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… vu par Arlette

Bussi Michel ♦ Au soleil redouté

Au cœur des Marquises, l’archipel le plus isolé du monde (à 4 heures d’avion de Tahiti et à 6000 kilomètres du premier continent), où planent les âmes de Brel et de Gauguin, cinq lectrices qui ont gagné un concours, participent à un atelier d’écriture animé par un célèbre auteur de best-sellers.

Le rêve de leur vie serait-il, pour chacune d’elles, à portée de main ?

Au milieu de paysages paradisiaques ponctués d’étranges sculptures, les tikis, porteuses de secrets, ce qui devait être un bon moment pour écrivains en herbe se transforme subitement en cauchemar.

Après avoir pris la Corse pour décor (Le temps est assassin, 2016), puis le sud de la France (On la trouvait plutôt jolie, 2017) et effectué des allers-retours entre Los Angeles, Barcelone, les bords de Seine et l’Asie (J’ai dû rêver trop fort, 2019), c’est au bout du monde, où il passa un séjour en immersion il y a deux ans environ, que l’auteur normand embarque son lecteur.

Direction les Marquises, cet archipel qu’affectionnaient tant le peintre Paul Gauguin et le poète-chanteur Jacques Brel. C’est à Hiva Oa, une des îles de Polynésie, dans le Pacifique, que Michel Bussi a planté sa plume et puisé une histoire autour de cinq lectrices conviées à suivre un atelier d’écriture animé par un auteur à succès.

Au plus profond de la forêt tropicale, d’étranges statues veillent, l’ombre d’un tatoueur rôde. Et plein soleil dans les eaux bleues du Pacifique, une disparition transforme le séjour en jeu… meurtrier ?

Enfer ou paradis ? Hiva Oa devient le théâtre de tous les soupçons, de toutes les manipulations, où chacun peut mentir… et mourir.

Yann, flic déboussolé, et Maïma, ado futée, trouveront ils lequel des hôtes de la pension de famille « Au soleil redouté »… est venu pour tuer ?

Un huis clos à ciel ouvert, avec très peu d’acteurs – donc un nombre de coupables limité, orchestré de main de maître.

Le titre de l’ouvrage « Au soleil redouté » fait référence à la chanson de Jacques Brel : « Les Marquises » (1977) :

« Les femmes sont lascives au soleil redouté

Et s’il n’y a pas d’hiver, cela n’est pas l’été

La pluie est traversière, elle bat de grain en grain

Quelques vieux chevaux blancs qui fredonnent Gauguin/et par manque de brise

Le temps s’immobilise

Aux Marquises. »

 

L’auteur :

Michel Bussi, né le 29 avril 1965 à Louviers dans l’Eure, est un auteur français de romans policiers.

Il a grandi au Manoir-sur-Seine, entre Louviers et Rouen, petit village coincé entre des usines, un fleuve, des pavillons «ordinaires» années 70, à une demi-heure de bus de la grande ville, une petite ville industrielle au bord de la Seine avec son aciérie et sa papeterie qui ont fermé depuis belle lurette. Sa mère, institutrice catholique, élevait seule ses trois enfants,  Michel et ses deux sœurs – son mari est décédé d’un accident lorsque Michel Bussi avait 10 ans. Elle leur  a donné une éducation judéo-chrétienne et leur a appris à respecter l’autre.

Dès ses 6 ans, il s’amuse à inventer des jeux de mots et des histoires.

Plus tard, il dévore les romans de la Bibliothèque rose puis verte, en suivant les aventures du Club des cinq ou d’Alice, jeune détective. Au collège, il dévore Agatha Christie, Ray Bradbury, Barjavel, Lenteric. Il restera un lecteur de romans populaire. «Un de mes maîtres, c’est Serge Brussolo. Un génie pur. Il publiait un livre tous les trois mois: de la SF, du policier, de l’historique.» Il est intarissable sur les Grangé, Japrisot, Chattam, les rois des Relay. Ne lit presque jamais de «littérature blanche».

À 18 ans, bon élève, son bac littéraire en poche, il se voit prof. Hésite entre français et histoire-géo. Il entame alors des études de géographie à l’université de Rouen et se spécialise dans la géographie électorale. Dans les années 1990, il devient lui-même professeur de géographie à l’université de Rouen et dirige jusqu’en 2016 un laboratoire de recherche du CNRS. Politologue français, il est spécialiste de géographie électorale, sollicité par de nombreux médias.

Parallèlement à son métier de professeur de l’université de Rouen et de directeur d’un laboratoire du CNRS, Michel Bussi a commencé à coucher sur papier ses intrigues dans les années 1990.

Il écrit un premier roman, situé à l’époque du Débarquement de Normandie. Ce dernier est refusé par l’ensemble des maisons d’édition. Il écrit quelques nouvelles, s’attelle à l’exercice de l’écriture de scénarios mais sans parvenir à les faire publier.

Il attendra dix ans pour que l’idée d’un roman, inspiré d’un voyage à Rome au moment du pic de popularité du Da Vinci Code de Dan Brown, s’impose. Ce succès d’édition international, ainsi que la lecture d’une réédition de Maurice Leblanc pour le centenaire d’Arsène Lupin, le poussent à se lancer dans un travail d’enquêteur.

De retour à Rouen, équipé de ses cartes de l’IGN, il noircit des carnets jusqu’à pouvoir proposer, en 2006, un manuscrit intitulé Code Lupin à un éditeur régional et universitaire, les éditions des Falaises. Ce premier roman sera réédité neuf fois. Code Lupin, a ensuite été publié en feuilleton, pendant 30 jours lors de l’été 2010 par le quotidien Paris Normandie. Il est paru en édition de poche en 2014.

Ce premier succès le pousse à écrire davantage.

L’année suivante, il sort son premier roman, Omaha crimes, qui obtient le prix Sang d’encre de la ville de Vienne en 2007, le prix littéraire du premier roman policier de la ville de Lens 2008, le prix littéraire lycéen de la ville de Caen 2008, le prix Octave Mirbeau de la ville de Trévières 2008 et le prix des lecteurs Ancres noires 2008 de la ville du Havre, devant les meilleurs auteurs de polar de l’année. Il a été réédité en octobre 2014 sous le titre Gravé dans le sable.

Il publie en 2008 son troisième roman, Mourir sur Seine, qui se déroule pendant l’Armada 2008 de Rouen, et qui s’est vendu en quelques semaines à plusieurs milliers d’exemplaires. Mourir sur Seine a obtenu en 2008 le prix du Comité régional du livre de Basse-Normandie (prix Reine Mathilde). Il est réédité en édition de poche en janvier 2015.

Il a publié en 2009 un nouveau roman, Sang famille, destiné à la fois aux adultes et aux adolescents.

En 2010, il participe au recueil de nouvelles Les Couleurs de l’instant, avec une longue nouvelle, « T’en souviens-tu mon Anaïs ? », qui se déroule à Veules-les-Roses et traite de la « légende » d’Anaïs Aubert.

À partir de 2010, il est publié aux Presses de la Cité.

Plusieurs années seront nécessaires pour que ses ouvrages, qui paraissent au rythme d’un par an, tel Mourir sur Seine en 2008, ou Nymphéas noirs en 2011, voient leurs ventes s’envoler. Il faut toutefois attendre 2011 pour que la popularité de Michel Bussi décolle.

Après une série de récompenses locales, grâce à ses premières éditions en livre de poche, mais surtout grâce à la sortie en rayon polar de son ouvrage maître Un avion sans elle, l’auteur géographe est propulsé sur le devant de la scène.

Sa notoriété est inversement proportionnelle à son triomphe. « Il est arrivé tout seul sur la plus haute marche grâce à ses lecteurs. Il est snobé par la presse intello », raille son ancien directeur de thèse, Yves Guermond, qui se souvient, mécontent, du passage de Michel Bussi à l’émission « la Grande Librairie » sur France 5. « Le journaliste l’avait pris pour un écrivaillon de province », peste-t-il. Cela ne semble pas le contrarier.

Son roman Nymphéas noirs, huis-clos qui se déroule dans le village de Giverny, sort le 20 janvier 2011. Il signe là son premier succès national. Avec tout ce qui fera sa marque, sa signature, son originalité : le twist final, imprévisible, et l’équilibre parfait entre style, intrigue, émotion, rythme… Il obtient un succès critique et populaire important, et remporte notamment le prix des lecteurs du festival Polar de Cognac, le prix du polar méditerranéen (festival de Villeneuve-lez-Avignon), le prix Michel Lebrun de la 25ème heure du Mans, le prix des lecteurs du festival Sang d’Encre de la ville de Vienne (« gouttes de Sang d’encre »), le Grand prix Gustave Flaubert de la Société des écrivains normands, devenant ainsi le roman policier français le plus primé en 2011.

En janvier 2012, il publie Un avion sans elle. S’il reste fidèle aux intrigues psychologiques fondées sur les faux-semblants et la manipulation du lecteur, mêlant passé et présent, ce roman, pour la première fois, n’est pas principalement situé en Normandie. Salué par Gérard Collard comme le polar de l’année, « Un avion sans elle » est récompensé par le prix Maison de la presse 2012, le Prix du Roman populaire 2012 et le Prix du Meilleur Polar francophone 2012 (Montigny-les-Cormeilles). Le roman s’est aujourd’hui, toutes éditions confondues, vendu à plus de 600 000 exemplaires. Il sera adapté au cinéma et est adapté en BD en 2019. Il est publié en feuilleton dans l’Est républicain, à partir de septembre 2013 et pendant plus de 200 jours. Et vingt-cinq pays en ont acheté les droits de traduction (Espagne, Allemagne, Italie, Russie, Pologne, Bulgarie, Hongrie, Japon, Corée, Lituanie, Portugal, Taïwan, Angleterre, Israël, Brésil, république Tchèque, Slovaquie, Norvège, Grèce, Turquie, Pays-Bas, Viêt Nam, Lettonie, Roumanie, Serbie…).

Ce roman inaugure une série de best-sellers qui s’inscrivent dans cette culture populaire que revendique l’auteur, nourri de BD, chansons, romans, films.

Plusieurs années seront nécessaires pour que les ouvrages de Michel Bussi, qui paraissent au rythme d’un par an, tel Mourir sur Seine en 2008, ou Nymphéas Noirs en 2011, voient leurs ventes s’envoler. Après une série de récompenses locales, grâce à ses premières éditions en livre de poche, mais surtout grâce à la sortie en rayon polar de son ouvrage maître Un avion sans elle, l’auteur géographe est propulsé sur le devant de la scène.

Une des particularités de son travail est de situer la majorité de ses romans en Normandie. Ce tropisme normand, ajouté à son enseignement et ses recherches en Normandie, l’ont amené à être élu « Parrain officiel » de la Fête Des Normands, édition 2014, fête régionale normande fêtée sur l’ensemble de son territoire et au-delà.

En mars 2013, Ne lâche pas ma main entraîne le lecteur sur l’île de La Réunion, sous le soleil et les palmiers, décor paradisiaque et anxiogène d’un roman tout en tension et suspense, dont l’intrigue, qui se dénoue par la révélation d’une terrible manipulation, est en partie suivie à travers le regard d’une petite fille de six ans. 200 000 exemplaires ont été vendus à ce jour, en différentes éditions. Décor idyllique pour un couple amoureux, pourtant le rêve tourne au cauchemar lorsque la femme disparaît de sa chambre d’hôtel. Son mari, soupçonné du meurtre, s’enfuit en embarquant leur fille. Une course poursuite commence alors…

L’année 2013 sacre Michel Bussi « auteur français de polars le plus vendu » (source GFK), et il se classe par ailleurs 8ème meilleure vente française 2013 (Le Figaro littéraire).

2014 a vu en mai la parution de N’oublier jamais et la réédition, en octobre, sous le titre Gravé dans le sable, de son premier roman (Omaha Crimes, 2007). La Normandie est dans l’un comme l’autre mise à l’honneur.

Point de départ de N’oublier jamais : une écharpe rouge au cou d’une jeune femme qui vient de sauter dans le vide du haut d’une falaise d’Yvetot. Mais une écharpe qui ne peut, absolument pas se trouver là ! Tout au long des 500 pages d’une lecture en apnée, jusqu’au « twist » final, désormais la marque Bussi, le lecteur jubile. Déjà plus de 90 000 lecteurs ont été conquis.

Relire et rééditer son premier roman, Gravé dans le sable, au moment où l’on fête les 70 ans du Débarquement a permis à Michel Bussi de rendre de nouveau hommage aux jeunes héros de la Seconde Guerre mondiale. Son tempérament d’écrivain, sa maîtrise de la « mécanique d’horloger » qu’il affectionne dans tous ses romans sont déjà bien là ! Près de 60 000 l’ont déjà aimé !

Maman a tort, paru en mai 2015, n’a pas quitté le top 20 des polars de l’année… Michel Bussi reste l’auteur de polars français le plus lu ! Déjà 180 000 exemplaires en grand format. L’édition de poche paraît en mai 2016.

Michel Bussi publie le 4  mai 2016, Le temps est assassin. Baignée par les parfums et saveurs de la Corse, c’est une partition légèrement nostalgique, qui balance des eighties à l’été 2016, qu’il nous fait jouer. On se rappelle des vacances en famille, des morsures du soleil et des amours nées sur la plage. L’intrigue vibre au diapason de l’adolescence : un cocktail d’émotions fortes, violentes, profondes. A lire en apnée jusqu’au twist final !

  En janvier 2017, il est selon le classement GFK-Le Figaro, deuxième écrivain français en nombre de livres vendus, derrière Guillaume Musso (plus d’un million d’exemplaires vendus). Il est entré dans ce classement en 2014, à la 8ème place (près de 480 000 livres vendus en 2013), puis à la 5ème en 2015 (près de 840 000 livres vendus en 2014), puis à la 3ème en 2016 (plus d’un million de livres vendus).

Pour la 6ème année consécutive, il monte sur le podium du Top 10 des auteurs les plus lus, en 2018.

Toujours en 2017, il publie sous le pseudonyme de Tobby Rolland le roman La Dernière Licorne. On peut lire au dos du roman cette biographie fictive : « À dix ans, Tobby Rolland rêvait du Kafiristan en dévorant L’Homme qui voulut être roi de Kipling. À trente ans, alors que, d’une ambassade à une autre, il parcourait l’Afghanistan, la Turquie et le Kurdistan, il rêvait aux aventuriers partis à la recherche de l’arche de Noé. À quarante ans, après avoir lu l’épopée de Gilgamesh, le Mahabharata, le Yi Jing, la Bible, le Coran, Les Métamorphoses d’Ovide et les nombreux récits qui se rapportent à l’arche, il imaginait qu’une seule histoire pourrait réinventer le mythe du Déluge. À cinquante-trois ans, ce haut fonctionnaire en Asie centrale et au Moyen-Orient signe, sous ce nom de plume, son premier roman. »

En janvier 2019, il s’est classé comme le plus gros vendeur de livres en France (plus de 900 000, classement Le Figaro/GfK), au coude-à-coude avec Guillaume Musso.

Aujourd’hui, notre auteur géographe est sollicité partout. La Chine, la Corée, l’Europe le réclament. Les Anglais encensent After the crash (Un avion sans elle) et Black Water Lilies (Nymphéas noirs) et viennent de publier Don’Let Go (Ne lâche pas ma main). Les Italiens ont publié quatre de ses romans en deux ans ! Un grand festival norvégien du polar a décerné, pour la première fois de son histoire, un « prix du meilleur polar traduit », attribué à Un avion sans elle. Plus de cent traductions sont parues, ou à paraître, dans 35 pays, et les droits vendus pour le cinéma et la télévision.

La première adaptation audiovisuelle a été pour la télévision, celle de Maman a tort, diffusée au printemps 2018 sur la 2, suivront en 2019, celles d’Un avion sans elle sur M6 et de Le Temps est assassin  sur TF1. Et bien d’autres sont à venir…

Avant de devenir auteur à succès, Bussi vivait d’une autre passion, brillant géographe maître de conférences à l’université de Rouen où il dirigeait un laboratoire du CNRS. Sa spécialité ? La géographie de la démocratie, ou comment notre lieu de vie conditionne notre vote. À la fac, dont il s’est mis en disponibilité il y a trois ans, ses ex-collègues chantent d’une même voix les louanges d’un professionnel « agréable, brillant ». « Durant ma carrière, j’ai eu une petite douzaine d’étudiants exceptionnels, Michel en fait partie », confie Yves Guermond, professeur émérite de géographie.

Aujourd’hui, sa vie n’a pas changé. Michel Bussi habite toujours, et depuis plus de vingt ans, à Darnétal, ville ouvrière de 9000 habitants, la plus pauvre de la banlieue de Rouen, dans sa petite maison aux volets rouges au bout d’un lotissement près de la rivière. Il fréquente toujours ses amis de collège, qu’il retrouve au club de sport, où il fait du ping-pong. Certains sont profs, d’autres ouvriers. Ils relisent ses manuscrits.

Il aime écrire au milieu des siens, dans l’immense pièce à vivre de son pavillon des années 70, un salon-séjour-cuisine de 50 m2, où toute la famille se retrouve et où chacun s’adonne à ses activités. Les enfants y ont fait leurs devoirs, y ont joué… . S’il se plaît à décrire l’habitat de ses personnages, chez lui, il se sent très détaché de ces considérations. La maison n’est pas très grande, mais elle est lumineuse, vivante, chaleureuse : des livres et des bandes dessinées débordent des étagères, des clichés familiaux accrochent le regard et un chat joueur ronronne sur demande.

            Il n’a pas de lieu spécifique, comme certains écrivains peuvent avoir leur nid d’aigle. Mobile avec mon ordinateur portable, il peut écrire dans un environnement qui bouge à l’image de ses romans qui sont ancrés dans la vie. Etant très vite dans sa bulle, il emmène ses idées avec lui et il écrit l’essentiel du temps dans la pièce à vivre ou des endroits publics, souvent dans le train.

            Il possède une collection impressionnante d’exemplaires du « Petit prince » en une quarantaine de langues. Ils sont rangés dans un meuble-vitrine qui se trouve dans l’entrée. Il lui arrive d’en exposer. Il possède aussi un grand coffre en bois qui lui vient de ses grands-parents. Il y accumule en vrac ses souvenirs et trésors. Il contient beaucoup de lui : des mots, des lettres, des cartes, une figurine d’un gâteau d’anniversaire, ses copies de français des années de collège,… Il sait que tout ce qu’il y met, il ne s’en séparera jamais.

             Si les sorties de ses romans, un par an, sont réglées comme du papier à musique, c’est parce que, depuis qu’il est écrivain à temps plein, Michel Bussi « veut rattraper le temps perdu ». « J’ai tellement de choses à raconter, tant de livres à faire sortir de ma tête. » BD, littérature jeunesse, série télé, il est sur tous les fronts : « Il est toujours entre deux trains à cavaler. Il sait tout à fait ce qu’il veut et ce qu’il ne veut pas », sourit son éditeur. Les réseaux sociaux, par exemple, ne le passionnent pas. S’il a fini par accepter d’ouvrir des comptes Facebook et Instagram, il ne s’en occupe pas. « Je suis vieille école », dit-il en riant. Il a tout de même un portable qui se met à sonner en pleine interview. À chanter plutôt. Du fond de sa poche sort « Walk of Life », le tube de Dire Straits.

Géographe, écrivain, Michel Bussi est aussi un dingue de musique. Et surtout de chanson française. Il s’en inspire pour titrer ses romans : « Comme un avion sans elle » en référence à CharlElie Couture, « On la trouvait plutôt jolie » rappelant la « Lily » de Pierre Perret ou « J’ai dû rêver trop fort » emprunté au « Vertige de l’amour » de Bashung. Renaud, Goldman, Higelin, Thiéfaine, Cali, Gaëtan Roussel, il les aime tous, mais son chouchou, c’est Souchon.

 

Le roi du polar français

Admirant à la fois l’efficacité des thrillers américains et le style des grands romanciers français, comme Sébastien Japrisot, Michel Bussi aime mêler les deux genres. Ses romans possèdent donc une certaine tension qui pousse le lecteur à tourner les pages, tout en mettant en avant des personnages plus ancrés géographiquement. Ayant passé toute sa vie en Normandie, il est d’ailleurs réputé pour situer la plupart de ses ouvrages dans cette région. Grand amateur de jeux de piste, l’auteur aime aussi manipuler ses lecteurs pour les tenir en haleine et les surprendre avec un twist final inattendu. Cherchant à utiliser des mots simples mais justes, Michel Bussi apporte de l’émotion tout en défiant ses lecteurs de dénouer intrigues psychologiques et faux-semblants.

 

 

Bibliographie :

Thrillers :

  • Code Lupin – 2006 – Une édition illustrée de ce roman est parue en juin 2018
  • Omaha Crimes – 2007 – Réédité en 2014 sous le titre : « Gravé dans le sable »
  • Mourir sur Seine – 2008 – Ce roman vient d’être adapté en bande dessinée.
  • Sang famille, traqué dans les iles anglo-normandes – 2009
  • Nymphéas noirs – 2011 – Ce roman vient d’être adapté en bande dessinée.
  • Un avion sans elle – 2012
  • Ne lâche pas ma main – 2013
  • N’oublier jamais – 2014
  • Gravé dans le sable – 2014
  • Maman a tort – 2015
  • Le temps est assassin – 2016
  • On la trouvait plutôt jolie – 2017
  • Sang Famille – 2018
  • J’ai dû rêver un peu trop – 2019
  • Tout ce qui est sur Terre doit périr – 2019
  • Au soleil redouté – 2020

Recueils :

  • Beyblade runner (avec avec David Boidin et Bernard Minier) dans le recueil Les Aventures du concierge masqué (Atelier Mosésu en 2015)
  • L’armoire normande dans le recueil collectif Quatre auteurs à la plage (Département de Seine-Maritime en 2015
  • La seconde morte, dans le recueil collectif 13 à table !, 2015
  • Je suis Li Wei, dans le recueil collectif 13 à table ! 2018
  • T’en souviens-tu, mon Anaïs ? et autres nouvelles, 2018

Essais :

  • Eléments de géographie électorale à travers l’exemple (Publication de l’Université de Rouen en 1998)
  • Pour une nouvelle géographie du politique, territoire, démocratie, élection (Anthropos en mars 2004)
  • Un monde en recomposition (Publication de l’Université de Rouen en 2010).

Prix et Distinctions littéraires :

            Le succès de Michel Bussi, c’est celui de la France des petits prix littéraires, dont la presse se fait rarement l’écho. Il en totalise une vingtaine, qu’on lui a décernés au Havre, au Mans, à Lens, Caen, Trévières, Cognac, Villeneuve-lez-Avignon, Elven, Montigny-lès-Cormeilles, Liège, Estaimpuis, Vaugneray, Ouessant. Il envoie ses livres lui-même, colle les timbres et les enveloppes, surveille les échéances, prend des trains Corail pour recevoir ses trophées aux quatre coins du pays.

 

Omaha Crimes / Gravé dans le sable

  • 2007, prix Sang d’encre de la ville de Vienne (Isère)
  • 2008, prix littéraire du premier roman policier de la ville de Lens (Pas-de-Calais)
  • 2008, prix littéraire lycéen de la ville de Caen
  • 2008, prix Octave Mirbeau de la ville de Trévières
  • 2008, prix des lecteurs Ancres noires de la ville du Havre

 

Mourir sur Seine

  • 2008, prix du Comité régional du livre de Basse-Normandie (prix Reine Mathilde)

 

Nymphéas noirs

  • 2011, prix des lecteurs du festival Polar de Cognac
  • 2011, prix du polar méditerranéen (festival de Villeneuve-lez-Avignon)
  • 2011, prix Michel Lebrun de la 25ème heure du Mans
  • 2011, Grand prix Gustave Flaubert de la Société des écrivains normands
  • 2011, prix des lecteurs du festival Sang d’Encre de la ville de Vienne (« gouttes de Sang d’encre »)
  • 2011, Finaliste du prix mystère de la critique (3ème), du prix du polar francophone de Montigny-lès-Cormeilles (2ème), du prix marseillais du polar, du prix Polar de Cognac, du prix du roman populaire d’Elven, du prix Plume-Libre, du prix plume de Cristal du festival policier de Liège
  • 2014, prix « critiques-libres.com » (site de littérature en ligne -14 000 membres)
  • 2015, Prix Domitys (prix des maisons de retraite)
  • 2017, Prix Segalen (Preix des lycées français de la zone Asie pacifique)

 

Un avion sans elle

  • 2012, Prix Maison de la Presse
  • 2012, prix du polar francophone de Montigny-lès-Cormeilles
  • 2012, prix du roman populaire (Elven)
  • 2012, prix « à chacun son histoire », (Estampuis, Belgique).
  • 2012, finaliste du Grand Prix de littérature policière, finaliste du prix Polar de Cognac
  • 2013, prix polar des lecteurs, NVN, le Noir du Val Noir (Vaugneray)
  • 2014, prix Dupuy 2014 (lycée Dupuy de Lôme)
  • 2016, Prix du meilleur polar au Japon
  • 2017, Prix du meilleur polar traduit (grand festival norvégien du polar : Krim Festivalen)

 

Ne lâche pas ma main

  • 2013, Livre du mois de mai, prix Relay des voyageurs-Europe 1
  • 2013, Prix du roman insulaire, salon du livre insulaire d’Ouessant, catégorie « policier »
  • 2013, Prix des lecteurs « Voyage au cœur du polar », bibliothèque de Mesnil-Esnard.
  • 2013, finaliste du grand prix de littérature policière, finaliste du prix Interpol’art, finaliste du prix Polar de Cognac
  • 2014, Prix littéraire du Pays de Pouzauges
  • 2014, Prix « la Plume Martraise » (Martres-Tolosane)

 

Maman a tort

  • 2015, Prix Sang d’encre des lycéens 2013

 

N’oublier jamais

  • 2016, Prix du talent littéraire normand

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