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… vu par Arlette

Huon Anne-Gaëlle ♦ Les Demoiselles

Un roman feel-good sans que cela ne soit réducteur. Roman généreux, drôle, sensible et émouvant. Vivant et élégant ! Gourmand et passionnant. Romanesque à souhait, poétique souvent !

Car de nombreux sujets « féministes » sont abordés dans ce roman : mains d’œuvre à bas prix des ouvrières espagnoles, violences conjugales, grossesses non désirées, liberté du corps, dureté du travail en usine…

Un autre sujet est aussi abordé avec tendresse : c’est l’histoire des « cocottes », des courtisanes des années 20 qui construisaient leur fortune en partageant leurs charmes : on parle de Paris, des Folies Bergères, de la vie de la nuit, du music-hall.

En 1923, Rosa, jeune espagnole, n’a que quinze ans quand elle quitte l’Andalousie pour un petit village la France, Mauléon la capitale de l’espadrille au Pays basque, afin de sauver sa grand-mère de la misère.

La pauvreté menace de séparer Rosa, 15 ans et sa soeur adorée Alma, son aînée de 2 ans de leur grand-mère. Pour éviter cela, Rosa convainc Alma à prendre la route avec d’autres filles du village, pour devenir couseuse d’espadrilles, et ainsi échapper à leur destin et se constituer un trousseau pour se marier. C’est Carmen qui en est à son troisième voyage qui les guidera accompagnée de Pascual, un berger qui rêve lui aussi de liberté et de faire fortune.

Dans six mois, des économies dans les poches, Alma et Rosa retrouveront leur abuela et tout ira bien se dit Rosa.

Effectivement, dans les usines d’espadrilles, on emploie des « petites couseuses » de l’automne au printemps pour constituer les stocks. On y trouve beaucoup de jeunes espagnoles, cette main clandestine appelée « Les Hirondelles ». Là-bas, dans l’atelier d’espadrilles, les cadences sont infernales, Le travail y est dur et harassant et les rivalités entre Françaises et Andalousiennes bien présentes.

Malheureusement rêve et réalité sont souvent tout autre, c’est le destin qui décide. Il sera tragique pour Rosa et à plus d’un titre. Une sacrée petite nana qui devra en découdre avec Carmen et Sancho, le contremaître.

Malgré son jeune âge, Rosa à du caractère, c’est une femme de courage, qui se voit du jour au lendemain passé du statut d’enfant à celui d’adulte.

Rosa va faire une grande rencontre, la maison bleue des Demoiselles, des femmes fantasques et mystérieuses vivant au milieu des livres, des jarretières et des coupes de champagne. C’est un autre univers qu’elle découvre, ici on fait la fête, on boit du champagne millésimé tous les jours, on festoie, l’argent coule à flot mais hors de question d’être oisif, il faut travailler.

Dans cette maison, il y a Mademoiselle Thérèse, une institutrice qui lui apprend le français, Mademoiselle Véra, une cocotte exilée de Paris, Lupin, le majordome noir plus grand qu’une cathédrale, Marcel le chauffeur louche, Bernadette la cuisinière et « Gédéon » un perroquet grivois. Les couleurs y ont le vent en poupe, le champagne coule à flot, le cacatoès chante à tue-tête pendant que le chat Don Quichotte lui attrape des plumes. Un univers à paillettes, dentelles, soie, frivolité, liberté et gourmandises.

Mais Qui sont ces Demoiselles? Quel secret cachent-elles ? Les Demoiselles n’auraient jamais dû croiser sa route. Pourtant, ces femmes ont changé sa vie.

Anne-Gaëlle Huon peint une fresque, à la fois historique et intime, à travers les destins de ces femmes d’exception, inoubliables et bouleversantes de liberté !

 Ce récit c’est aussi la vie de femmes un peu cabossées par la vie, d’amour, de bienveillance, de la force et de leur énergie pour changer de destin et se prendre en main.

 

L’auteur :

Anne-Gaëlle Huon est née en juillet 1984 à Toulon. Elle fait des études de lettres et de commerce en région parisienne avant de commencer sa carrière dans la publicité.

 Elle a une passion pour les listes et une tendresse particulière pour les vieilles dames. Sa plume lumineuse et optimiste met en scène des personnages attachants empreints d’une vraie joie de vivre.

Elle a toujours aimé lire, et toujours adoré écrire. Comme beaucoup d’auteurs, elle écrit depuis qu’elle est toute petite. Elle était une enfant sensible et cela lui permettait de canaliser tout ce qu’elle avait du mal à exprimer. Pour autant, elle ne s’est jamais dit qu’un jour elle pourrait être écrivain. Non pas qu’elle ne croyait pas en elle, tout simplement elle n’y avait même pas songé. Dans le monde dans lequel elle vivait, il y avait ceux qui lisaient et ceux qui écrivaient. Et dans sa tête ceux qui écrivaient avaient des contacts ou des « pistons » pour se faire éditer.

Son départ en famille à New York en 2014 pour des raisons professionnelles, lui donne l’occasion de se tourner vers l’écriture. Elle attendait son permis de travail. Elle venait d’avoir son second petit garçon et avait besoin parfois de souffler un peu. Elle allait donc à la bibliothèque du quartier et elle a commencé à écrire.

Elle a auto-publié Buzz qui, à l’époque, s’appelait Les petites anecdotes des candidats aux jeux télé. Elle travaillait pour une chaîne de télé avant, elle s’est inspirée des coulisses de ces jeux et a écrit une comédie parce qu’elle aime bien rigoler. Elle l’a mise sur Kindle. Un jour il a été mis en avant par le site et il s’est retrouvé dans le Top 10 des ventes où il est resté pendant un petit moment. Et c’est comme cela qu’un éditeur l’a repéré : City éditions. Elle ne les connaissait pas, ce n’était pas trop son milieu. Mais elle s’est dit « Pourquoi pas ?! ». Elle ne se faisait pas trop d’illusions, elle se disait que ça restait un petit livre, une comédie.

Puis elle a écrit et auto-publie Le Bonheur n’a pas de rides qui met en scène Paulette, une vieille dame au caractère bien trempé. Elle y a mis tout son cœur, sa tendresse pour les vieilles dames, car pour elle, les vieilles dames font des héroïnes formidables. Elle y a mis aussi l’auberge de son père où elle l’a aidé en tant que serveuse. Elle y a mis aussi son goût pour la gourmandise, le partage, la générosité, la musique, la danse…

Des inconnus ont commencé à la lire et à l’encourager et le succès est immédiat. Plébiscité par les libraires et les bloggeurs, le roman séduit près de 100 000 lecteurs avant sa sortie dans la collection du Livre de Poche en 2018 au plus grand plaisir des lecteurs.

En 2019, elle rejoint Albin Michel et publie Même les méchants rêvent d’amour, un roman inspiré de l’histoire de sa grand-mère.

En 2020, Les Demoiselles rend un hommage pétillant au Pays basque et aux couseuses d’espadrilles qui ont marqué l’Histoire. Ce roman reçoit en mars 2021 le Prix des Lecteurs Culture Presse.

Plébiscités par plus de 500 000 lecteurs, ses romans sont traduits dans de nombreux pays, de la Chine à l’Italie en passant par la Corée.

Sa plume sensible et lumineuse met en scène avec brio des personnages attachants et universels. Chacun de ses romans a pour décor une France du terroir attachante et sublimée, teintée d’une nostalgie optimiste et bienveillante.

Anne-Gaëlle Huon distille sa joie de vivre au quotidien via son compte Instagram @annegaelle_huon.

Encouragée par une communauté enthousiaste, elle a créé le compte @Paroles_de_GrandMères, lieu de communion intergénérationnelle qui invite à la transmission.

Elle vit à Paris avec son mari et ses trois enfants.

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