Club lecture…

… vu par Arlette

Boissard Janine ♦ L’Aventurine

Nous retrouvons les quatre amies. Et c’est une solidarité sans faille qui va permettre à nos quatre mousquetaires, aidées par l’héroïque Jocelyn, de libérer les murs de la Chaloupe du maléfice qui s’y est attaché.

Second et dernier tome de la série : « La Chaloupe ».

Bobine a rencontré un garçon. Julie se voit proposer une promotion : en effet, son émission radiophonique, « Bonjour tout le monde », pourrait bien devenir une émission télévisée. En outre, sa vie sentimentale va peut-être connaître un heureux dénouement. Zabelle s’est remise de son accident, et son fils va venir lui rendre visite. Les recherches de Brune vont aboutir. Elle va pouvoir retrouver la personne qu’elle est venue chercher en France.

Malgré des vies remplies d’heureuses perspectives, les quatre jeunes femmes n’ont pas oublié les événements étranges arrivés à la Chaloupe et qu’elles comptent bien élucider. Car La Chaloupe et ses habitantes semblent frappées du sceau de la malédiction.

La Chaloupe ne ressemble plus du tout à la « maison du bonheur », et il est maintenant évident pour ses quatre nouvelles propriétaires, que quelqu’un cherche à les en chasser

Pour Bobine, c’est presque fait. De plus en plus terrorisée, elle craque le jour où, grâce à l’intervention d’un policier ami du père de Julie, elles retrouvent le docteur Fleury qui leur apprend des choses terribles : l’amour possessif que la Capitaine (mère de Violaine) portait à sa fille a eu de néfastes conséquences. Elle l’a empêchée, en faisant appel à la sorcellerie, de suivre son fiancé en Australie, provoquant l’incendie de sa maison et son propre suicide. Bobine décide donc de revendre sa part et court se réfugier chez ses parents, brisant le pacte des «mousquetaires»…

Zabelle et Julie ne veulent pas renoncer aussi facilement. Elles ont trop voulu leur Chaloupe pour fuir aux premières intimidations. Et puis, malgré leur peur, elles veulent comprendre, percer le secret de Violaine.

Mais c’est Brune la plus déterminée. Sans doute parce que, dernière en date des «mousquetaires», et n’ayant pas connu Violaine, elle a moins peur de découvrir une vérité peut-être bien amère. Sans doute aussi parce qu’elle a le don de sentir les phénomènes para naturels. Le jour où l’on tente d’empoisonner son chien, la métisse décide de passer à l’attaque, et bientôt ses intuitions deviennent une certitude: Violaine est revenue, c’est elle le mystérieux fantôme qui hante la Chaloupe… »

Plus tard, leur mystérieuse ennemie, la femme en noir qui causa l’accident de Zabelle, récidive. Elle s’attaque encore une fois à Zabelle, puis à Brune… Brune va agir. Elle va faire parler les langues de bois, forcer les tiroirs aux secrets…

 

L’Auteur :

Janine Boissard est née le 18 décembre 1937 à Paris dans une famille bourgeoise : père, inspecteur des impôts, mère, femme au foyer, quatre sœurs et un frère. Elle est la troisième de la fratrie. Elle est la petite-fille de l’homme politique Adéodat Boissard (1870-1938).

Elève médiocre, la petite Janine dévore tous les livres qu’elle peut trouver et en cours. Seul le français est une matière qui l’intéresse… Pour les autres, ça se passe plutôt mal, si bien qu’elle est renvoyée de plusieurs établissements religieux du XVIème arrondissement. Elle est alors qualifiée d’enfant  « incontrôlable », ayant un  « mauvais esprit » et elle devient vite le  « vilain petit canard » de la famille. De ces années elle écrira un récit autobiographique en 1988, « Vous verrez …Vous m’aimerez », et, en 2006, y revient avec « Je serai la princesse de château », car depuis longtemps, la petite Janine n’a qu’une idée en tête : devenir écrivain !

En attendant, ses parents lui font arrêter ses études à 15 ans, et, dans l’espoir de lui voir faire « un beau mariage » lui font fréquenter une école où elle pourra faire « ses humanités féminines ». Plus populairement, c’est une école ménagère où les jeunes filles apprennent tout ce qu’une bonne maîtresse de maison et bonne épouse doit savoir : cuisine, ménage, économie domestique, élever ses enfants… etc…

La jeune fille écrit en cachette, et elle propose son premier manuscrit aux Éditions Julliard … qui n’est pas accepté d’emblée. Mais on l’encourage, tout en lui conseillant de le réécrire… Pendant deux longues années, Janine travaille d’arrache-pied, réécrit, corrige avec une seule idée en tête : devenir écrivain !

En 1959, « Driss » son premier roman est enfin publié aux Éditions Julliard  sous le nom de Janine Oriano, car entre-temps, la jeune fille a suivi « l’ordre établi de la bonne société » et s’est mariée. C’est donc sous son nom d’épouse qu’elle signe les trois autres romans qui suivront chez Julliard (en 1960, 62 et 69) et encore quelques uns, dont son premier roman policier,  « B comme Baptiste », qui paraît en 1971 chez Gallimard dans la très célèbre collection de la Série Noire. Elle est à 33 ans la première femme à être publiée dans cette collection. L’idée de passer au roman noir lui vient  « simplement par jeu, parce qu’elle s’intéresse à toutes les formes d’écriture et aussi, parce qu’on lui a soufflé que c’était le genre idéal pour vivre de sa plume… »

C’est avec son troisième roman policier que Janine Oriano connaît son premier grand succès d’écrivain, « O.K, Léon ! », publié en 1972, et adapté au cinéma sous le titre « O.K Patron ! ».

En 1975, on lui demande d’écrire une série policière pour la télévision, « Miss » (jouée par notre talentueuse Danielle Darrieux), série tournée en 1977 et dont un roman du même titre est publié en 1978 chez FAYARD, (un de ses éditeurs auquel elle restera fidèle).

Elle signe 9 ou 11 romans sous son nom d’épouse, période pendant laquelle elle fait tout de même quatre enfants, qui deviennent « le fondement de son existence », puis c’est le divorce… Et elle reprend son nom de jeune fille pour signer son œuvre littéraire à venir…

C’est donc Janine Boissard qui signe le premier tome d’une saga qui va être son premier grand, énorme succès de romancière, vaste succès populaire qui touche toutes les tranches d’âge. « L’esprit de famille », (6 volumes entre 1977 et 1984), raconte le parcours de quatre sœurs dont trois sont des personnages féminins très forts, qui s’emportent contre la famille, le machisme et les idées reçues. Elles finissent toutes les trois par réaliser leur choix professionnel, mais de là à concilier carrière avec amour et famille… Janine Boissard s’est vue confier l’adaptation ainsi que les dialogues  de la saga pour la télévision qui a rencontré un énorme succès et depuis, l’auteure s’en tient à cette recette : décrire des sentiments qu’elle connaît bien, ou qu’elle a pu observer dans son entourage et s’appuie pour chacun de ses romans sur une documentation poussée afin d’être au plus près de la réalité du contexte.

Sous le nom de Janine Boissard, elle signe en ce début d’année 2008 son 35ème  roman, dont quelques-uns sont dits, « suspenses romantiques », et elle signe plusieurs scénarios, adaptations de ses romans dont l’autre série célèbre « Belle grand-mère », ou « Recherche grand-mère, désespérément », ou bien encore « Une femme en blanc » (avec Sandrine Bonnaire), « Marie-Tempête »…

De l’œuvre de Janine Boissard, on retient son attachement à des thèmes récurrents : la famille et ses chambardements, les problèmes de couple,  ceux de l’adolescence, de l’enfance aussi,  la place de la femme moderne dans le monde du travail, la recherche du bonheur…

Janine Boissard a été  décorée des Palmes Académiques pour son action auprès de la jeunesse. La petite fille rêveuse,  le « vilain petit canard » qui voulait devenir écrivain vit depuis plus de quarante ans de sa passion, l’écriture, en a fait son métier « contre vents et marées »… Tous formats confondus, elle a vendu plusieurs millions d’exemplaires de ses romans.

Janine Boissard a eu quatre enfants avec un homme qu’elle a quitté le jour où elle a rencontré le succès avec le livre ou elle parle justement de sa vie : « L’esprit de famille ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *