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… vu par Arlette

Molloy Aimée ♦ La mère parfaite

Ce roman dénonce le mythe de la mère parfaite, qui doit tout assumer : la maternité, le travail, le couple, la maison, allaiter (supprimer la caféine le vin et la cigarette pour que le lait soit de meilleure qualité) se culpabilisant parce que son lait n’est pas top, ou parce qu’elle n’est plus aussi sexy qu’avant …

e roman permet de traiter le sujet délicat de la maternité. Cadeau merveilleux, offrande de la vie, félicité sublime, ça, c’est la vitrine. Mais au revers du tableau idyllique, se trouvent aussi, la fatigue chronique, le corps déformé et lesté de quelques kilos résiduels, le dilemme de la carrière professionnelle nécessitant de déléguer le boulot de parents à des inconnus….

Les Mères de mai : elles ont en commun d’habiter New-York – Brooklyn et d’avoir mis au monde un premier enfant au cours du mois de mai. Elles ont fait connaissance en échangeant des conseils pendant leurs grossesses. Elles se sont soutenues mutuellement dans la découverte de cette expérience de la maternité. L’arrivée du bébé accentue encore la nécessité de se sentir comprise, même si le coaching ressemble parfois à une injonction de sérénité

Après la naissance de leurs enfants, elles se réunissent deux fois par semaine dans leur parc de Brooklyn pour discuter des joies, des craintes et des angoisses de leurs nouvelles vies.

Le soir du 4 juillet, pour échapper quelques heures à leurs routines, elles organisent une virée dans un bar. Elles parviennent même à convaincre Winnie, la mère célibataire du groupe, puisque Nell lui « prête » Alma, sa nouvelle baby-sitter, une vraie perle, pour Midas qui a six semaines.

Winnie, inquiète, consulte sans cesse une application sur son téléphone portable comme une caméra où elle peut voir le berceau. Nell, déjà un peu ivre, désinstalle l’appli, et cache le portable pendant que Winnie va se chercher un verre au bar.

Le drame, lorsque Winnie rentre chez elle, Midas a été enlevé, la nounou s’étant endormie… Il n’y a aucune trace d’effraction et Alma, qui s’était endormie n’a rien vu ni entendu.

Dans ce groupe de mères de mai, on trouve Winnie, l’ex-star d’une série télévisée qui a connu son heure de gloire dans une série à succès, Nell qui se bat contre le kilos qu’elle doit reperdre et se perd un peu dans l’alcool, Colette qui écrit la biographie du maire à sa place, Francie qui va tenter de retrouver Midas à tout prix car elle trouve que la police fait n’importe quoi, ou Gonze le seul père au foyer qui fréquent le groupe sans oublier Scarlett qui a réponse à tout…

Un policier plutôt mou et désabusé se charge de l’affaire. Alors que l’enquête piétine et que l’attention des médias se fait pesante, et devant les piètres résultats, trois des Mères de mai, les plus impliquées dans l’histoire, puisqu’elles s’étaient accordées, en compagnie de Winnie la mère du bébé disparu, une soirée entre filles plutôt arrosée, vont se mobiliser, réagir en « louves » et y aller à fond, quitte à paraître un peu obsédée par ce fait divers.

Francie en particulier fouille le net, Colette qui travaille sur une biographie du maire en profite pour fouiller des dossiers et voler une clé USB, avec Nell… Elles deviennent obsédées par cette affaire, et pensant que Midas est toujours vivant et remuant ciel et terre pour le retrouver, elles n’hésitent pas à mettre en danger leur couple et leur situation professionnelle au moment où leur congé maternité prend fin.

 

L’auteur :

Aimée Molloy est auteur ou coauteur américaine de nombreux ouvrages de non-fiction.

Elle est titulaire d’un baccalauréat de l’Université Duke et d’une maîtrise de l’Université de New York.

« Une mère parfaite » (The Perfect Mother, 2018) est son premier roman.

Elle vit à Brooklyn avec son mari et ses deux filles.

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