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… vu par Arlette

Carrisi Donato ♦ Le tribunal des âmes

le tribunal des âmesRome, sa dolce vita, son Capitole, ses foules de pèlerins, ses hordes de touristes. Sa pluie battante, ses sombres ruelles, ses labyrinthes souterrains et ses meurtriers insaisissables.

Marcus est un homme sans passé. Il y a un an, il a été grièvement blessé et a perdu la mémoire. Sa spécialité : analyser les scènes de crime pour déceler le mal partout où il se terre. Il y a un an, il a été grièvement blessé et a perdu la mémoire. Aujourd’hui, il est le seul à pouvoir élucider la disparition d’une jeune étudiante kidnappée. Car il a un don particulier: son intuition est extrêmement aiguisée lorsqu’il s’agit de débusquer le mal sous toutes ses formes. Il collabore avec la police, et inspecte les scènes de crime, faisant «parler» maisons et objets. Il aide ainsi à découvrir la personnalité des meurtriers.

Il croise la route de Sandra, enquêtrice photo pour la police scientifique. Elle aussi se rend sur les scènes de crimes, mais elle collecte les indices matériels. Elle a perdu son mari tombé du haut d’un immeuble mais ne croit pas à la version de l’accident. Elle aussi recueille les indices sur les lieux où la vie a dérapé. Il y a un an, son mari est tombé du haut d’un immeuble désaffecté. Elle n’a jamais cru à un accident.

Leurs routes se croisent dans une église, devant un tableau du Caravage. Elles les mèneront à choisir entre la vengeance et le pardon, dans une ville qui bruisse encore de mille ans de crimes chuchotés au cœur du Vatican. À la frontière de la lumière et des ténèbres.
A juste titre, on pourrait croire que le FBI est le plus grand bureau d’archives criminelles du monde, mais beaucoup l’ont réfuté pour tourner tous les regards vers le Vatican. Info ou intox ? Donato Carrisi sème le doute. Deux personnages apparaissent en alternance, mais tout porte à croire que l’intrigue va bien au-delà, vers un ou plusieurs individus qui se cachent dans le noir pour ne pas nous dévoiler trop tôt le mystère qui règne tout au long de cette histoire.
David est mort depuis deux mois, mais Sandra ne veut pas récupérer ses affaires au commissariat car cela confirmerait sa disparition et elle n’est pas prête. Pourtant, un agent d’Interpol va la convaincre et l’amener à rouvrir l’enquête sur ce qui pourrait s’avérer être un meurtre et non un accident. Les seuls indices sont des photographies – noires ou incompréhensibles – prises avec un vieil appareil.

 Sandra est une jeune médecin légiste qui vient de perdre son mari, David, dans des conditions plus que mystérieuses lors d’un reportage. Elle va alors mener une enquête toute personnelle. Au même moment, une jeune fille Lara est portée disparue. De son côté, un certain Marcus est chargé d’enquêter sur cette disparition. Qui est ce Marcus ? Quel est son véritable statut ? Il semble avoir des méthodes d’investigations peu ordinaires. Il est à la recherche de son passé tout en enquêtant. C’est à travers des cauchemars qu’il trouve petit à petit des indices sur un événement déclencheur. Les deux enquêtes vont s’entremêler jusqu’à atteindre un climax.
            De son côté, Marcus a perdu la mémoire, mais il est le seul agent – le seul pénitencier – à pouvoir résoudre une affaire de disparition alors que le coupable est déjà identifié, mais dans le coma à l’hôpital. Où séquestre-t-il cette fille qui appartient à une longue liste de disparues ? Cette question va l’amener bien plus loin qu’il l’aurait imaginé et lui permettre de résoudre d’autres énigmes jusqu’à maintenant non élucidés.

            Vous l’aurez compris, plusieurs enquêtes se dissimulent au cœur d’une même enquête, mais jamais on ne perd de vue l’objet principal de ce roman, à savoir l’implication du Vatican dans toutes les affaires de meurtres ou de péchés mortels. Donato Carrisi nous a fait l’honneur de dire quelques mots à notre caméra. Son discours est inquiétant et soulève beaucoup de questions…

 

Donato Carrisi

 Donato Carrisi, né en 1973 à Martina Franca, ville italienne de la province de Tarente dans la région des Pouilles., est un écrivain italien.

 Donato Carrisi n’est pourtant un débutant que dans la littérature. Car le crime, ça le connait. Juriste de formation, spécialisé en criminologie et sciences du comportement, il délaisse la pratique du droit en 1999 pour se tourner vers l’écriture de scénarios.

 Il est l’auteur d’une thèse sur Luigi Chiatti, le « monstre de Foligno », un tueur en série italien duquel il s’est inspiré pour « Le chuchoteur ». C’est justement cette expérience qu’il met à profit pour poser sur papier un récit complexe, parfaitement rythmé et au suspens haletant.

 Quelques récompenses viennent conforter le talent du romancier Donato Carrisi: le Prix « Camaiore », le Prix « Il Belgioso », le Prix « Bancarella », déjà attribué à Ernest Hemingway, Michael Connely, Ken Follett et enfin le Prix Mediterraneo del Giallo y del Noir ».

 

 

 

Vous vous souvenez du Chuchoteur de Donato Carrisi. Les plus fins observateurs verront ici une affirmation car ce livre, que nous avions aimé, donc conseillé, et qui a reçu deux prix (notamment le prix SNCF du polar européen et le prix des lecteurs du Livre de Poche 2011), a marqué les esprits des lecteurs du genre. Tout le monde pourra se réjouir cependant car, que vous le connaissiez ou non, son dernier roman,  Le tribunal des âmes (Calmann-Lévy), est un vrai petit bijou de suspens.

 

Enregistrement découpé en 66 plages  – 13 heures –             

             Texte intégral lu par Jean-Michel Vovk

 Jean-Michel Vovk né le 21 mai 1961 à Alger est comédien, enseignant, réalisateur, scénariste.

 Après des études d’interprétation dramatique effectuées à l’INSAS à Bruxelles, et une quinzaine d’années passées sur les planches, il s’oriente vers le cinéma et la télévision pour lesquels il a joué dans une cinquantaine de films.

 Jean-Michel Vovk guide habilement le lecteur dans le dédale d’une ville dont les piazzas ensoleillées masquent depuis des siècles de sinistres secrets.

 

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