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… vu par Arlette

Grimaldi Virginie ♦ Quand nos souvenirs viendront danser

« Lorsque nous avons emménagé impasse des Colibris, nous avions vingt ans, ça sentait la peinture fraîche et les projets, nous nous prêtions main-forte entre voisins en traversant les jardins non clôturés.

Soixante-trois ans plus tard, les haies ont poussé, nos souvenirs sont accrochés aux murs et nous ne nous adressons la parole qu’en cas de nécessité absolue. Nous ne sommes plus que six : Anatole, Joséphine, Marius, Rosalie, Gustave et moi, Marceline.

Quand le maire annonce qu’il va raser l’impasse – nos maisons, nos mémoires, nos vies –, nous oublions le passé pour nous allier et nous battre. Tous les coups sont permis : nous n’avons plus rien à perdre, et c’est plus excitant qu’une sieste devant Motus. »

À travers le récit de leur combat et une plongée dans ses souvenirs, Marceline raconte une magnifique histoire d’amour, les secrets de toute une famille et la force des liens qui tissent une amitié.

 

L’auteur :

Virginie Grimaldi, née en 1977 près de Bordeaux où elle réside toujours, est une romancière française.

Elle a commencé à dévorer les livres dès qu’elle a su lire (La Bibliothèque rose, la Bibliothèque verte), puis de nombreux romans qui lui faisaient vivre mille et une vies.

Elle aime beaucoup écrire, et ce depuis sa plus tendre enfance, lorsqu’elle offrait déjà des poèmes comme cadeaux d’anniversaire à ses camarades.

Cette envie d’écrire lui est venue en lisant les carnets de poèmes de sa grand-mère, et elle avait huit ans quand elle a écrit son premier roman sur un cahier de brouillon vert au dos duquel figuraient des tables de multiplication. Il parlait d’amour, de mer et d’un soleil qui mettait trente pages à se coucher.

En sixième, elle a répondu « Écrire des livres » à la question « Que voulez-vous faire plus tard ? » sur les fiches que l’on remplissait en début d’année. Pas à chaque fois, parce qu’il lui est aussi arrivé de vouloir être styliste. Ça n’a pas duré longtemps.

Au lycée, elle a gagné un concours de nouvelles. Sa prof de français l’a encouragée à poursuivre son rêve de devenir écrivain. Elle l’a écoutée, jusqu’à ce que la vie active fasse passer ce rêve au second plan. Ce n’était pas réaliste, elle ne connaissait personne dans le milieu de l’édition. Elle ne savait pas comment s’y prendre et elle n’était pas sûre d’être à la hauteur. Alors elle écrivait des histoires sur des carnets, des poèmes pour les anniversaires de ses proches, la liste des courses. Jusqu’au 23 mars 2009, date à laquelle elle a créé un blog « Femme Sweet Femme » où elle rédige des billets humoristiques sous le pseudonyme de « Ginie » et qui connaît un beau succès. Elle le parsème de textes et de réflexions sur sa vie quotidienne, de femme et de mère, mais également sur son métier d’écrivaine et son actualité littéraire. Elle y glisse aussi l’une ou l’autre petite nouvelle.

Jusque-là, ses histoires n’étaient lues que par ses proches, qui les trouvaient très belles, mais qui trouvaient également qu’elle cuisine bien! Là, elle était confrontée à des lecteurs objectifs, qui venaient chaque jour lire ses billets d’humeur et d’humour. Ce sont eux qui ont rallumé l’étincelle. Ils l’ont poussée à écrire sur plus long format, ils l’ont encouragée à y croire. Ce sont eux qui l’ont poussée en 2014 à participer au concours de nouvelles « E-crire Au féminin », dont elle a été lauréate avec la nouvelle « La peinture sur la bouche ».

C’est une de ses lectrices qui, un jour, lui a envoyé un lien pour participer à un concours organisé par une maison d’édition. Il lui restait quelques semaines pour écrire un roman. Si elle gagnait, il serait publié. C’est ainsi qu’est né « Le premier jour du reste de ma vie ». Son manuscrit est arrivé en finale, mais c’est un autre qui a gagné. Elle l’a donc rangé dans un dossier de son ordinateur et a mis un mouchoir sur mon rêve.

Un jour, en 2015, une amie qui n’avait plus rien à lire lui a demandé si elle pouvait le lui envoyer. Elle l’a tellement aimé qu’elle l’a harcelée pour qu’elle l’envoie à un éditeur. Persuadée que c’était peine perdue, elle n’a pas voulu perdre de temps à l’imprimer, le relier et l’envoyer par courrier. Elle a cherché des éditeurs qui acceptaient les manuscrits par mail. Elle en a trouvé un seul. Elle le lui a envoyé. Deux jours plus tard, il l’appelait.

Son premier roman, « Le premier jour du reste de ma vie », est paru en janvier 2015 chez City et en mai 2016 chez Le livre de poche. Il raconte l’histoire de Marie, une femme malheureuse qui décide de quitter son époux et partir 3 mois en croisière pour trouver le bonheur. Le magazine Biba salue une histoire drôle et légère, qui « fait du bien ». Le quotidien Sud Ouest estime quant à lui que ce roman est un « pur exemple de la chick lit ». L’ouvrage sera un best-seller. La même année, Virginie Grimaldi signe chez l’éditeur Fayard

Son deuxième roman, « Tu comprendras quand tu seras plus grande », est sorti en mai 2016 chez Fayard et en mai 2017 chez Le livre de poche. Dans ce livre, Julia, une psychologue malheureuse, reprend goût au bonheur en travaillant dans une maison de retraite du Sud. Le site d’actualité culturelle Just Focus salue « un humour décapant, des personnages attachants et une profonde humanité », tout en s’agaçant de « certains clichés répétitifs ». Le quotidien belge L’Avenir, le classe parmi ses 10 livres feel good et chick lit qui « font du bien », soulignant le style drôle, vif et addictif de Virginie Grimaldi. L’ouvrage sera lui aussi un best-seller. Il a été traduit en plusieurs langues et les droits ont été vendus pour un projet d’adaptation cinématographique

En mai 2017, paraît chez Fayard, son troisième roman, « Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie », roman dans lequel Pauline, suite à sa rupture avec son mari Ben, tente de le reconquérir en lui écrivant des lettres. Le journal Libération salue « une histoire bien ficelée, dans la veine du roman feel good ou chick lit , ainsi que la sincérité et l’écriture touchante de Virginie Grimaldi, tout en déplorant des personnages caricaturaux. Le webzine Culturellement Vôtre applaudit les « voltes-faces » des personnages, qui ne sont au final pas ce qu’ils laissent paraître, ainsi que la sensibilité et la mélancolie se dégageant de l’ouvrage. Le magazine littéraire ActuaLitté salue également le fait que les personnages ne sont pas ce qu’ils semblent être. L’ouvrage devient un best-seller, et fera partie des 12 romans sélectionnés pour le 48ème Prix Maison de la Presse.

En 2018, paraît son quatrième roman : « Il est grand temps de rallumer les étoiles ». (Le titre est une référence aux Mamelles de Tirésias de Guillaume Apollinaire). Avant même la sortie du livre, elle en vend les droits pour une adaptation au cinéma. Consacrée aux relations mère-fille, l’histoire est racontée à travers le point de vue de 3 femmes différentes : Anna, 37 ans, mère divorcée en difficulté financière et qui vient de perdre son travail, et ses filles Lily (12 ans) et Chloé (17 ans) qui semblent perdre pied. Alors autant filer. Anna décide de les embarquer pour un voyage en camping-car. Cap sur la Scandinavie!

Le site Aufeminin.com applaudit le portrait de femmes « attachantes et universelles » et la capacité de Virginie Grimaldi à « surprendre le lecteur avec humour et délicatesse ». Libération estime que l’ouvrage présente « une note de roman feel good ou chick lit », et déplore les blagounettes « ad nauseam » de la cadette Lily, tout en soulignant la « jolie nostalgie » se dégageant de l’ouvrage. Ce roman sera lui aussi un best-seller.

En 2018, elle publie également Chère Mamie, recueil de « cartes postales » humoristiques, originellement postées sur Instagram et adressées à sa grand-mère. L’ensemble des bénéfices est reversé à l’association Cékedubonheur, qui organise des activités ludiques pour les enfants hospitalisés

C’est aussi l’année où elle décide de fermer son blog.

En avril 2019, afin d’expliquer l’image de superficialité de la littérature « feel good », dont elle fait partie, elle déclare au Parisien que les auteurs de ce genre ont collectivement « commis des erreurs », et confie elle-même, ne pas avoir aimé ses premières couvertures et trouver certains de ses titres trop légers. Le Parisien estime d’ailleurs que Virginie Grimaldi s’éloigne des canons de ce genre littéraire dans son nouveau roman, l’auteure précisant à ce sujet : « Je déteste les histoires qui finissent trop bien. Je n’ai pas envie d’inspirer quelque chose de positif à tout prix ». Intitulé Quand nos souvenirs viendront danser, ce roman est publié en mai 2019. Tiré à 100 000 exemplaires, il se place rapidement en tête des ventes. Il raconte l’histoire de Marceline, 84 ans, décidée à défendre son quartier et ses voisins octogénaires des menaces d’un maire voulant tout raser, et couchant par écrit sa vie, ses souvenirs et son combat. Le Parisien remarque que Virginie Grimaldi « aborde des sujets aussi profonds que bouleversants », tels que la mort ou le vieillissement, et que « sa plume est de plus en plus légère, ses explorations de plus en plus intimes ». Il estime en outre que ce cinquième roman est son meilleur et le plus abouti.

La même année, Virginie Grimaldi atteint la troisième place du Top 10 Figaro/GfK des romanciers français ayant vendu le plus de livres sur le territoire national en 2019, avec plus de 700 000 livres vendus.

Avec son sixième roman au titre emprunté à une chanson de Bashung – « Et que ne durent que les moments doux », comme dans les précédents, elle explore avec sincérité et bienveillance nos sentiments, nos angoisses et nos espoirs. Aujourd’hui, elle traite d’un thème qui lui est cher : la maternité.

L’arrivée de son fils a été un peu chaotique puisqu’il est né prématuré. Elle écrit : « On a eu extrêmement peur, on nous a parlé de pronostic vital engagé, on a cru le perdre… C’est quand il était en salle de réanimation que ce livre s’est imposé à moi. Nous avons un passé douloureux, nous avons perdu notre premier enfant à sa naissance et là, toutes les cicatrices se sont rouvertes… Cela reste une expérience traumatisante, même si aujourd’hui mon enfant va très bien ».

Virginie Grimaldi est aussi l’auteure de textes humoristiques, tels que Perles de parents ou Comment supporter belle-maman (ou la dézinguer le cas échéant), tous deux publiés en 2015. La jeune femme les a écrits en collaboration avec d’autres auteures. C’est avec Marie Thuillier qu’elle partage ce statut pour le premier, dans lequel les deux femmes compilent des phrases absurdes et comiques prononcées par les jeunes parents, parfois un peu déboussolés par leur nouveau rôle. Elle a écrit le second avec Caroline Michel. Celui-ci est présenté comme un véritable défouloir au sujet des belles-mères un peu trop envahissantes et prend la forme d’un livre interactif avec des tests, des exercices à faire ou des propositions de « Do it yourself ».

 

Œuvre :

            Romans :

  • 2015: Le premier jour du reste de ma vie, City Editions
  • 2016: Tu comprendras quand tu seras plus grande, Fayard
  • 2017: Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie, Fayard
  • 2018: Il est grand temps de rallumer les étoiles, Fayard
  • 2019: Quand nos souvenirs viendront danser, Fayard
  • 2020: Et que ne durent que les moments doux, Fayard,

Nouvelles :

  • 2014: La peinture sur la bouche – 2ème prix « E-crire Aufeminin », parrainé par Tatiana de Rosnay
  • 2016: La rencontre – écrit pour le magazine Elle

Recueils :

  • 2018: Chère mamie, Le Livre de poche, en coédition avec Fayard.

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