célibataire. Jusqu’au jour ou le destin se rappelle à elle…

Quarante ans plus tard, Elina, une jeune artiste d’origine finnoise, vient de mettre au monde son premier enfant. Un accouchement qui a failli lui coûter la vie et dont le souvenir obsédant menace de détruire son couple. Car depuis la naissance, son mari Ted se comporte de façon très étrange, comme si son inconscient se réveillait d’un profond sommeil. En quête désespérée d’une main qui le guiderait à travers les zones d’ombre de son enfance, Ted va mettre au jour un terrible secret. Un secret qui unit intimement Lexie et Elina…

Lexie évolue dans le Londres des années 1960, Elina dans celui des années 2000. Une génération les sépare, et pourtant un lien secret et ténu unit les deux femmes. Un roman bouleversant et plein de sensibilité sur le destin, la force de l’amour maternel et les liens du sang.

Roman récompensé par le très prestigieux Costa Book Award.

 

L’auteur :

  Née en 1972 en Irlande du Nord, Maggie O’Farrell a grandi au pays de Galles et en Écosse.

 A l’âge de huit ans, elle est frappée par un virus qui l’empêche d’aller à l’école pendant un an. Cet événement sera repris dans l’un de ses romans « La distance entre nous ».

 Après des études littéraires à Cambridge, elle s’est lancée dans le journalisme.

 Comme beaucoup d’autres écrivains modernes, elle avait une grande variété d’emplois différents avant d’avoir pu enfin gagner leur vie à temps plein à partir de son écriture, y compris serveuse, femme de chambre, service de messagerie du cycle, l’enseignant et administrateur des arts.

 Elle a ensuite travaillé en tant que journaliste. Mais suite au succès de son premier roman, « Quand tu es parti » (Belfond, 2000 ; 10/18, 2003), elle a abandonné sa carrière de rédactrice en chef des pages littéraires de « l’Independent on Sunday » pour se consacrer à l’écriture.

Suivront « La Maîtresse de mon amant » (Belfond, 2003 ; 10/18, 2005), « La Distance entre nous » – lauréate du prix Somerset Maugham 2005 – (Belfond, 2005 ; 10/18, 2008), et « L’Étrange Disparition d’Esme Lennox » (Belfond, 2008).

 Maggie O’Farrell est une écrivaine britannique contemporaine. Dans ses œuvres, elle met l’accent sur la psychologie des personnages ainsi que le va-et-vient incessant de la vie qu’elle symbolise par le biais des nombreux voyages accomplis par ses personnages et de son écriture fragmentée.

 Elle est mariée avec l’écrivain William Sutcliff avec lequel elle vit à Edimbourg.

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