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… vu par Arlette

Dicker Joël ♦ L’énigme de la chambre 622

Une nuit de décembre, un meurtre a lieu au Palace de Verbier, dans les Alpes suisses. L’enquête de police n’aboutira jamais.

Des années plus tard, éprouvé par le décès de son éditeur – le vrai, Bernard de Fallois, disparu le 2 janvier 2018 à 91 ans, – le narrateur, par ailleurs prénommé Joël, décide de prendre quelques jours de vacances au début de l’été, dans un palace suisse. Il en a les moyens. Ses romans sont des best-sellers internationaux. Mais lorsqu’il se rend dans ce même hôtel pour y passer des vacances, il est loin d’imaginer qu’il va se retrouver plongé dans cette affaire. Sur place, une surprise l’attend : l’hôtel lui a réservé la chambre 621 bis. Car entre la 621 et la 623, la chambre 622 n’existe plus depuis qu’on y a retrouvé un cadavre…

Que s’est-il passé dans la chambre 622 du Palace de Verbier?

Entre deux plaintes au sujet de son éditeur décédé l’année précédente, il y fait la rencontre de Scarlett, riche héritière en fuite d’un mari violent. Elle l’accoste, le reconnaît, il est l’Écrivain. Et voilà que la donzelle souhaite comprendre les mécanismes de l’écriture. Il tente de lui apprendre, s’essaie à la difficile explication de la création d’un roman. Ça pourrait être intéressant, mais bien vite cette idée s’efface au profit d’une enquête qui tombe mystérieusement sous leurs paluches : pourquoi n’y a-t-il pas de chambre 622 ?

Avec la précision d’un maître horloger suisse, Joël Dicker nous emmène enfin au cœur de sa ville natale au fil de ce roman diabolique et époustouflant, sur fond de triangle amoureux, jeux de pouvoir, coups bas, trahisons et jalousies, dans une Suisse pas si tranquille que ça.

« L’élément déclencheur de ce roman, c’est la mort de Bernard de Fallois », confie le romancier. Il souhaitait rendre hommage à l’éditeur qui a eu le flair de croire en lui. Plutôt que de signer une biographie, il l’a finalement habilement intégré à son récit.

L’auteur :

Ecrivain Suisse romand, de langue française, Joël Dicker est né à Genève le 16 juin 1985. Sa famille est originaire de France et de Russie. Fils d’une libraire genevoise et d’un professeur de français, et arrière-petit-fils de l’homme politique Jacques Dicker, Joël Dicker passe son enfance à Genève et baigne très tôt dans le monde littéraire. Il a suivi sa scolarité à Genève, entre autres au collège Madame de Staël. Il a trois frères et sœurs.

Depuis son plus jeune âge, il se passionne pour la musique et l’écriture. A l’âge de sept ans, il fait ses premières armes de musicien à la batterie.

A l’âge de dix ans, il fonde « La Gazette des Animaux », une revue sur la nature qu’il dirigera pendant sept années et qui lui vaudra de recevoir le « Prix Cunéo » pour la protection de la nature et d’être désigné « Plus jeune rédacteur en chef de Suisse » par La Tribune de Genève.

Joël Dicker écrit ensuite ses premiers textes. Une première nouvelle de trente-trois pages, Le Tigre, qui est primée en 2005 dans le cadre du Prix international des jeunes auteurs destiné aux 15/20 ans à Lausanne, et publiée dans le recueil des lauréats aux éditions de l’Hèbe. Cette nouvelle fait mouche auprès des lecteurs helvétiques et Joël Dicker est reconnu une fois de plus comme un jeune écrivain talentueux.

Le plaisir de voir son travail prendre vie sous la forme d’un livre imprimé lui donne envie de se lancer dans l’écriture d’un roman.

A l’âge de 19 ans, assez peu stimulé par l’école, il s’offre une parenthèse au Cours Florent à Paris, avant de revenir en Suisse et d’étudier finalement le droit à l’Université de Genève, d’où il sortira diplômé en 2010.

En 2010, il reçoit le Prix des écrivains genevois pour son premier roman Les Derniers Jours de nos pères.

Après quelques essais, il écrit « Les derniers jours de nos pères », un roman qui raconte l’histoire véritable et méconnue du SOE, une branche noire des services secrets britanniques qui ont notamment formés les résistants français durant la Seconde guerre mondiale. Le manuscrit, achevé courant 2009 peine à trouver un éditeur. Joël le range alors dans un tiroir. Mais le destin tourne. Courant 2010, il soumet « Les derniers jours de nos pères » au « Prix des écrivains genevois », un important prix décerné tous les quatre ans pour le roman, et qui récompense des manuscrits uniquement.

A sa grande surprise, Joël reçoit le prix en décembre 2010. Il est alors contacté par Vladimir Dimitrjevic, monstre sacré de l’édition, directeur des Editions de l’Age d’Homme, à Lausanne, qui propose de l’éditer.

Le livre est censé sortir à la fin avril 2010. Mais Vladimir Dimitrjevic, qui pense que le sujet intéressera le public français, suggère de reporter sa sortie à septembre 2010 afin de proposer une coédition à l’éditeur parisien Bernard de Fallois. Malheureusement, Vladimir Dimitrjevic ne verra jamais la parution du livre : fin juin 2010, car il se tue sur la route vers Paris.

« Les derniers jours de nos pères », paraîtra finalement au début janvier 2012, en coédition De Fallois / L’Âge d’Homme.

Joël découvre alors que le sujet même du livre – l’apport méconnu des Britanniques à la résistance française – fait grincer des dents en France. Néanmoins, joli signe de reconnaissance, l’Ambassade de Suisse à Paris célèbre le livre à l’occasion de l’anniversaire du débarquement. Au cours d’une table ronde, l’historien Jean-Louis Crémieux-Brilhac, grand spécialiste de la résistance, et le professeur Georges-André Soutou louent la qualité historique du livre. Puis, quelques semaines plus tard, le Général Ract-Madoux, chef d’Etat-Major de l’Armée de Terre française décerne aux « Derniers jours de nos pères » une mention spéciale du prestigieux Prix Erwan Bergot, remise lors d’une cérémonie aux Invalides.

Mais depuis début 2010, depuis qu’il a terminé « Les Derniers jours de nos pères », Joël est plongé dans l’écriture d’un nouveau roman, plus contemporain. C’est une envie de longue date : écrire un roman américain, long et haletant. Il reprend chacun des retours qu’il a eus pour le manuscrit des derniers jours de nos pères et décide de retravailler son style. Quant à l’Amérique du Nord, il la connaît bien : enfant il a passé tous ses étés en Nouvelle-Angleterre, puis il a traversé une partie du Quebec et du Maine en vélo, avant de sillonner le Midwest, Colorado, Montana et Wyoming, jusque dans le mythique parc de Yellowstone, où il a planté sa tente durant plusieurs semaines pour observer les ours et les loups. Il a également traversé la Colombie-Britannique et le Yukon, jusqu’en Alaska.

Après deux ans de travail acharné, le manuscrit « américain » et ses 670 pages est achevé en mai 2012. Il s’intitule La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert.

Avec ce second livre, Joël Dicker ouvre un nouveau chapitre, celui du roman policier. Un genre qui lui va comme un gant puisque le livre est traduit dans plus de 40 langues, vendu à 5 millions d’exemplaires à travers le monde et publié dans près de 60 pays.

Ce roman est récompensé en France du prix de la Vocation de la Fondation Bleustein-Blanchet. Il obtient le Grand Prix du roman de l’Académie française 2012. Il a fait partie de la sélection finale pour le Prix Goncourt 2012 et le prix Femina. Il reçoit le prix Goncourt des lycéens 2012, le Prix Segalen et le prix Tulipe. Joël Dicker se retrouve alors propulsé sur le devant de la scène littéraire.

En 2015 paraît Le Livre des Baltimore, son troisième roman qui met à nouveau en scène son héros fétiche Marcus Goldman. Le livre reçoit des critiques dithyrambiques et, une fois de plus, le roman s’arrache auprès du public et se vend à trois millions d’exemplaires.

Puis, en mars 2018, son quatrième, La Disparition de Stephanie Mailer.

La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert est adaptée en série télévisée produite par MGM et réalisée par Jean-Jacques Annaud, avec Patrick Dempsey dans le rôle de Harry Quebert.

En mai 2020 sort L’Énigme de la chambre 622, dont l’intrigue se déroule dans « sa » ville de Genève. Ce roman a encore une fois pour personnage central un écrivain, et devrait entre autres s’intéresser à la relation particulière qu’il existait entre l’auteur et son éditeur Bernard de Fallois, décédé en 2018. On pourrait donc peut-être y retrouver Marcus Goldman, héros de La Vérité sur l’affaire Harry Quebert et du Livre des Baltimore.

C’est, selon Dicker, une façon de rendre hommage à la cité à laquelle sa famille appartient depuis plusieurs générations.

En couple depuis quelques années avec sa femme Constance, canadienne, psychologue, ils résident actuellement à Genève en Suisse avec leur petit garçon.

Il a été attaché parlementaire au parlement constitutionnel à Genève avec deux mandats de quatre ans.

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