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… vu par Arlette

Schneck Colombe ♦ La réparation

la réparation  Colombe Schneck s’est inspirée de son histoire pour écrire ce roman.

 Tout commence par un prénom, un prénom qui lui semble confusément familier : « Salomé », celui qu’elle a donné à sa fille à Paris, dans les années 2000. Mais c’est aussi le prénom de sa cousine disparue.

 C’est en voulant en connaître plus sur cette dernière qu’elle va progressivement reconstituer son passé et son héritage familial.

Elle décrit l’histoire de sa famille pendant la guerre et la Shoah et disparue à Auschwitz. Elle enquête particulièrement sur sa grande tante, victime des camps de concentration et soumise au sens du sacrifice pour tenter d’échapper à la mort

 Au centre de la fresque, deux femmes exceptionnelles : Raya et Macha, les sœurs de Ginda et mères de Salomé et de Kalman, qui, après avoir été sauvées, par le sacrifice de Mary, des forces du mal et des entrailles de la terre – deux ans dans une mine de schiste près du camp estonien de Klooga -, choisirent de vivre. Coûte que coûte. Frénétiquement. Fondant une nouvelle famille, offrant au monde générosité et sourire lumineux.

Mais que s’est-il vraiment passé dans le ghetto de Kovno en 1943? A-t-on le droit d’écrire sur la Shoah quand on aime l’amour et les sandales dorées ? Pourquoi toute cette culpabilité ?

Un jour, Colombe a décidé qu’il lui fallait savoir, qu’il lui fallait comprendre. Patiente mais résolue, elle a commencé son enquête. Elle a interrogé son oncle (l’écrivain Pierre Pachet). Elle a fouillé les vieux cartons. Elle a rencontré dans le monde entier ses cousins, en Israël, à New-York, en Lituanie. Elle a trouvé des photos.

Lituanie, ghetto de la ville de Kovno, Place de la République, 26 octobre 1943 : 2800 Juifs, en rang, les uns derrière les autres, attendent leur sort. Parmi eux, Mary, la grand-mère, Raya et Macha, ses deux filles, Max et Ulli, ses deux beaux-fils, ainsi que Salomé et Kalman, ses deux petits-enfants. Seules, Raya, mère de Salomé, et Macha, mère de Kalman, vont survivre. Mais que s’est-il passé, ce jour-là, sur la Place de la République, avec Salomé et Kalman ?

Depuis la fin de la guerre, Ginda, la sœur de Macha et de Raya, qui a quitté la ville de Poniwej (Lituanie), en 1926, pour faire ses études à Paris, et Hélène, fille de Ginda et mère de Colombe (Schneck) ne disent mot au sujet de cet évènement.

De Salomé Bernstein, gazée à Auschwitz en 1943, il ne reste qu’une photo en noir et blanc. Elle était la fille de Raya, la soeur de Ginda, la grand-mère maternelle de Colombe Schneck. A partir de ce cliché, la journaliste et romancière a un jour ressenti le besoin de plonger dans sa généalogie, d’en explorer les secrets.  

Voici sous sa plume que revit d’abord Ginda qui parlait cinq langues couramment, jouait encore à cache-cache à 92 ans. Originaire de Lituanie, elle était venue faire ses études en France en 1924. Elle allait y épouser un médecin d’origine russe, Simkha Apatchevesky, y avoir deux enfants. Une fille, Hélène, la mère de Colombe Schneck, et un garçon, Pierre, son oncle, qui allait devenir l’écrivain Pierre Pachet et qui allait publier notamment Autobiographie de mon père (Le Livre de poche).  

Hélène fumait des Gitanes sans filtre et lisait des romans de Philip Roth et d’Isaac Bashevis Singer. Elle était très belle avec ses pommettes hautes, son teint doré, ses yeux verts parsemés d’or. Pour elle, qui avait été cachée dans une institution religieuse pendant la guerre, « être juif, c’est avoir peur ». Voici encore Raya, qui a survécu à la Shoah contrairement à Salomé. Après la Seconde Guerre mondiale, elle a su trouver la force de continuer à vivre, d’aimer à nouveau, de se reconstruire…

 

L’auteur :

  Colombe Schneck, née le 9 juin 1966, est une journaliste française de télévision et de radio spécialisée dans les médias. Elle est également écrivain, sélectionnée et récompensée par plusieurs prix littéraires.

 Elle est l’auteur de plusieurs romans et récits parus chez Stock : L’increvable monsieur Schneck (2006), Sa petite chérie (2007), Val de Grâce (2008, grand prix de l’héroïne Madame Figaro), et Une femme célèbre (2010, prix Anna de Noailles de l’Académie Française).                                

 Elle a été journaliste à Arrêt sur images de 1995 à 1999, l’émission de décryptage des médias de Daniel Schneidermann, avant de rejoindre en 2000 le groupe Canal+ (NPA Midi et Soir, L’Appartement, etc.) et plus particulièrement iTélé, la chaîne d’information en continu du groupe.

Colombe Schneck est présente sur cette antenne iMédia, du lundi au vendredi à 9h15, où elle interviewe chaque matin un ou plusieurs acteurs du monde médiatique.

 De septembre 2006 à juin 2009, elle produit et présente également « J’ai mes sources », une émission quotidienne consacrée aux médias diffusée sur France Inter du lundi au vendredi de 9h35 à 10h. Colombe Schneck est entourée d’un ou plusieurs invités et de chroniqueurs comme, Emmanuel Charonnat, Éric Naulleau, Claude Cabanes, David Abiker, Pierre Langlais, Bruno Roger-Petit ou encore Renaud Revel.

 A partir de septembre 2007, elle assure un éditorial dans la tranche d’information de la mi-journée, et  depuis septembre 2008 dans la tranche du soir.

 Depuis septembre 2009, elle produit et présente l’émission littéraire « Les liaisons heureuses » le samedi après-midi sur France Inter en partenariat avec « Le Monde des Livres », après avoir été chroniqueuse dans l’émission « Le Fou du roi » sur cette même radio.

Un jour d’ennui, Colombe Schneck, feuillette un vieux « Paris Match » et y découvre avec stupeur des extraits d’un livre à paraître retraçant un fait divers des années 40 : L’assassinat d’un monsieur Schneck en 1949 par un certain Simon. La victime s’appelle Max, nom du grand-père de Colombe…

La jeune femme décide d’enquêter sur l’affaire, d’en éclairer les zones d’ombres pour aboutir à un roman autobiographique, « L’ Increvable Monsieur Schneck », publié en 2006.

Encouragée par le succès de ce premier livre, Colombe Schneck poursuit sa démarche littéraire et autobiographique avec deux autres ouvrages, « Sa petite chérie » et « Val de Grâce », une reconversion réussie à en croire l’accueil positif que lui réservent le public et la critique.

Elle publie « Une femme célèbre », sélectionné pour les Prix Interallié et du Flore en 2010.

 

La Réparation paraît à la rentrée 2012. La réparation est le cinquième livre de Colombe Schneck.

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