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… vu par Arlette

Connelly Michaël ♦ Mariachi Plaza

Dans ce roman, Michael Connelly pointe du doigt les travers d’une société que le pouvoir politique tente de contrôler. Il entremêle une nouvelle fois avec talent enquêtes policières, magouilles politiques et affairistes. 

L’unité des Affaires non résolues du LAPD, les victimes meurent rarement une décennie après le crime. C’est pourtant ce qui arrive au mariachi Orlando Merced : le musicien succombe à ses blessures dix ans après avoir reçu une balle lors d’une fusillade apparemment sans autre but que celui de faire respecter la loi des gangs et de terroriser la population alors qu’il jouait tranquillement avec son groupe. Hémiplégique, Merced devient alors l’image de la campagne du futur maire.

Aucun suspect n’avait été arrêté et l’homme avait survécu à ses blessures, restant cependant paralysé par le projectile logé dans son dos. Sa mort récente ayant permis au médecin légiste d’extraire la balle, il est désormais possible de déterminer l’arme qui l’a tirée et donc de rouvrir l’enquête.

L’inspecteur Harry Bosch hérite donc d’une affaire avec un cadavre certes encore frais, mais aux pistes quasi inexistantes. Rien de mieux pour un vieux de la vieille comme lui qui doit enseigner le métier à sa nouvelle coéquipière Lucia Soto. Étoile montante du service après s’être comportée de façon héroïque au cours d’une fusillade, elle n’a néanmoins aucune expérience véritable du travail d’enquête et c’est à Bosch qu’on demande de la former avant de prendre sa retraite. Décision de la hiérarchie.

Mais l’affaire se révèle politiquement très « sensible » : la balle qui a mis tant de temps à tuer le joueur de vihuela n’aurait pas été tirée au hasard.

Hormis une balle retrouvée à l’autopsie, les pistes sont inexistantes.

Rapidement, Bosch s’aperçoit que sa coéquipière profite de sa position pour se pencher sur une autre affaire non résolue. En 1993, vingt ans plus tôt, un incendie criminel avait fait de nombreuses victimes parmi les occupants d’une crèche clandestine au sous-sol d’un immeuble et Lucy, alors enfant, avait fait partie des rares survivants. Bosch comprend parfaitement qu’elle ait à cœur de trouver le ou les coupables de ce crime impuni. Très ébranlé par la nature de cette deuxième affaire, Bosch décide de passer outre au règlement et de mener les deux enquêtes de front, malgré les risques encourus dans une ville où la passion politique l’emporte sur tout.

Tout risquer pour trouver la solution ou, plus sûrement, laisser dormir des secrets bien compromettants, tel est le choix qui s’offre à ces deux inspecteurs aux destins bouleversants.

S’agissant d’Harry Bosch, Michael Connelly tient ses fidèles par les sentiments. L’auteur laisse entendre, depuis quelques romans déjà, que l’heure de la retraite est imminente. Que chaque nouvelle enquête pourrait bien être la dernière. Il multiplie les signes. Mis à l’écart puis réintégré, muté dans un autre service, l’inspecteur rumine ce plan de départ qui vise à rajeunir les cadres du LAPD. Il regarde aussi son adolescente de fille prendre goût à l’autonomie, se soucie qu’elle puisse s’en sortir sans lui. Il rêve même de vivre une dernière histoire sentimentale sérieuse, peut-être jusqu’à la vie commune, lui qui a perdu la mère de son enfant et n’a pas su retenir la femme de sa vie…

Cette petite musique des adieux plane plus fort encore sur « Mariachi Plaza ». Mais il faut tout de suite mettre les choses au point : baisses des effectifs ou pas, mise à la retraite ou non, après ce roman-ci, on en attend au moins deux autres avec Bosch. On peut donc savourer tranquillement cette imparable mécanique, où le flic de Los Angeles fait la synthèse de son savoir-faire et de son humanité. Car à l’unité des Affaires non résolues, rien n’a entamé sa flamme, pas même qu’on lui ait associé l’équipière la plus jeune parce qu’il en est le doyen.

En fait, l’écart d’âge avec ses proches, fille ou partenaire, lui renvoie la force de son expérience et de sa sagesse. Et il en faut pour débrouiller de front non pas une, mais deux affaires.

 

L’auteur :

Michael Connelly est né le 21 juillet 1956 à Philadelphie (deuxième d’une famille de six enfants). Il est l’un des principaux écrivains américains de romans policiers, relatant notamment les enquêtes de son héros récurrent Harry Bosch.

 Il déménage avec ses parents en Floride en 1968, à l’âge de douze ans. Il y vit toujours.

A l’Université de Floride, il commence des études pour devenir entrepreneur en bâtiment, comme son père. Mais il découvre les œuvres de Raymond Chandler et se tourne très vite vers l’écriture.

En 1980, il est diplômé de l’Université de Floride, avec un « bachelors degree » en journalisme.

Il commence sa carrière de journaliste comme chroniqueur judiciaire pour le « Daytona Beach » et « Le Fort Lauderdale » en Floride.

Il se marie en 1984 avec Linda McCaleb, qu’il a rencontrée à l’université. Ils ont une fille en 1997. Ayant quitté Los Angeles, il vit depuis 2001 avec sa famille à Tampa, en Floride.

En 1986, il est le co-auteur avec deux confrères, d’un article sur les rescapés d’un terrible crash d’avion vol 191 Delta Air Lines. Ce qui lui vaut de figurer parmi les finalistes pour le Prix Pulitzer en 1987, et qui lui permet de devenir chroniqueur judiciaire pour le Los Angeles Times. Il travaille pour le service société et se spécialise dans les affaires criminelles et judiciaires.

Il couvre les émeutes de Los Angeles en 1992, et précisément l’affaire Rodney King, ce Noir battu à mort par la police californienne, et reçoit le prix Pulitzer en compagnie de plusieurs autres confrères associés à cette investigation.

La découverte de l’auteur Raymond Chandler à l’Université lui donne l’envie d’écrire.

Il se lance dans la carrière d’écrivain en 1992 avec « Les Égouts de Los Angeles », son premier polar, où l’on découvre le personnage de Hieronymus “Harry” Bosch, inspecteur du LAPD, qui démissionne et se met à son compte, avant de réintégrer le LAPD au service des affaires non résolues (service inventé par Michael Connelly, inspiré du service « Cold Case Homicide »), le héros récurrent de la plupart des romans suivants.

Il reçoit pour ce livre le prix Edgar du meilleur premier roman policier.

Il abandonne le journalisme en 1994. Il écrit par la suite environ un roman par an, en obtenant régulièrement un succès en librairie.

Il poursuit par l’écriture de trois romans avec ce personnage récurrent : « La glace noire »« La blonde en béton » et « The last coyote », avant de publier en 1996 « Le poète », un thriller pour lequel il reçoit le prix Mystère en 1998 et « Créances de sang » le grand prix de la littérature policière et qui est adapté au cinéma en 2002 par Clint Eastwood, qui y incarne Terry McCaleb, un ex-agent du FBI.

En 1997, il retourne à  son personnage d’Harry Bosch en publiant « Musique Tronc ».

En 1998, il écrit un autre thriller hors-série, « Blood Work ». Pour ce roman, il a été inspiré en partie par un ami qui venait de recevoir une greffe de cœur et qui avait le syndrome de la «culpabilité du survivant», à savoir que quelqu’un est mort pour avoir la chance de vivre.

 En 2011, son roman « La Défense Lincoln » est adapté au cinéma dans un film du même nom. Dans ce roman, il aborde le roman procédural qui lui permet d’utiliser son expérience passée de chroniqueur judiciaire.

À noter que Michael Connelly, ainsi que les autres écrivains et scénaristes Stephen J. Cannell, Dennis Lehane et James Patterson, apparait à plusieurs reprises dans son propre rôle dans la série Castle, lors de séquences présentant des parties de poker jouées avec Richard Castle, ainsi présenté comme le pair de ces auteurs bien réels, et avec qui il discute des affaires en cours.

À partir de 2014, les romans mettant en scène Harry Bosch sont adaptés en une série télévisée éponyme. Le rôle-titre est interprété par Titus Welliver.

Plus de 45.000.000 d’exemplaires de livres Connelly se sont vendus dans le monde entier et il a été traduit en trente-neuf langues étrangères. Il a remporté le Prix Edgar, Anthony Award, prix Macavity, Los Angeles Meilleur temps Mystère / Thriller Prix, Prix Shamus, Prix Dilys, Prix Nero, Prix Barry, Prix Audie, Prix Ridley, Maltese Falcon Prix (Japon), de calibre .38 Prix ​​(France), Grand Prix (France), Premio Bancarella Prix (Italie), et le prix Pepe Carvalho (Espagne).

Michael était le président des « Mystery Writers of America organisation » en 2003 et 2004.

En plus de son travail littéraire, Michael était l’un des créateurs, des écrivains, et les producteurs de consultation de niveau 9, une émission de télévision au sujet d’un groupe de travail lutte contre la cybercriminalité, qui a eu lieu sur UPN à l’automne de 2000.

Entre 2009 et 2011, Michael Connelly – avec les écrivains et scénaristes Stephen J. Cannell, Dennis Lehane et James Patterson – apparaît à plusieurs reprises dans son propre rôle dans les saisons 2 et 3 de la série Castle. Lors de séquences présentant des parties de poker jouées avec Richard Castle, le romancier fictif est présenté comme le pair de ces auteurs bien réels et discute avec eux de ses enquêtes.

En 2012 en France, de nombreux titres de Connelly passent des éditions Seuil aux éditions LGF et aux éditions Calmann-Levy dans la collection « Robert Pépin présente… ». Robert PEPIN est un des premiers à avoir cru en Michael Connelly et à le faire publier en France. C’est également lui qui traduit ses textes.

À partir de 2014, les romans mettant en scène Harry Bosch sont adaptés en une série télévisée éponyme. Le rôle-titre est interprété par Titus Welliver.

Tous les personnages de Michael Connelly évoluent dans le même univers et se croisent régulièrement dans les différents volumes. C’est pourquoi certains ouvrages peuvent appartenir à deux cycles différents. On peut de fait considérer l’œuvre romanesque de Connelly comme un métacycle, la chronologie interne et celle d’écriture des romans étant parfaitement en phase.

Personnages récurrents :

  • Hieronymus « Harry » Bosch : inspecteur du LAPD au commissariat de West Hollywood.
  • Kizmin « Kiz » Rider : partenaire de Bosch.
  • Jerry Edgar : ancien partenaire de Bosch.
  • Eleanor Wish (décédée): ex-agent du FBI et ex-femme de Bosch avec qui il a une fille, Maddie (rencontre dans Les Égouts de Los Angeles et séparation dans L’Envol des anges).
  • Frankie Sheehan (décédé) : premier partenaire de Bosch.
  • Terrell « Terry » McCaleb (décédé) : ancien profileur du FBI, il prend sa retraite après une transplantation cardiaque dans l’île de Santa Catalina, au large de Los Angeles (il apparaît dans les romans Créance de sang, L’Oiseau des ténèbres et Los Angeles River).
  • Rachel Walling: agent du FBI (dans Le Poète, Los Angeles River, Echo Park, À genoux, L’épouvantail, Volte-face, The Drop).
  • Mickey Haller : avocat et demi-frère de Bosch.
  • Maggie « McFierce, la féroce » McPherson: procureur au bureau du procureur du comté de Los Angeles à Van Nuys et ex-femme de Mickey Haller avec qui elle a eu une fille, Hayley.
  • Roy Lindell : agent du FBI (dans Le Cadavre dans la Rolls, L’Envol des anges, Lumière morte).
  • Irvin Irving: chef adjoint du LAPD. En quittant la police, il se fait élire au conseil municipal de la ville. Son fils, Gorges Irving, ouvre une agence de lobbying où il utilise ses liens familiaux pour faire avancer ses « affaires » auprès de la mairie de Los Angeles. Le décès de Georges Irving est au centre du roman Ceux qui tombent (2014).
  • John Chastain (décédé) : inspecteur au département des affaires internes du LAPD.
  • Harvey « Ninety-Eight » Pounds (décédé): ancien supérieur de Bosch (il a été assassiné par des gens qui pensaient s’en prendre à Bosch, ce dernier ayant emprunté son nom et sa plaque dans une enquête).
  • Grace Billets : lieutenant du LAPD qui remplace Harvey Pounds comme supérieur de Bosh.
  • Janis Langwiser : avocat.
  • Jack McEvoy: journaliste au Rocky Mountain News qui a enquêté sur la mort de son frère par un tueur en série se faisant appeler « le Poète » (il apparaît aussi dans L’Oiseau des ténèbres, Le Verdict du plomb et L’Épouvantail).

La liste comporte le titre français et la date de première publication en France, suivis du titre américain et de la date de première publication aux États-Unis. L’ordre des cycles est conforme à celui du site officiel de Michael Connelly.

Ordre chronologique de la série Harry Bosch :

Harry Bosch est un personnage de fiction dans les romans policiers de Michael Connelly. Il est inspecteur (détective) dans la police de Los Angeles (LAPD). Son nom exact est « Hieronymus Bosch », en souvenir du peintre hollandais du XVe siècle, « Harry » n’étant que le diminutif de son prénom.

Né en 1950, « Harry » Bosch est le fils de l’avocat Michael Haller (qui est également le père de Mickey Haller (l’avocat de La Défense Lincoln et du Verdict du Plomb), et de Marjorie Lowe, une prostituée assassinée le 28 octobre 1961, retrouvée sur Hollywood Bd.

Il a connu son père le jour de la mort de ce dernier, à son retour du Vietnam vers 1970. Il avait deux autres fils avec deux femmes différentes.

Alors qu’il était encore très jeune, sa mère est assassinée dans une ruelle (il reprendra cette affaire après être devenu policier au LAPD). Il est alors placé dans un foyer. Il va de famille d’accueil en famille d’accueil, toutes le ramenant au foyer, car il était trop « difficile. » Lorsqu’il quitte le foyer, il est dans un premier temps livré à lui-même. Puis, à 17 ans, il participe à la guerre du Viêt Nam, période pendant laquelle, il fut un « rat de tunnel ».

Il entre par la suite dans la police de Los Angeles où il enquêtera aux côtés de Jerry Edgar et Kizmin Rider et se frottera à de nombreux criminels et tueurs en série.

Michael HALLER, son demi-frère, est avocat. Marié et divorcé deux fois : avec Maggie « McFierce, la féroce » McPherson : procureur au bureau du procureur du comté de Los Angeles à Van Nuys avec qui il a eu une fille, Hayley

Comme de nombreux enquêteurs typiques du genre hard-boiled, Bosch est en proie à de nombreux démons. Ses oppositions à sa hiérarchie, trop politisée à son goût ou qui n’a pas les mêmes exigences que lui, menacent plusieurs fois sa carrière. Son expérience d’orphelin à 11 ans, né de père inconnu, et de la guerre du Vietnam, fondent sa personnalité. Son expérience du Viêt Nam le hante, et ses liaisons amoureuses s’achèvent bien souvent lorsque le roman se clôt.

Bosch est le témoin de la diversité et de l’irascibilité du mal en l’homme tant ses investigations croisent des iter criminis nombreux et variés : serial killer, vengeance d’une sœur ourdie durant de longues années, prostituée jalouse de la réussite de son amie, militaires corrompus… Outre sa consommation d’alcool, Bosch a pour viatique sa morale inflexible (tout le monde compte ou personne ne compte), la beauté étrange de la ville du crime lorsqu’elle semble s’apaiser et la lueur entrevue dans les yeux de sa fille.

Bosch est défini dès le premier roman, Les Égouts de Los Angeles, comme un homme d’institutions : l’équivalent américain de la DASS, les foyers pour jeunes, les familles d’accueil, l’armée puis la police.

Impulsif et obsessionnel, il n’hésite pas, quand il juge que c’est « juste » ou nécessaire pour découvrir la vérité, à bafouer les règles de la Police.

Il découvre sa famille au fil des romans : sa fille Madeline, née en 1998, qu’il a eue avec Eleanor D. Wish dont il apprend l’existence quand elle a 4 ans, et son demi-frère, après avoir lui-même identifié son père au cours d’une enquête menée en free-lance. C’est un père très protecteur qui se sent beaucoup plus vulnérable dans son travail depuis qu’il sait qu’il a un enfant. Dans ses histoires d’amour, il semble attiré par des femmes qui ont une fêlure secrète (Eleanor Wish, Rachel Walling…). Lorsqu’il découvre l’existence de sa fille, il devient plus humain tout en gardant néanmoins les marques de son caractère rigide et sa morale. En particulier, il est clairement pour la peine de mort (alors que son créateur est contre).

Bosch a pour viatique une morale inflexible. « Tout le monde compte ou personne » est sa devise. Il met le même acharnement à résoudre le meurtre d’anonymes et celui dont sa mère a été victime. Le fait qu’elle ait été une prostituée sans défense dont le meurtre n’ait pas été élucidé avant son intervention, une personne faisant partie de ces innombrables oubliés de la ville de Los Angeles, a sans doute construit sa détermination à résoudre toutes les énigmes de meurtres qui se présentent à lui, le poussant à travailler de son propre chef sur des affaires non résolues durant sa période de retraite. Harry Bosch a selon lui une « mission », celle de « parler au nom des morts ». Ce jusqu’au-boutisme le met régulièrement en décalage avec ses équipiers et sa hiérarchie, avec qui il a des relations souvent houleuses, et le pousse à prendre des risques que les autres ne prennent pas. Rien ni personne ne peut l’arrêter quand il est sur une affaire quels que soient les intérêts « supérieurs » en jeu (intérêts politiques, de la municipalité, de la police…). Très attaché à la « mission », il rempile dans la police après une période de retraite, grâce à un contrat spécifique réservé aux détectives expérimentés.

Assez solitaire et secret, il connaît pourtant l’importance du travail en équipe, même s’il lui arrive parfois de tenir ses équipiers à l’écart, voulant faire le travail lui-même. Il aime décider, agir et sentir l’adrénaline dans ses veines. Rétif à la « paperasse » inhérente aux affaires policières, il confie volontiers à ses équipiers tout ce qui est travail de rédaction. Il est méticuleux et quand il reprend une affaire ou étudie un cold case, il relit plusieurs fois attentivement « le livre du crime », le classeur où sont consignés tous les détails de l’affaire. Il est convaincu que la clé des énigmes se trouve dans le livre du crime. C’est à la fois un homme d’action et de dossiers.

Il connait très bien Los Angeles, qui est un personnage à part entière des romans. Il a choisi d’habiter une maison sur pilotis dans les collines, sur la terrasse de laquelle il domine la ville.

Intransigeant et obsessionnel, il n’hésite pas, quand il juge que c’est juste ou nécessaire pour découvrir la vérité, à passer outre les règles de la police. Pour autant il se maîtrise et n’exerce pas de violence gratuite. Il n’aime pas la trahison, le désintérêt de ses collègues pour leur travail, les manigances politiciennes de sa hiérarchie qui l’éloignent de sa « mission ». Il est pour la peine de mort (alors que son créateur est contre). Sa compassion va exclusivement aux victimes, même s’il peut occasionnellement s’interroger sur le fait que leurs bourreaux aient pu aussi être des victimes en amont.

Harry Bosch est un « flic à l’ancienne ». Il ne se précipite pas sur les progrès techniques qui pourraient faciliter son travail. Par exemple, dans quelques romans, il ne sait pas envoyer de mails ou faire une recherche sur Internet quand ses équipiers (et sa fille) le font déjà. Très documenté, Michael Connelly a choisi pour Harry Bosch des armes de poing en dotation dans les rangs du LAPD. Son arme de service de Bosch fut longtemps un pistolet automatique S&W 5906 (calibre 9 mm). Son arme personnelle, conservée à son domicile, est un HK P7 (de même calibre). En tant que détective privé (dans Lumière noire et Los Angeles River), il porte son choix sur un Glock 27 (calibre 10 mm).

« Il est simplement sceptique. Il pense qu’on ne devrait pas être obnubilé par la technologie et oublier tout le reste. En tant que flic, il a grandi avec des valeurs qui viennent d’une autre époque où l’on s’appuyait sur l’instinct. Et de l’instinct, Harry en a à revendre ! » (Michael Connelly)

 

 

Sa vie et sa carrière :

Resté jusqu’à l’âge de 16 ans à l’orphelinat McLaren. Il connaît deux familles d’accueil peu de temps (dont Ed and Eileen FOSTER en 1965).

  • 1966-1967 : Adopté de 16 à 17 ans par Earl MORSE qui voulait faire de lui un joueur de baseball
  • De 1968 à 1969 : Il s’engage dans l’armée, dans l’infanterie et part au Vietnam où il intègre une unité souterraine. Revient en 1969.
  • De 1972 à 1978 : Il sort de l’Académie de police en 1972. Agent de patrouille à Hollywood et Wilshire pendant 5 ans.
  • De 1978 à 1981 : Service des homicides de North Hollywood puis service des vols et cambriolage de Van Nuys.
  • De 1981 à 1989 : Section criminelle spéciale de la brigade des vols et homicide de Los Angeles pendant 8 ans
  • 9 septembre 1990 : Affaire du Dollmaker, il tue le meurtrier présumé et est suspendu un mois
  • Octobre 1990 à mars 1994 : Criminelle de Hollywood
  • Mars 1994 à janvier 1995 : Congé forcé pour dépression
  • Janvier à septembre 1995 : Bureau des cambriolages de Hollywood
  • Septembre 1995 à janvier 2002 : Criminelle de Hollywood
  • Janvier 2002 : Il prend sa retraite la LAPD mais emmène avec lui un carton contenant ses enquêtes non résolues.
  • Septembre 2002 : Il reprend du service en privé avec l’affaire Angella Benton. Il possède alors une licence de détective privé. Il découvre qu’il a une fille de presque 4 ans, Madeline, qu’Eleanor Wish lui avait cachée.
  • Mai 2003 : Il enquête sur le retour du Poète.
  • Début 2005 : Il reprend du service à la LAPD au département des affaires non résolues.
  • Eté 2011 : Il part enquêter à Hong Kong pour récupérer sa fille Maddie, prise en otage.

            Très documenté, Michael Connelly a choisi pour Harry Bosch des armes de poing en dotation dans les rangs du LAPD

            Son arme de service fut longtemps un pistolet automatique S&W 5906 (calibre 9 mm). Son arme personnelle, conservée à son domicile, est un HK P7 (de même calibre). En tant que détective privé (dans Lumière noire et Los Angeles River), il porte son choix sur un Glock 27 (calibre 10 mm).

 

 

Ses compagnes :

  • Vicki LANDRETH, maquilleuse, vers 1985
  • Eleanor D. WISH, agent du FBI, quelques jours en mai 1991
  • Térésa CORAZON, bureau du coroner, liaison en 1991
  • Sylvia MOORE, enseignante, pendant de fin décembre 1991 à janvier 1994
  • Jasmine CORIAN dit Jazz, artiste peintre en Floride, quelques semaines en mars 1994
  • Eleanor D. WISH, après trois ans et demi passés en prison à Tehachapi puis à Frontera. Il se marie avec elle en septembre 1995. Ils se séparent vers 1998. Elle décède en 2011 à Hong Kong.
  • Julia BRASHER, agent de police, liaison en janvier 2002
  • Eleanor D. WISH, une nuit en septembre 2002
  • Rachel WALLING, agent du FBI, liaison en mai 2003
  • Vicki LANDRETH, maquilleuse à la LAPD, début 2005
  • Rachel WALLING, agent du FBI, liaison en septembre 2006

Son lieu de résidence :

Woodrow Wilson Drive à Los Angeles dans sa maison achetée en 1982 grâce à un cachet de 50 000 $ d’un studio télé (il revend son nom pour les besoins d’une série. Son personnage est incarné par l’acteur Dan Lacey).

Maison en bois construite en bord de colline sur trois piliers en acier. Détruite en mars 1994 après un tremblement de terre. Reconstruite vers mars 1995….

Loue un appartement à Las Vegas pour se rapprocher de sa fille.

            Fumeur et Amateur d’alcool et de jazz

Il est conseillé de lire les romans relatifs à ce personnage dans l’ordre : certains détails dévoilant des informations sur le déroulement des histoires.

La chronologie de la vie d’Harry Bosch est compliquée à établir, Michael Connelly n’étant pas toujours très précis dans les informations de temps. Certaines erreurs chronologiques semblent même exister dans certains romans.

  • 1 – Les Égouts de Los Angeles (1993) – (The Black Echo, 1992), dans lequel Harry enquête sur la mort d’un toxicomane qu’il reconnaît comme un ancien rat de tunnel avec qui il a été au Viet-Nam
  • 2 – La Glace noire (1995) – (The Black Ice, 1993), dans lequel Harry enquête sur le suicide d’un de ses collègues
  • 3 – La Blonde en béton (1996) – (The Concrete Blonde, 1994), dans lequel Harry enquête sur le tueur en série surnommé dollmaker du fait de son goût macabre à maquiller ses victimes
  • 4 – Le Dernier coyote (1999) – (The Last Coyote, 1995), dans lequel Harry enquête sur la mort de sa mère
  • 5 – Le Cadavre dans la Rolls (1998) – (Trunk Music, 1997), dans lequel Harry se rend à Las Vegas pour enquêter sur la mort d’un producteur retrouvé dans le coffre de sa voiture
  • 6 – L’Envol des anges (2000) – (Angels Flight, 1999), dans lequel Harry enquête sur la mort d’un célèbre avocat noir assassiné dans le funiculaire « Angel Flight »
  • 7 – L’Oiseau des ténèbres (2001) – (A Darkness More Than Night, 2001) : où Harry Bosch croise Terry McCaleb, dans lequel Harry est soupçonné de meurtre
  • 8 – Wonderland avenue (2002) – (City of Bones, 2002), dans lequel Harry enquête sur le meurtre d’un enfant mort il y a 20 ans dont on retrouve les restes sur une colline
  • 9 – Lumière morte (2003) – (Lost Light, 2003), dans lequel Harry enquête sur un braquage aux ramifications complexes
  • 10 – Los Angeles River (2004) – (The Narrows, 2004), dans lequel Harry se trouve aux prises avec le célèbre tueur en série Le Poète (autre livre de Connelly, où apparaît Rachel Walling du FBI)
  • 11 – Deuil interdit (2005) – (The Closers, 2005), où Harry, de retour au LAPD, se trouve confronté au meurtre d’une jeune fille et aux analyses ADN
  • 12 – Echo Park (2007) – (Echo Park, septembre 2006)
  • 13 – À genoux (2008) – (The Overlook, mai 2007), dans lequel Harry se retrouve confronté à un vol de matière radioactive et joue un sale tour à Jack Bauer en résolvant l’énigme en moins de 8 heures
  • 14 – Le verdict du plomb (2009) – (The Brass Verdict, 2008), dans lequel Harry apparaît en tant que personnage secondaire, enquêtant sur la mort d’un avocat dont Mickey Haller prend la succession
  • 15 – Les neuf dragons (2011) – (9 Dragons, 2009), où Harry se lance sur la piste des triades chinoises et se rend jusqu’à Hong Kong pour tenter de sauver sa fille Madeline.
  • 16 – Volte-face (2012) – (The Reversal, 2010)
  • 17 – Le Cinquième Témoin (2013) – (The 5th Witness, 2011) – Roman du cycle Mickey Haller dans lequel Bosch fait une brève apparition.
  • 18 Ceux qui tombent (2014) – (The Drop, 2011)
  • 19 – Dans la ville en feu (2015) – (The Black Box, 2012)
  • 20 – Mariachi Plaza (2016) – (The Burning Room, 2014)
  • 21 – Jusqu’à l’impensable (2017) – (The Crossing, 2015) –
  • 22 – Sur un mauvais adieu (2018) –  The Wrong Side of Goodbye (2016) –
  • 23 – Une vérité à deux visages (2019) –  Two kings of Truth (2017)
  • 26 Nuit sombre et sacrée –  Dark Sacred Night, 2018 – Dans lequel Harry Bosch est associé à Renée Ballard
  • 27 – Incendie nocturneThe Night Fire, 2019 – Dans lequel Harry Bosch est associé à Renée Ballard

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