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… vu par Arlette

Arnothy Christine ♦ Voyage de noces

Haletant, formidablement attachant, ce roman qui est aussi celui de ce siècle fou prouve que tout se paie dans la vie, même le bonheur. Une histoire sur l’amitié, l’amour mais aussi sur la manipulation, le mensonge et pire si affinités.

Lors d’un été chaud, Ellen, la fille d’un juge de Rennes, est accostée par un touriste américain de passage. Elle est séduite par les mensonges de ce jeune Américain, homme d’affaires de passage en Bretagne. Elle est attirée par lui. Elle se croit aimée, elle n’est que l’enjeu d’un pari.

Nick Fairbanks est pressé. Il dispose d’un délai impératif de cinq semaines pour épouser une Française, s’il veut entrer en possession de l’héritage de sa tante. Sinon, une secte entrera en possession de l’héritage. Enjeu d’un pari, personnage clef d’une fortune à venir, Ellen croit séduire Nick et se prépare à un voyage de noces, qui sera un voyage en enfer.

Dans la demeure située sur les collines de San Francisco, elle découvre des intrigues, des secrets et surtout la présence oppressante du meilleur ami de Nick, l’amitié ambiguë qui le lie à son meilleur ami, Robin, toujours présent.

Dans une atmosphère ambiguë, ces trois êtres s’affrontent. Ils sont trois, l’un est de trop.

Pas une seconde de répit lors de ce Voyage de noces où sensualité, attirance intellectuelle et intérêts s’entremêlent et reflètent l’image d’un couple, d’une société et d’un continent. Il suffirait d’un faux pas, d’un tournant mal pris ou d’un bateau livré aux vagues pour que l’un des trois disparaisse. Mais lequel ?

 

L’auteur :

Christine Arnothy, dont le vrai nom est Irène Kovach de Szendrö, est une femme de lettres et journaliste française née le 20 novembre 1930 à Budapest et morte le 6 octobre 2015.

Christine Arnothy est née d’un père propriétaire terrien hongrois, professeur de latin et grec, et d’une mère polonaise et autrichienne, qui lui enseigne le français comme première langue. Elle est dès son enfance confrontée à trois langues : l’allemand, le français et le hongrois.

Elle a été témoin du siège de Budapest en 1945 et quitte clandestinement la Hongrie en 1948 avec ses parents. Elle est accueillie en Autriche au camp de réfugiés de Kufstein. C’est là que, rêvant de devenir écrivain, elle écrit J’ai quinze ans et je ne veux pas mourir qui raconte son histoire, jeune fille durant la Seconde Guerre mondiale.

Lors de son passage à pied avec ses parents de la frontière entre la Hongrie et l’Autriche, les seuls biens qu’elle emmenait avec elle, cousus dans son manteau, étaient les feuilles sur lesquelles elle avait écrit ce qu’elle vivait durant la guerre à Budapest.

Puis ils se réfugient en Belgique.

Entre 1950 et 1953, elle publie à Munich ou à Cologne plusieurs romans en hongrois sous le nom Kriszta Arnóthy (en hongrois Arnóthy Kriszta). Elle vient ensuite s’installer en France, où elle publie désormais sous son nom francisé, Christine Arnothy.

En 1954, elle reçoit le Grand Prix Vérité du Parisien Libéré, avec son journal de guerre, J’ai quinze ans et je ne veux pas mourir. Débute alors, pour elle, une carrière littéraire internationale. Elle signe, deux ans plus tard, Il n’est pas facile de vivre, un second roman autobiographique. Ses titres-vedettes passionnent la France et font le tour du monde

Elle a publié Le Cardinal prisonnier, Le Jardin noir, J’aime la vie, Une affaire d’héritage, Malins plaisirs, Complot de femmes, Toutes les chances plus une, Voyages de noces, La Piste africaine, La Dernière nuit avant l’an 2000, Embrasser la vie, On ne fait jamais vraiment ce que l’on veut, Relations inquiétantes

En 1964, elle a épousé Claude Bellanger (1910-1978), qui fut le fondateur du Parisien Libéré en 1944. Un coup de foudre les a unis lors de la remise à Christine Arnothy, en 1954, d’un prix littéraire, le « Grand Prix Vérité », parrainé par ce journal (voir Embrasser la vie, Fayard 2001). Elle est la mère du fondateur de la radio Skyrock, Pierre Bellanger. Elle parle cinq langues. L’Académie française lui décerne le prix pour un ouvrage écrit en langue française par un étranger en 1959.

Christine Arnothy a également écrit pour le théâtre, la radio et la télévision.

Elle était proche du président François Mitterrand, qui fut l’un des compagnons de Claude Bellanger dans la Résistance.

Christine Arnothy publie également, durant les années 1980, trois romans noirs sous le nom de plume de William Dickinson, avec la complicité de Robert Esménard, propriétaire et président-directeur général des éditions Albin Michel. Malgré le succès rencontré par ces romans d’un nouveau genre, elle décide d’interrompre cette expérience en raison de sa difficulté à mener de front deux carrières parallèles d’écrivain.

Toutefois, les trois romans de William Dickinson recevront, beaucoup plus tard, une suite cette fois signée de Christine Arnothy, L’Homme aux yeux de diamant, et publiée en 2004 aux éditions Fayard.

Parallèlement, de 1966 à 2004, elle fut journaliste littéraire au Parisien, et elle rédige actuellement de nombreuses nouvelles pour des magazines, tels que Elle, Marie Claire, Cosmopolitan, Les Nouvelles Littéraires ou encore La Revue des deux mondes.

Christine Arnothy est commandeur de la Légion d’honneur, commandeur des Arts et des Lettres et officier de l’ordre national du Mérite. Elle a reçu en 1991, des mains du président de la République hongroise, la Croix d’or du Mérite.

Elle meurt le 6 octobre 2015 à l’âge de 84 ans.

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