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… vu par Arlette

Schmitt Eric-Emmanuel ♦ Oscar et la dame rose

Sixième volet du cycle de l’invisible. Troisième volet du cycle de l’invisible

 

Oscar est un petit garçon qui vit à l’hôpital des enfants, car il a une leucémie. Il a dix ans, mais il pense qu’il a l’air d’en avoir sept et que sa tête ressemble à un Crâne d’Œuf à cause de son cancer.

À l’hôpital il fait la connaissance de Mamie-Rose, la « dame rose », qui travaille là pour réconforter les enfants malades. Elle encourage Oscar à écrire des lettres à Dieu pour se sentir moins seul. Bien qu’il ne croie pas vraiment que Dieu existe, il le fait et demande un vœu à l’esprit par jour. Bien qu’il ne croie pas vraiment que Dieu existe, il le fait.

Elles décrivent douze jours de la vie d’Oscar, douze jours pleins de personnages drôles et émouvants.
Ces douze jours seront peut-être les douze derniers. Mais, grâce à Mamie Rose qui noue avec Oscar un très fort lien d’amour, ces douze jours deviendront légende.

Un jour, quand Oscar apprend qu’il va mourir, Mamie-Rose invente un jeu, dans lequel un jour compte pour 10 ans, pour aider Oscar à prendre plaisir au reste de sa vie. Alors il a la possibilité de faire la connaissance de chaque étape de la vie. Il fait ça pendant les douze derniers jours de l’année. A l’adolescence il tombe amoureux de Peggy Blue. Ils se marient ensuite et passent beaucoup de temps ensemble. Mais quand Peggy apprend qu’Oscar embrasse la Chinoise, elle rompt avec Oscar. Puis Brigitte, une trisomique, vient dans sa chambre et l’embrasse partout. Mais Oscar n’aime personne d’autre que Peggy et après Mamie-Rose lui donne du courage, il le lui dit. Le jour de Noël, Oscar se réconcilie avec Peggy Blue. Comme il ne veut pas passer cette soirée avec ses parents, Oscar s’échappe de l’hôpital pour aller à la maison de Mamie-Rose, qui le persuade de téléphoner à ses parents. Ensuite ils passent une super soirée de Noël ensemble. Ce jour-là, la relation entre les parents et l’enfant s’améliore. Oscar passe beaucoup de temps à réfléchir et enfin il est visité par Dieu, qui lui dit son secret : « regarder chaque jour le monde comme si c’était la première fois ». Il meurt, quand Mamie-Rose et ses parents vont prendre un café.

Dans le livre, on parlera de son « âge », 10 ans de plus à chaque lettre. Finalement, il meurt à « 110 ans » passés …

 

Voici les lettres adressées à Dieu par un enfant de dix ans. Elles ont été retrouvées par Mamie Rose, la « Dame Rose » qui vient lui rendre visite à l’hôpital pour enfants.

1re lettre :

Dans la première lettre, Oscar présente Mamie-Rose: Elle était, soi-disant, une catcheuse nommée « l’Étrangleuse du Languedoc ». Maintenant, elle est incroyablement âgée. Elle est même trop âgée pour travailler comme dame rose.

Au contraire de tout le reste du personnel de l’hôpital, Mamie-Rose n’essaie pas de nier le fait qu’Oscar n’a que peu de temps à vivre. Donc Oscar peut lui parler de sa mort.

2e lettre :

Comme Oscar est malade, ses parents lui rendent visite tous les dimanches.

Un jour les parents d’Oscar viennent à l’hôpital, mais pas un dimanche, comme à l’habitude, et, au lieu de rendre visite à Oscar, ils parlent au docteur Düsseldorf, qui leur dit que la mort d’Oscar est inévitable. Les parents sont alors trop déprimés pour aller voir Oscar. Malheureusement, en se cachant derrière la porte, Oscar a secrètement entendu la conversation et est déçu par ses parents, qu’il qualifie de lâches.

Après Oscar parle à Mamie-Rose des problèmes avec ses parents et lui raconte qu’il les hait. Inopinément, elle lui donne le conseil de les haïr très fort.

En outre il lui demande de venir le voir tous les jours et en effet Mamie-Rose reçoit la permission de lui rendre visite tous les jours.

Pour aider Oscar à apprécier le reste de sa vie, Mamie-Rose invente un jeu : à partir de ce jour chaque jour compte pour dix ans; de cette manière il a la possibilité de faire l’expérience de toutes les étapes de la vie. Il le fait durant les douze derniers jours de l’année.

3e lettre :

Durant son adolescence il fait la connaissance de l’amour. Il tombe amoureux de Peggy Blue, une fille qu’un problème de sang rend toute bleue. Oscar prend la décision de la protéger contre les fantômes, mais Pop Corn jaloux affirme, qu’elle est à lui et dit à Oscar de « prendre » Sandrine, qui est réellement intéressée par Oscar. Donc il va la voir et elle l’embrasse à ce moment-là, quand ses parents arrivent. Mais il ne veut pas les voir et alors il les ignore en écoutant de la musique.

Après leur visite Mamie-Rose lui donne le courage de dire à Peggy qu’il la trouve belle en disant que Pop Corn « bluffe ». Finalement ils s’embrassent et Oscar demande à Dieu de se marier avec elle.

4e lettre :

A ses trente ans, Oscar et Peggy se marient. Pendant la nuit Oscar entend des bruits et pense, qu’il y a des fantômes qui torturent Peggy Blue. Alors il se lève pour voir si ce n’est pas elle qui crie. C’est Bacon, un enfant brûlé qui hurle à cause de ses brûlures. Enfin Peggy permet à Oscar de dormir chez elle, mais le personnel médical ne l’accepte pas. Heureusement, Mamie-Rose arrive pour défendre les enfants. Mamie-Rose amène Oscar à la chapelle puis ils prennent une tasse de thé avec Peggy Blue.

A la fin de cette journée il a 30 ans.

5e lettre :

Peggy est opérée ce jour-là, l’opération est réussie, et là Oscar fait la connaissance de ses beaux-parents, qu’il traite avec beaucoup de respect.

Enfin quand ils partent, ils lui confient leur fille. Ce jour-là est un jour de famille, il sympathise avec ses beaux-parents et il adopte Mamie-Rose.

A la fin de cette journée il a 40 ans.

6e lettre :

Quand la Chinoise raconte à Pop Corn qu’Oscar et elle se sont embrassés, Pop Corn le rapporte à Peggy qui rompt avec Oscar bien qu’il essaie de se défendre.

Puis Brigitte, une trisomique, vient dans sa chambre et l’embrasse. Tout l’étage le traite de cavaleur à cause de ça. Mais Oscar aime toujours Peggy donc Mamie-Rose essaye de lui redonner du courage.

A la fin de la journée il a 50 ans.

7e lettre :

Le jour de Noël, Oscar se réconcilie avec Peggy Blue, mais comme ses parents viennent pour célébrer Noël avec lui, il ne peut pas rester avec elle. A l’idée de devoir passer cette soirée avec ses parents qui vont lui offrir un tas de cadeaux il organise sa fugue. Après un troc Einstein, Bacon et Pop Corn acceptent de l’aider à se cacher dans la voiture de Mamie-Rose. Quand il sonne à sa porte après un somme dans la voiture elle est étonnée et elle le persuade de téléphoner à ses parents qui le cherchent. Ensuite ils passent un joyeux Noël ensemble. A la demande d’Oscar, ils regardent à la télévision la messe de minuit et aussi un match de catch qu’elle avait enregistré. Ce jour-là, Oscar apprend que ses parents ont oublié qu’ils sont voués à mourir eux aussi. En leur disant ça la relation entre les parents et l’enfant s’améliore.

8/9/10es lettres :

Mamie-Rose lui donne une statue de la Vierge Marie parce qu’Oscar trouve qu’elle ressemble à Peggy.

De 70 à 80 ans Oscar passe le temps à réfléchir. Bien sûr Mamie-Rose l’aide à réfléchir sûr la vie, la mort, Dieu et la foi. Finalement Oscar prend la dette du docteur Düsseldorf qui a des sentiments de culpabilité parce qu’il ne peut pas le guérir.

Après, un moment difficile commence pour lui, car Peggy rentre chez ses parents.

11/12es lettre :

Enfin Oscar reçoit la visite de Dieu à l’aube, quand il repousse la nuit. A ce moment-là, Oscar comprend la différence entre Dieu et les hommes : Dieu est infatigable et ne se lasse pas. En outre Dieu lui dit son secret:« regarder chaque jour le monde comme si c’était la première fois » et Oscar suit son conseil.

A cent ans, il essaie d’expliquer à ses parents, que la vie est un drôle de cadeau. Au début on la surestime et on croit qu’on vivra éternellement, puis on la sous-estime et la trouve pourrie et trop courte et enfin on apprend qu’elle n’est pas un cadeau, mais juste un prêt, donc il faut qu’on l’apprécie. Cette lettre est la dernière d’Oscar. Il meurt, quand Mamie-Rose et ses parents vont prendre un café, parce qu’il veut les épargner de cette vision. Les trois derniers jours, Oscar pose une pancarte sur sa table de chevet, disant «Seul Dieu a le droit de me réveiller.»

 

Éric-Emmanuel Schmitt

  Éric-Emmanuel Schmitt est né le 28 mars 1960 à Sainte-Foy-lès-Lyon, dans le département du Rhône (France) est un dramaturge, nouvelliste, romancier et réalisateur franco-belge. Installé à Bruxelles depuis 2002, il a obtenu la naturalisation belge en 2008.

 Fils de professeurs d’éducation physique, son père était kinésithérapeute dans des cliniques pédiatriques, son grand-père était artisan et sa grand-mère femme au foyer, il a préféré les études littéraires au sport.

 Dans l’édition « Classiques & contemporains » de La Nuit de Valognes, il est déclaré que Schmitt se peint lui-même comme un adolescent rebelle, ne supportant pas les idées reçues et parfois victime d’accès de violence.

 Mais selon lui, la philosophie l’aurait sauvé en lui apprenant à être lui-même et à se sentir libre.

 Un jour, sa mère l’emmène voir une représentation de Cyrano de Bergerac avec Jean Marais. L’enfant est bouleversé jusqu’aux larmes et le théâtre devient sa passion.

 Il se met alors à écrire. Il dira plus tard : « À seize ans, j’avais compris – ou décidé – que j’étais écrivain, et j’ai composé, mis en scène et joué mes premières pièces au lycée. »

 Pour améliorer son style, il se livre avec fougue et ferveur à des exercices de réécriture et de pastiche, en particulier de Molière.

 Après une khâgne au Lycée du Parc, Schmitt réussit le concours d’entrée de l’École normale supérieure.

 Il y étudie de 1980 à 1985 et en sort agrégé de philosophie. Sa thèse de doctorat, soutenue en 1987, a pour titre « Diderot et la métaphysique ». Elle sera publiée en 1997 sous le titre « Diderot ou la philosophie de la séduction ».

 Schmitt enseigne un an au lycée militaire de Saint-Cyr pendant son service militaire, puis trois ans à Cherbourg et à l’université de Chambéry. Diplômé de l’Ecole Normale Supérieure d’Ulm et agrégé de philosophie en 1983, ce passionné de littérature et de musique partage son temps entre ses cours de philosophie et de multiples lectures.

Dans la nuit du 4 février 1989, lors d’une expédition au Sahara, il dit être sujet à une expérience mystique : le sentiment de l’absolu se révèle à lui.

A ce moment, une phrase occupe toutes ses pensées : « Tout est justifié ». Il pense que c’est ce bouleversement qui lui fait franchir le cap pour passer à l’écriture.

Durant les années 1990, ses pièces de théâtre lui apportent un succès rapide, dans plusieurs pays.

La première, La Nuit de Valognes, a été créée en septembre 1991 à l’Espace 44 à Nantes.

Sa deuxième pièce, Le Visiteur, obtient trois prix lors de la Nuit des Molières 1994. Il décide alors de se consacrer entièrement à l’écriture et quitte son poste de maître de conférence en philosophie.

En 1997 est créée Variations énigmatiques, avec Alain Delon et Francis Huster comme acteurs principaux.

En 1998, Frédérick ou le boulevard du crime est créée simultanément en France et en Allemagne, Jean-Paul Belmondo jouant dans la mise en scène originale au Théâtre Marigny.

En 2001, la pièce Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran est jouée et publiée en même temps en France et en Allemagne.

En 2004, le livre a été vendu à plus de 250 000 exemplaires en France et 300 000 en Allemagne.

Schmitt a aussi écrit trois pièces en un acte, en général pour des causes humanitaires.

Francis Huster joue le diable dans L’École du diable, que Schmitt a écrite pour une soirée spéciale d’Amnesty International. Mille et une vies a été écrite pour l’opération La culture ça change la vie du Secours populaire.

Au début des années 2000, il compose plutôt des romans et des nouvelles. L’Évangile selon Pilate, publié en 2000, est un succès critique et de ventes sur un sujet touchant à l’histoire de Jésus-Christ. L’année suivante, Schmitt délivre un autre roman sur un personnage historique sujet à débat ; La Part de l’autre est une uchronie dans laquelle Adolf Hitler aurait réussi à entrer à l’École des beaux-arts de Vienne : son avenir et celui du monde en changent du tout au tout.

Il écrit ensuite une variation fantaisiste et satirique sur le mythe de Faust Lorsque j’étais une œuvre d’art (2002).

Les récits de son Cycle de l’Invisible ont rencontré un immense succès aussi bien en francophonie qu’à l’étranger, aussi bien sur scène qu’en librairie.

Milarepa sur le bouddhisme, Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, déjà cité, sur le soufisme, Oscar et la dame rose sur le christianisme, L’Enfant de Noé (2004)sur le judaïsme , Le sumo qui ne pouvait pas grossir (2009) sur le bouddhisme zen, sont dévorés par des millions de lecteurs de toutes les générations.

A la recherche de nouveaux modes d’expression, il publie une autofiction « Ma vie avec Mozart », simultanément dans 8 pays, de la Corée à la Norvège. Cette symbiose de paroles et musique sera portée en scène par des comédiens et solistes.

Dans la veine du premier film qu’il écrit et réalise, l’auteur nous propose un recueil de nouvelles : « Odette Toulemonde et autres histoires » célèbre la femme et sa quête du bonheur. Comme le livre, le film Odette Toulemonde fera le tour d’Europe.

La Rêveuse d’Ostende suivra fin 2007 pour rendre un bel hommage au pouvoir de l’imagination.

Un troisième recueil paraît en 2010: Concerto à la mémoire d’un ange. Quatre histoires qui creusent cette question: sommes-nous libres ou subissons-nous un destin ? Pouvons-nous changer ?

Retour au roman en 2008 avec la publication d’Ulysse from Bagdad.

Eric-Emmanuel Schmitt montre une fois de plus ses talents de « conteur caméléon » (dixit Fabienne Pascaud- Télérama) en racontant l’exode d’un de ces millions d’hommes qui, aujourd’hui, cherchent une place sur la terre: un clandestin.

Epopée picaresque de notre temps qui interroge la condition humaine. Les frontières sont-elles le bastion de nos identités ou le dernier rempart de nos illusions?

Passionné de musique, et notamment de Mozart, Schmitt a touché à l’opéra avec la traduction en français de deux de ses œuvres : Les Noces de Figaro et Don Giovanni. Il a également composé des musiques et réalisé un CD.

Désormais, tout en continuant l’écriture romanesque et théâtrale, il se consacre à l’écriture cinématographique. Après Odette Toulemonde (2007) une comédie sur le bonheur avec Catherine Frot et Albert Dupontel, il adapte Oscar et la dame rose (2009) avec notamment Michèle Laroque, Max von Sydow, Amira Casar, Mylène Demongeot.

Schmitt est un des auteurs francophones contemporains les plus lus et les plus représentés au monde. Il a été traduit en 40 langues et joué dans plus de 50 pays.

Réputé pour être l’un des auteurs français les plus lus dans le monde, Eric-Emmanuel Schmitt est diplômé de l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm et agrégé de philosophie, une discipline qu’il a enseignée pendant plusieurs années.

Tout bascule après l’expérience d’un voyage dans le désert du Hoggar où il rencontre la foi.

Point de départ de sa carrière d’écrivain, il publie en 1991 sa première pièce, « La Nuit de Valognes » et rencontre un succès immédiat.

Le jeune dramaturge s’impose véritablement en 1993 avec « Le Visiteur ». Cette rencontre improbable entre Freud et Dieu lui permet de remporter trois Molières en 1994. Suivent alors de nombreuses pièces dont « Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran » ou « Petits crimes entre amis’», qui suscitent à nouveau l’adhésion du public. Certaines de ses oeuvres sont adaptées à l’étranger et transposées au cinéma, avec Jean-Paul Belmondo, Alain Delon ou encore Omar Sharif dans les rôles titres.

Parallèlement, depuis 1997, Schmitt écrit des romans comme « La Secte des égoïstes », « L’ Evangile selon Pilate » ou son « Cycle de l’invisible », avec tout autant de réussite.

En 2007 sort le film « Odette Toulemonde » qu’il adapte lui-même d’après ses propres nouvelles.

Eternel aventurier des domaines littéraires, maintes fois récompensé, Eric-Emmanuel Schmitt et son univers optimiste véhicule l’image d’un écrivain populaire, extrêmement présent sur la scène culturelle française.

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