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… vu par Arlette

Kennedy Douglas ♦ Cet instant-là

cet instant-làDans le Maine, de nos jours, et à Berlin en 1984.

Écrivain new-yorkais d’une cinquantaine d’années, Thomas Nesbitt reçoit à quelques jours d’intervalle deux missives qui bouleversent sa vie : les papiers du divorce d’avec son épouse, Jan, à laquelle il est resté marié plus de vingt ans, et un carnet de notes en provenance d’Allemagne, envoyé par un certain Johannes Dussmann.

Ce dernier est le fils d’une Est-Allemande prénommée Petra dont Thomas est tombé fou amoureux, il y a vingt-cinq ans.

Terré au fin fond de nulle part pour échapper à un divorce ruineux et, surtout, à lui-même, Thomas Nesbitt est amené à revenir sur son passé.

Lorsqu’il avait une vingtaine d’années, en 1984, il a passé une année à Berlin au temps du Mur, du règne de la Stasi en RDA pour s’imprégner de l’ambiance particulière de Berlin.

Pour arrondir ses fins de mois, il travaille à Radio Liberty, l’outil de propagande américaine à destination de l’Est. Là, il a fait la connaissance de Petra, traductrice, jeune réfugiée est-allemande, expulsée à l’Ouest pour « comportement politique déviant ». Entre eux, c’est l’amour fou. Petra et Thomas vivent une passion idyllique.

L’écrivain apprend le destin déchiré de sa belle : son mariage à un intellectuel provocateur, poète accusé d’indiscipline envers le régime, la naissance de leur fils, Johannes, la mort suspecte du mari, sa propre arrestation par la Stasi, son échange avec des espions est-allemands, son passage à l’Ouest, hélas, sans Johannes.

  Elle invite Thomas à la fuir, elle et son destin maudit, mais le cœur vaillant tient bon. Ils parlent d’enfants et d’exil aux Etats-Unis.

Jusqu’à ce qu’un agent de la CIA prenne contact avec Thomas.

Et bientôt se produit l’impensable et Thomas va devoir choisir. Un choix impossible qui fera basculer à jamais le destin des amants.

Cet instant-là, c’est celui qui revient nous hanter un jour ou l’autre. C’est le moment que l’on croit avoir oublié, relégué dans les limbes, et qui surgit dans notre vie un beau matin. Tout le monde l’a connu. Tout le monde peut dire quel a été, pour lui, cet instant-là : celui où notre vie aurait pu prendre un autre cours si… Si quoi? Si on avait été moins naïf, moins lâche, plus sensible, plus conscient… Cet instant-là, c’est « l’instant qui peut tout bouleverser ou ne rien changer. L’instant qui nous induit en erreur ou nous révèle enfin qui nous sommes, ce que nous cherchons, ce que nous voulons obstinément approcher et qui restera peut-être à jamais hors d’atteinte »

 L’auteur :

  Douglas Kennedy, né le 1er janvier 1955 à Manhattan, New York, est un écrivain américain qui décrit d’un œil acerbe certains côtés des États-Unis d’Amérique, dénonçant notamment le paradoxe du puritanisme religieux.

 Il grandit dans l’Upper West Side, étudie à la Collegiate School (le plus vieux lycée de New York) et au Bowdoin College dans l’État du Maine, avant de partir un an au Trinity College de Dublin en 1974.

 De retour à New York, il passe plusieurs mois à travailler, sans succès comme régisseur dans des théâtres de Broadway.

 En mars 1977, entre deux productions, il décide de partir à Dublin pour rendre visite à des amis. Vingt-six ans plus tard, il habite toujours de ce côté-ci de l’Atlantique.

 À Dublin, il devient cofondateur d’une compagnie de théâtre. Il rejoint ensuite le National Theatre of Ireland en tant qu’administrateur de la branche expérimentale. Il y passe cinq années (1978-1983), pendant lesquelles il commence à écrire, la nuit.

 En 1980, il vend sa première pièce à la chaîne de radio britannique BBC Radio 4 qui lui en commandera deux autres. La pièce est aussi diffusée en Irlande et en Australie. Suivent deux autres pièces radiophoniques, également diffusées sur Radio 4.

 En 1983, il démissionne de son poste au National Theatre of Ireland pour se consacrer exclusivement à l’écriture. Pour survivre, il devient journaliste indépendant, notamment pour l’Irish Times où il tient une rubrique de 1984 à 1986.

 En 1986, sa première pièce pour la scène est un échec désastreux, tant critique que public. Peu de temps après, l’Irish Times supprime sa rubrique.

 En mars 1988, il déménage à Londres, au moment où son premier livre, un récit de voyage, est publié. Deux autres suivront. Ces trois livres reçoivent un très bon accueil critique. Parallèlement, sa carrière de journaliste indépendant connaît également un essor.

 En 1994, paraît son premier roman « Cul-de-sac ». En 1997, il est porté à l’écran par Stephan Elliott, le réalisateur de Priscilla, folle du désert.

Son deuxième roman, « L’Homme qui voulait vivre sa vie », connaît un succès international. Il est traduit en seize langues et fait partie de la liste des meilleures ventes.

Son troisième roman, « Les Désarrois de Ned Allen » est aussi un best seller et un succès critique, traduit en quatorze langues.

« La Poursuite du bonheur » marque un changement radical. Après trois romans que l’on pourrait décrire comme des thrillers psychologiques, il opte pour une histoire d’amour tragique. Il reçoit un excellent accueil critique. La Poursuite du bonheur est traduit en douze langues et se retrouve en course pour le Prix des Lectrices de Elle.

Ont suivi « Rien ne va plus » (Belfond, 2002 ; Pocket, 2004), Prix littéraire du Festival du cinéma américain de Deauville 2003, « Une relation dangereuse » (Belfond, 2003 ; Pocket, 2005) qui confirme son succès critique et public, « Au pays de Dieu » (Belfond, 2004 ; Pocket, 2006), l’un de ses trois récits de voyage, « Les Charmes discrets de la vie conjugale » (Belfond, 2005 ; Pocket, 2007), « La Femme du Vème » (Belfond, 2007 ; Pocket, 2009), « Quitter le monde » (Belfond, 2009 ; Pocket, 2010) et « Cet instant-là » (Belfond, 2011).

Parfaitement francophone, divorcé (il a été marié de 1985 à 2009 à Grace Carley, conseillère politique au Royaume-Uni, au ministère de la Culture) et père de deux adolescents, Max et Amelia, Douglas Kennedy vit entre Londres, Paris, Berlin et Wiscasset dans l’État du Maine où il a acheté une maison.

Il est aujourd’hui un des auteurs favoris des Français, avec plus de 5 millions d’exemplaires vendus pour l’ensemble de son œuvre (toutes éditions confondues), dont plusieurs romans sont en cours d‘adaptation cinématographique.

À paraître en mai 2012, « Combien ? », son troisième récit de voyage rédigé à la fin des années 1980 et inédit en France. Dans la lignée d’ « Au pays de Dieu  » et d’ »Au-delà des pyramides », une odyssée à travers les places financières du monde pour une étude drôle et piquante sur notre rapport à l’argent. Loin des clichés, porté par la plume géniale de Douglas Kennedy, un document qui n’a rien perdu de son actualité, bien au contraire…

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