Club lecture…

… vu par Arlette

Pancol Katherine ♦ Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi

Pancol

 

Dans les Yeux jaunes des crocodiles, nous découvrions Joséphine Cortès, sa famille torturée et ses amis farfelus. La douce et timide Joséphine, que son mari a quittée pour faire de l’élevage de crocodile en Afrique (accompagné de sa manucure, tant qu’à faire).

La gentille Joséphine, qui accepte d’écrire un roman pour sa sœur, la belle Iris. Iris à qui tout réussit, mais qui est en manque de gloire, quand sa petite sœur, elle, manque d’argent. Iris qui propose donc à Joséphine d’écrire un roman, qui serait signé Iris Dupin, mais dont elle lui cèderait les droits d’auteur.

Ajoutez là-dessus la meilleure amie de Joséphine, Shirley Ward, fille cachée de la reine de Grande-Bretagne, les filles de Joséphine, Hortense et Zoé, l’aînée belle, dure et égoïste comme sa tante, l’autre, tendre, fragile, timide comme sa mère… et toute une galerie de personnages, aussi loufoques qu’attachants qu’on retrouve avec plaisir dans l’opus suivant, la Valse lente des tortues. Roman qu’on ne résumera pas, puisque le lecteur qui ne connaît pas (encore) Katherine Pancol aura toutefois compris, après cette tentative malheureuse, que les romans de la dame, pour délicieux qu’ils soient, sont parfaitement irrésumables.

Une bourrasque de vie. La quatrième de couverture du deuxième volet de la trilogie ne nous mentait pas en commençant par ces mots. Le tourbillon de vie dans lequel nous emmène Katherine Pancol depuis maintenant quatre ans est celui d’une famille, celle des Cortès et de son personnage principal, Joséphine. Une femme d’une quarantaine d’années qui voit sa vie s’emballer quand son mari la quitte pour aller élever des crocodiles au Kenya au bras d’une autre femme. Avec ses deux filles, Hortense et Zoé, au style radicalement opposé, Joséphine va devoir apprendre à vivre avec la mort de son mari, celle de sa sœur et d’un succès littéraire en librairie. Elle, pourtant si fragile, si timide, qui manque de confiance en elle, va progressivement s’enhardir face aux tribulations de sa petite vie d’universitaire.

 

Comme pour Les Yeux jaunes des crocodiles et La Valse lente des tortues – les deux premiers tomes de la série – ce n’est pas à l’histoire en elle-même qu’il faut s’attacher dans Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi mais aux personnages. Ils ne sont pas moins de vingt. Vingt à s’agglutiner autour des Cortès, à les embarquer dans des histoires plus romanesques les unes des autres. Vingt à emporter cette famille dans le tumulte de leur vie.

Car cette trilogie ne se contente pas de nous raconter l’histoire de Joséphine et de ses filles mais également celle de son amie Shirley et de son fils Gary, de sa mère Henriette, du mari de sa sœur Philippe, de sa concierge Iphigénie ou encore de son beau-père Marcel, de sa femme Josiane et de leur fils Junior. Ces personnages éclectiques font vivre le roman de Pancol et donnent au lecteur l’envie de se plonger dans le livre pour ne plus en ressortir. De Paris à New-York en passant par Londres, on s’attache au fur et à mesure à ces personnages car entre les lignes on décèle aussi bien leurs doutes et leurs attentes que leurs déceptions et leur audace. Ces personnages ont beau être tous différents, on se compare facilement à ce qu’ils sont. Qui n’a jamais hésité à prendre un chemin plutôt qu’un autre ? À se demander si ce que l’on faisait en valait vraiment la peine ? À chercher un sens à son existence ?

C’est peut-être parce que ces personnages sont avant tout humains que Katherine Pancol est devenue un véritable phénomène en librairie. Pas moins de deux millions d’exemplaires en poche ont été vendus.

 

On ne sait pas encore si elle continuera à tricoter une vie à ces vies mais depuis qu’elle a commencé sa ménagerie, après les crocodiles, les tortues et les écureuils, on ne voit pas comment Katherine Pancol pourrait s’arrêter là.

Le dernier tome est sorti le jour des poissons. Un premier avril. Si ça ce n’est pas un signe…

 

L’auteur :

  La romancière française Katherine Pancol est né le 22 octobre 1954 à Casablanca (Maroc).

 Après des études de lettres, une maîtrise et deux ans de doctorat de lettres modernes, Katherine Pancol devient professeur de français et latin à Lausanne, de 1970 à 1972, voyage, avant de se tourner vers le journalisme après une rencontre avec Juliette Boisriveaud de Paris-Match.

 Un éditeur la remarque et lui demande d’écrire un roman ? Ce sera chose faite en 1979, date à laquelle parait son premier roman, Moi d’abord, sorte de roman initiatique, vendu à 300 000 exemplaires : un succès qui lui permet d’aller vivre à New York où elle s’installe de 1979 à 1989 et où elle suit des cours d’écriture à l’université de Columbia. Elle revient en France après un mariage en 1987.

 Son deuxième roman, La Barbare, paru en 1981, puis le troisième « Scarlett, si possible » en 1985 confirment sa vocation. Elle sera désormais écrivain à plein temps, se partageant entre ses romans et la rédaction d’articles pour Paris-Match et Elle (elle interviewe aussi bien Ronald Reagan et Jacques Chirac que Johnny Halliday ou Louise Brooks…).

 Elle donne naissance en 1987 à une petite Charlotte, puis en 1989 à Clément.

 

Bien qu’occupée par ses deux enfants, elle continue à écrire. Viennent « Les Hommes cruels ne courent pas les rues », « Vu de l’extérieur », « Une si belle image », « Encore une danse ».

Poursuivant sa collaboration avec l’hebdomadaire Paris-Match, elle interviewe des personnalités venant d’horizons divers : Ronald Reagan, Lionel Jospin, Jacques Chirac, Meryl Streep, Vanessa Paradis, Louise Brooks.

Editée chez Albin Michel depuis 1999 et son « J’étais là avant », elle publie au moins un roman par an. « Et monter lentement dans un immense amour … » (2001), « Un homme à distance » (2002), « Embrassez-moi » (2003).

 

En 2006, son roman Les Yeux jaunes des crocodiles la propulse à nouveau au sommet des listes des meilleures ventes. Succès que ne démentiront pas les deux autres livres de la série : La Valse lente des tortues et Les Écureuils de Central Park sont tristes le lundi. Plus de 3 millions d’exemplaires vendus toutes éditions confondues. Traduits dans 25 langues dont l’anglais (Grande-Bretagne et États-Unis), l’espagnol, l’allemand, le chinois…

 

Éditée chez Albin Michel depuis 1999, Katherine Pancol publie au moins un roman par an.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *