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… vu par Arlette

Hashimi Nadia ♦ Là où brillent les étoiles

C’est l’histoire d’une petite fille courageuse qui perd toute sa famille pendant le coup d’état à Kaboul en 1978, orchestré par les soviétiques pour renverser le président afghan Mohammad Daoud et qui se rend compte que tout ce qu’elle croyait connaître n’est que fumée.

Cinquième roman de Nadia Hashimi. Le récit alterne entre le présent et le passé. Sitara se remémore les bons moments passés avec les siens et les enseignements de son père. Écorchée par la vie, elle tente de combattre ses démons comme elle peut.

Kaboul, 1978. Sitara, 10 ans, mène une vie heureuse avec sa famille au palais. Son père est le bras droit du président Daoud. Elle coule des jours heureux au palais présidentiel, l’Arg, entourée de ses amis et de sa famille.

Juste avant que cette tragédie ne survienne, Sitara ne se doute de rien, son père semble plus stressé et fatigué que d’ordinaire mais pas de quoi s’alarmer. Puis tout bascule et le président et ses plus proches alliés se retrouvent piégés dans le palais par certains militaires. 

Un soir, alors que sa famille finit par s’endormir, elle quitte sa chambre sur la pointe des pieds pour filer dans la bibliothèque pour lire un livre à propos de l’astronomie, et regarder les étoiles sur le balcon. Cette nuit-là, c’est le coup d’État ; aucun des siens n’y survivra. Si elle a la vie sauve, c’est grâce aux étoiles et à un soldat qui l’aide à sortir du palais.

Mais l’orpheline de dix ans n’est en sécurité nulle part dans ce pays qui a changé de visage en une seule nuit. Sitara est confiée aux soins de deux Américaines qui sont prêtes à tout pour lui permettre de trouver refuge aux États-Unis. Là où elle aura une vie meilleure. Jusqu’au jour où le passé revient frapper à sa porte ne lui laissant d’autre choix que de retourner en Afghanistan pour faire toute la lumière sur cette nuit où sa vie a basculé et rendre hommage à ceux qui n’ont pas été sauvés par les étoiles.

Ce douloureux retour aux sources est peut-être sa seule chance de se réconcilier avec le passé.

 

L’auteur :

Nadia Hashimi est née le 12 décembre 1977 dans le Queens à New York, et a grandi dans le New Jersey. Ses parents sont tous les deux originaires d’Afghanistan qu’ils ont quitté au début des années 70 avant l’invasion soviétique. Sa mère, petite-fille d’un notable poète afghan, s’est rendue en Europe pour obtenir une maîtrise en génie civil et son père est venu aux États-Unis, où il a travaillé dur pour réaliser son rêve américain et construire une nouvelle vie plus brillante pour sa famille. Nadia a eu la chance d’être entourée d’une grande famille de tantes, d’oncles et de cousins, ce qui a permis à la culture afghane de faire partie intégrante de sa vie quotidienne.

Elle a fréquenté l’Université Brandeis à Waltham dans le Massachusetts, où elle a obtenu des diplômes en études et biologie du Moyen-Orient. Elle a obtenu un DEA en analyse économique.

Elle a ensuite obtenu un diplôme de médecine à l’université Suny Downstate, puis s’est inscrite à l’école de médecine de Brooklyn aux hôpitaux NYU / Bellevue à New York où elle a complété sa formation en pédiatrie.

 Elle a commencé sa carrière en 2008 au service d’urgence du Centre Médical National Pédiatrique (Children’s National Medical Center) de Washington, D.C.

A la fin de sa formation, Nadia a déménagé au Maryland avec son mari où elle travaille comme pédiatre. Elle fait partie du « Lady Docs », un groupe de médecins locaux qui exercent et se regroupent ensemble. Depuis 2011,  elle supervise le travail de son mari, neurochirurgien.

En 1998, elle croise quelqu’un d’extraordinaire, une Autrichienne qui montait un très grand projet sur l’art islamique en méditerranée dans le cadre du programme MEDA. Le projet consistait à mettre en place des itinéraires culturels et touristiques dans onze pays du pourtour méditerranéen. Elle s’occupait de ceux du Maroc et du Portugal. Elle est aussi devenue active dans une organisation communautaire afghane-américaine qui a promu des événements culturels et de sensibilisation, en particulier dans les jours sombres après le 11 septembre.

En 2002, elle décide de travailler dans la presse, un rêve d’enfant.

Cette même année, elle fait son premier voyage en Afghanistan avec ses parents qui ne sont pas retournés chez eux depuis leur départ dans les années 1970. C’était une expérience douce pour tous, trouver des reliques de foyers d’enfance et se retrouver avec des proches. Un voyage marquant qui lui permet de découvrir sous un nouveau jour l’histoire et la culture afghanes dont ses romans sont imprégnés. C’est un choc culturel qui la marquera pour toujours, et influencera toutes ses œuvres dont Là où brillent les étoiles.

Au bout de cinq ans, Nadia quitte cependant la presse écrite pour la télévision. Elle démarre en tant que chroniqueuse économique au JT avant de se voir confier l’émission “Eclairages”, qu’elle anime avec beaucoup de talent et de maîtrise.

Trois ans plus tard, elle décide de changer de registre, sans rompre pour autant avec ce domaine. Elle se charge ainsi des relations internationales et institutionnelles d’une agence publique.

Par la suite, Nadia décide de tout mettre en stand-by pour reprendre ses études et démarrer un doctorat en sciences politiques.

Avec sa formation médicale rigoureuse complétée, Nadia s’est tournée vers une passion qui n’avait pas été explorée. Son éducation, ses expériences et son amour pour la lecture se sont réunis sous la forme d’histoires basées dans le pays de ses parents et grands-parents (certains font même des apparitions dans leurs contes).

Son premier roman, “The Pearl That Broke Its Shell” = “La perle et la coquille” a été publié en 2014. Il raconte l’histoire, en Afghanistan et à un siècle d’intervalle, de deux femmes de la même famille, Rahima et Shekiba. Dans l’histoire contemporaine, Rahima devient une « bacha posh », une fille travestie en garçon, afin de subvenir aux besoins de sa famille et d’escorter ses sœurs à l’école. La vie de Shekiba, habillée en homme pour garder le harem du Roi Habibullah, est racontée en écho à celle de Rahima, sa descendante.

La Perle et la Coquille est devenu un best-seller international, et a été finaliste en 2014 du concours Goodreads dans les catégories Premier Roman et Fiction. Il a été traduit en plusieurs langues dont le français, l’italien, le norvégien, le néerlandais, l’allemand, le turc et le hongrois.

Son deuxième roman, « When The Moon Is Low » = « Si la lune éclaire nos pas » a suivi en 2015 et a raconté le voyage périlleux d’une famille afghane alors qu’ils ont fui le Kaboul contrôlé par les talibans et sont tombés dans le monde sombre Des sans-papiers d’Europe. Il est lui aussi devenu un best-seller international. Il a été salué par O, the Oprah Magazine comme « une saga sur les frontières, les barrières et la volonté d’une mère courageuse combattant pour les traverser.»

Son troisième best-seller, Pourvu que la nuit s’achève (A House Without Windows) a été publié en 2016.

Elle a également publié deux livres pour enfants : Ma vie de Bacha Posh et One half from the East.

Le 8 octobre 2017, Nadia Hashimi annonce via un post Facebook sa candidature pour l’élection à la Chambre des Représentants pour la sixième circonscription de Maryland. Elle organise ensuite un forum sur Facebook Live pour expliquer en détail ses points de vue politiques et pour répondre aux questions posées par les internautes. Elle s’est prononcée contre le Travel Ban 3.0 lors d’une manifestation devant la Cour Suprême en évoquant notamment l’expérience de réfugié de son mari, manifestation à laquelle avaient également assisté les membres du Congrès Judy Chu et Dan Kildee.

Elle a reçu le soutien officiel de la Feminist Majority Foundation lors de la Women’s March de 2018 via la Présidente et Co-Fondatrice, Eleanor Smeal. Smeal introduisit nadia Hashimi comme la première pédiatre d’origine afghane à postuler au Congrès.

Nadia Hashimi a déclaré à cette occasion : « J’ai assisté à la marche de l’année dernière. J’ai été scandalisée. Je me tenais avec des collègues médecins, prête au changement, et cette année je suis en face de vous en tant que candidate parce que j’ai décidé, comme beaucoup d’entre vous, que c’en était assez, et que si nous étions la majorité, alors nous devrions ressembler à ça. » Elle a ensuite indiqué qu’elle était fille d’afghans, maintenant décédés, originaires d’un pays qui « pourrait être classé comme l’un de ces pays m— en référence au commentaire qu’aurait fait Trump à un groupe de sénateurs lors de débats législatifs sur l’immigration.

Sa campagne s’est focalisée sur le fait qu’elle apporterait au Congrès une expertise médicale. Si elle est élue, elle deviendrait la première femme démocrate médecin membre du Congrès.

Nadia Hashimi vit à Potomac dans le Maryland avec son mari Amin Amini depuis 2008, et leurs quatre enfants dans la banlieue de Washington, où elle exerce le métier de pédiatre.

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