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… vu par Arlette

Schlink Bernard ♦ Le liseur

le liseur L’intrigue de ce best seller des années 90 se déroule dans l’Allemagne de l’après Deuxième Guerre mondiale.

Michaël, 15 ans, a un malaise en rentrant du lycée et une femme de 35 ans Hanna Schmitz vient à sa rescousse. Elle s’occupe de lui, puis le ramène à la maison. Quelques mois plus tard, enfin guéri, Michaël décide d’aller remercier Hanna. Il la surprend entrain d’enfiler ses bas. Très vite, il tombe sous le charme de cette femme mystérieuse et autoritaire. Durant six mois, ils deviendront amants et se développera alors un grand amour aux contours étonnants. Hanna est un personnage complexe, profond, une trentenaire à poigne qui pourrait être sa mère et dont les sautes d’humeur ne sont jamais anodines.

L’adolescent rejoint sa maîtresse tous les jours et partage avec elle les plaisirs de la chair et, plus original, de la lecture. Hanna demande en effet à celui qu’elle appelle «garçon» de lui lire, des heures durant, des ouvrages à haute voix. Michaël, aveuglé par l’amour, ne se pose pas de question sur cet étrange rituel. Jour après jour, il fait découvrir à Hanna les grands classiques de la littérature. L’idylle, trop belle pour être vraie, s’arrête brusquement le jour où, bizarrement, Hanna disparaît sans laisser d’adresse. Le jeune Michaël est anéanti.

Michaël n’aura pas de nouvelles d’elle avant plusieurs années.

C’est en tant qu’étudiant de droit appelé à suivre un procès sur des supposés collaborateurs nazis que Michaël retrouve Hanna sept ans après son départ abrupt dans un contexte peu banal: un procès pour crimes de guerre auquel le jeune homme assiste dans le cadre de ses études de droit.

Il découvre, stupéfait, qu’Hanna est soupçonnée d’avoir commis des actes ignobles lorsqu’elle était gardienne de camp de concentration. Mise en cause par ses coaccusées, l’ancienne amante de Michaël se défend avec une naïveté confondante. En assistant assidûment aux audiences, Michaël Berg comprend enfin soudain l’insoupçonnable secret qui, sans innocenter cette femme, éclaire sa destinée, et aussi cet étrange premier amour dont il ne se remettra jamais et pourquoi son amoureuse lui demandait de lui lire des livres à haute voix. Elle est finalement condamnée à perpétuité. Pourtant quelque chose cloche… Hanna aurait-elle un secret qui échappe à tous?

Ce mystère enfin percé et des sentiments amoureux encore vivaces pousseront Michaël Berg à continuer à entretenir la flamme avec Hanna durant sa longue détention.

 

L’auteur :

  Bernhard Schlink est né le 6 juillet 1944 à Bielefeld en Allemagne.

 Il partage son temps entre Bonn et Berlin. Il grandit à Heidelberg dans une famille typiquement allemande et protestante. Ses parents se sont mariés en 1938 et ont eu deux filles et deux garçons. Son père, pasteur et professeur d’université où il enseignait la théologie, avait été relevé de ses fonctions par le régime nazi et n’avait retrouvé sa chaire qu’à la fin de la guerre. Sa mère était originaire de Suisse alémanique et était une étudiante de son père.

 Schlink étudie le droit à Heidelberg et à Berlin, et exerce comme professeur à Bonn et à Francfort.

 En 1987, il est également devenu juge au tribunal constitutionnel du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie.

 Depuis 1992, il est professeur de droit public et de philosophie du droit à l’université de Humboldt à Berlin.

 Il a débuté sa carrière comme écrivain par plusieurs romans policiers, dont seul le premier, Brouillard sur Mannheim, est écrit en collaboration avec Walter Popp.

 On retrouve dans les romans policiers suivants son personnage principal, Gerhard Selb (Selb vient de « selbst » qui veut dire « soi-même », l’auteur s’étant imaginé plus âgé). Selb est un ancien procureur nazi rejeté du système judiciaire à la fin de la guerre et devenu détective privé. Il n’accepte pas la réintégration qui lui est proposée et son caractère têtu et indiscipliné de détective s’affirme en réaction contre l’obéissance aveugle dont il regrette avoir fait preuve comme procureur. L’un de ces romans (Die gordische Schleife) a obtenu le prix Glauser en 1989

 En 1995 il publie Der Vorleser (Le liseur, publié en France en 1996), un roman partiellement autobiographique. Ce livre devient rapidement un best seller et est traduit dans 37 langues.

 Il a été le premier livre allemand à arriver en première position sur la liste de best-sellers publiée par le New-York Times.

« Le Liseur » fait entendre la voix des Allemands nés immédiatement après la guerre. Le livre est à la fois un roman d’amour et un roman qui pose des problèmes d’éthique, ceux de la culpabilité et du rapport entre comprendre et juger et évite le terrible écueil de la banalisation des crimes de guerre nazis qui aurait pu lui être reproché.

En 1997 il a obtenu le prix Hans Fallada, une récompense littéraire allemande et le prix Laure Bataillon, prix décerné à des œuvres traduites en Français. En 1999 il a reçu le prix de littérature du journal ‘Die Welt’.

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