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… vu par Arlette

Fleutiaux Pierrette ♦ Des phrases courtes, ma chérie

des-phrases-courtes-ma-cherie  C’est la maison de retraite. Il y a les dames, le directeur, le docteur, la coiffeuse, l’aimable monsieur B et le très aimable monsieur des pompes funèbres. Il y a la mère et la fille qui viennent en visite.

Et aussi les amis et les proches. Il y a l’hôte secret que nul ne doit regarder, le corbeau qui contemple de son œil noir cette ultime comédie des vivants et attend son heure.

De la vie à la mort, un passage, semé d’embûches ou de moments de grâce, que doivent franchir ensemble, l’une pour l’autre ou l’une contre l’autre, une fille et sa mère qui va quitter ce monde. En forme de quête de soi obligée, un livre qui élabore une nouvelle dialectique de l’amour tel que la condition humaine contraint en pareilles circonstances à le redéfinir.

Pierrette Fleutiaux retrace avec sensibilité son propre chemin, parcouru avec sa mère.  Des épreuves, au cœur d’une relation mère-fille confuse, où de nouveaux liens se tissent.  Un récit envoûtant et saisissant par son dynamisme, sa pudeur et sa cruauté.

L’auteur :

pierrette-Fleutiaux  Pierrette Fleutiaux est née en 1941 à Guéret, petite ville sur les marches de Massif central de 10000 habitants à l’époque. Elle a grandi entourée de garçons (ces normaliens) qui se faisaient une idée quasi apostolique de leur futur métier : son père était instituteur, directeur de l’Ecole Normale, et sa mère était professeur de sciences naturelles et elle-même, par la suite, agrégée d’anglais.

  Un jour de septembre est arrivé un élève qui deviendra son premier mari. Il avait 15 ans, elle en avait 14.

  Du côté de ma mère une longue lignée de paysans. Du côté de mon père, des instituteurs (ces fameux hussards noirs de la République), mais aussi des médecins et un anthropologue, Léonce Manouvrier, spécialiste du cerveau, qui affirmait que le cerveau des femmes et des Noirs n’était pas plus petit que celui des hommes et des Blancs. Position avancée à l’époque, presque scandaleuse ! C’était en 1900.

  Elle a fait ses études à Limoges. Elle découvre Paris lors de ses études à la Sorbonne puis part vivre plusieurs années à New-York. J’ai enseigné au Lycée français, travaillé épisodiquement pour l’ONU et fait divers petits boulots.

  En 1990, elle reçoit le prix Fémina pour son roman « Nous sommes éternels ». Elle écrit également pour la jeunesse. Avec « Des phrases courtes ma chérie », elle explore l’autobiographie du côté de la relation à la mère. En 2008, elle passe à l’essai avec « La saison de mon contentement » qui interroge la place du féminin dans sa vie et dans notre société à partir des présidentielles de 2007.

  Elle a d’abord été publiée par Anne Philipe. Elle l’a accueillie (recueillie ?) plusieurs étés à Ramatuelle lorsque sa vie n’allait pas très rondement. Après la mort de Gérard Philipe, elle était devenue directrice littéraire aux éditions Julliard.

  Son dernier ouvrage consacré à Anne Philippe, « Bonjour Anne » à paraître en mars 2010, fera l’objet des inédits de cette soirée.

  Elle a ensuite été publiée par Roger Grenier (autre rencontre étonnante), chez Gallimard. Actes Sud a publié mon dernier livre, .

  Elle vit maintenant entre Paris et Royan.

 

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