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… vu par Arlette

Pancol Katherine ♦ Bed Bug

Bed bug ou le désarroi amoureux d’une femme au bord d’un lit.

Rose Robinson est une jeune biologiste de 29 ans. Son rêve, est de trouver un remède contre le cancer, bien toléré, avec le moins d’effets indésirables possibles.

Elle fait actuellement des recherches à Paris et à New York sur les insectes et plus particulièrement sur une luciole, la Lamprohiza splendidula dite luciole alsacienne et cousine de la luciole américaine, qui semble très prometteuse pour la recherche médicale. Ses recherches la mènent vers d’infinies possibilités : soigner le cancer sans effets secondaires ou investir dans l’industrie cosmétologique pour dompter le vieillissement.

Si elle étudie avec grande maîtrise l’alchimie sexuelle des insectes et leur reproduction et s’apprête à révolutionner le monde de la science, elle se trouve totalement désemparée face à Léo Zackaria, son binôme au boulot, mi new-yorkais, mi-Cubain, pour qui la choucroute et la moutarde sont les huitième et neuvième merveilles du monde, quand elle en tombe amoureuse. La vie n’est pas comme dans un laboratoire. Rose se retrouve alors écartelée entre jeux de pouvoir, altruisme, amour fou et traumatismes enfouis.

Et ce n’est pas sa mère Valérie (cachée derrière des lunettes noires), ni sa grand-mère Babou qu’elle adore mais qui parle à Dieu et à ses doigts de pied, avec qui elle vit dans un appartement parisien qui vont pouvoir l’aider.

Trois générations, sous le même toit et trois bonnes raisons de devenir folle ! Ça fait des étincelles, surtout quand l’une se prend pour une diva, et l’autre semble cacher un lourd secret. Un secret, comme un fardeau qui se transmet de génération en génération aux dépens des protagonistes.

Dans ce roman sont abordés des thèmes graves, comme la pédophilie, les traumatismes de l’enfance, le désamour d’une mère, l’absence d’un père. Katherine Pancol évoque l’air de rien les relations mère-fille, la transmission, le secret, les tabous… le diktat de la réussite au féminin.

« Bed bug », un titre qu’a trouvé sa fille Charlotte quand sa maman lui a raconté le sujet, repose tout entier sur ce « bad » destin qui donne un roman de rose et de noir.

 

L’auteur :

La romancière française Katherine Pancol est née le 22 octobre 1954 à Casablanca (Maroc) où son père, ingénieur, construit des barrages et des immeubles et sa mère institutrice.

Elle a cinq ans quand ses parents rentrent en France et s’installent à Paris.

Après la séparation de ses parents, elle suit les pérégrinations de sa mère qui lui fait la classe. Lisant beaucoup, elle n’intègre l’école qu’au CM1. Elle décroche son baccalauréat à seize ans, puis s’inscrit en fac de lettres à Nanterre en licence où elle suit des études classiques, puis une maîtrise et deux ans de doctorat de lettres modernes.

A la fin de ses études, Katherine Pancol devient professeur de français et latin à Lausanne, de 1970 à 1972.

Elle voyage, multiplie les petits boulots, avant de se tourner vers le journalisme après une rencontre avec Juliette Boisriveaud alors rédactrice en chef du journal de Paris-Match.

« Je me souviens de mes premiers mots imprimés à l’encre noire dans un journal. J’ai fait le tour du kiosque en dansant comme un sioux éméché. J’ouvrais le journal, je le refermais, je l’ouvrais à nouveau, je hululais de bonheur, je ne pouvais pas croire que mon nom était imprimé en bas à droite… »

C’est alors que Robert Laffont la remarque et lui demande d’écrire un roman. Ce sera chose faite en 1979, date à laquelle parait son premier roman, « Moi d’abord », sorte de roman initiatique, vendu à 300 000 exemplaires : un succès qui lui permet d’aller vivre à New York où elle s’installe de 1979 à 1989 et où elle suit des cours d’écriture à l’université de Columbia : « Comment écrire une nouvelle, un roman, un scénario ». Changer de ville, de langue, de pays. Voyager, vivre, connaître un autre monde. Elle y croise des écrivains, des metteurs en scène, des scénaristes. Elle écoute, elle apprend…

Son deuxième roman, « La Barbare », paru en 1981, puis le troisième « Scarlett, si possible » en 1985 confirment sa vocation. Elle sera désormais écrivain à plein temps, se partageant entre ses romans et la rédaction d’articles pour Paris-Match et Elle.

Toujours à New York, elle écrit  en 1990 : « les hommes cruels ne courent pas les rues ».

Elle prend goût à l’écriture, à la vie qui va avec.

Après avoir vécu pendant huit ans avec Pierre Lescure, elle épouse en 1987, Pierre Pichot de Champfleury, rencontré à New York avec qui elle a deux enfants : Charlotte, née en 1987 et Clément en 1989.

Elle divorce et revient en France en 1991.

Bien qu’occupée par ses deux enfants, elle continue à écrire. Viennent  « Vu de l’extérieur », « Une si belle image », « Encore une danse », « J’étais là avant ». Elle découvre un autre monde. Elle voyage dans sa tête.

Poursuivant sa collaboration avec l’hebdomadaire Paris-Match, elle interviewe des personnalités venant d’horizons divers : Ronald Reagan, Lionel Jospin, Jacques Chirac, Meryl Streep, Johnny Halliday, Vanessa Paradis, Louise Brooks. (Elle passe dix jours à Manchester à suivre les mollets de Cantona, quinze jours en Inde, une semaine dans le couloir de la mort d’une prison américaine…).

Editée chez Albin Michel depuis 1999 et son « J’étais là avant », elle publie au moins un roman par an. « Et monter lentement dans un immense amour … » (2001), « Un homme à distance » (2002), « Embrassez-moi » (2003).

En 2006, son roman « Les Yeux jaunes des crocodiles » la propulse à nouveau au sommet des listes des meilleures ventes. Vendu à près de deux millions d’exemplaires, traduit en 31 langues, ce roman reçoit le prix Maison de la Presse en France, un prix des Lecteurs en Allemagne, le Lovelybooks-Leserspreis, et un prix de littérature contemporaine en Russie en 2007. Succès que ne démentiront pas les deux autres livres de la série : « La Valse lente des tortues » et « Les Écureuils de Central Park sont tristes le lundi ». Plus de 3 millions d’exemplaires vendus toutes éditions confondues. Traduits dans 25 langues dont l’anglais (Grande-Bretagne et États-Unis), l’espagnol, l’allemand, le chinois…

Le 21 janvier 2011, le magazine professionnel Livres-Hebdo écrivait : « Qui n’a pas lu Katherine Pancol cette année ? Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi arrive en tête des meilleures ventes des romans avec 389 400 exemplaires vendus, précédant La Carte et le Territoire de Michel Houellebecq (360 900 ventes), prix Goncourt 2010. »

En janvier 2012, elle a été promue officier des Arts et des Lettres et le Figaro la cite comme l’une des trois auteurs les plus lus de l’année en France.

En novembre 2012, sur son site officiel, Katherine Pancol annonce la future adaptation de son roman Les Yeux jaunes des crocodiles au cinéma. Dans le rôle de Marcel : Jacques Weber, dans le rôle de Joséphine : Julie Depardieu, dans le rôle d’Iris : Emmanuelle Béart et dans le rôle de Josiane : Karole Rocher.

En 2014 elle publie une nouvelle trilogie : « Muchachas 1, 2 et 3 ».

Katherine Pancol fait partie des trois auteurs les plus vendus en 2012. En 2011, elle se positionnait déjà à la troisième place du classement du Figaro avec 1 213 000 exemplaires vendus.

Au premier semestre 2010, elle est selon le cabinet GFK, en tête des ventes des auteurs français devant Marc Levy, Guillaume Musso et Anna Gavalda.

 

Les yeux jaunes des crocodiles, publié en 2006 a été vendu à plus d’un million d’exemplaires, ce roman a remporté le prix Maison de la Presse en 2006. En 2007, les éditions Gorodets Publishing ont attribué le prix de meilleur auteur 2007 à la romancière. « Les Yeux jaunes des crocodiles » a notamment été traduit en russe, chinois, ukrainien, italien, polonais, coréen, vietnamien, néerlandais et en allemand.

Actuellement, Katherine Pancol partage sa vie entre la Normandie et Paris. Avec toujours la même envie de vivre et d’apprendre. Elle reprend à son compte la phrase de Paul-Émile Victor : « Vivre, c’est se réveiller la nuit dans l’impatience du jour à venir, c’est s’émerveiller de ce que le miracle quotidien se reproduise pour nous une fois encore, c’est avoir des insomnies de joie. »

Œuvre :

Outre ses romans, Katherine Pancol a écrit des scénarios pour la télévision : Lili petit à petit (avec Joëlle Goron) pour Canal+, et Bonne fête papa (avec Michèle Fitoussi) pour M6.

Elle a aussi publié une longue préface à New York retrouvé paru chez Ramsey en 1995.

Romans

  • 1979 : Moi d’abord
  • 1981 : La Barbare
  • 1985 : Scarlett, si possible
  • 1990 : Les Hommes cruels ne courent pas les rues
  • 1993 : Vu de l’extérieur
  • 1994 : Une si belle image
  • 1998 : Encore une danse – Livre de poche, 1999
  • 1999 : J’étais là avant
  • 2001 : Et monter lentement dans un immense amour…
  • 2002 : Un Homme à distance
  • 2003 : Embrassez-moi
  • 2006 : Les Yeux jaunes des crocodiles – format poche : 2007
  • 2008 : La Valse lente des tortues – format poche : 2009,
  • 2010 : Les Écureuils de Central Park sont tristes le lundi – format poche : 2011
  • 2014 : Muchachas
  • 2014 : Muchachas 2
  • 2014 : Muchachas 3
  • 2017 : Trois baisers

Filmographie

  • 2014 : Les Yeux jaunes des crocodiles, adapté par Cécile Telerman.

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