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… vu par Arlette

Caro Fabrice ♦ Le discours

Dans ce roman, on suit ici les ruminations d’un homme souvent désabusé, un brin déprimé, un peu fatigué, trop de pression, trop de non-dit…

trop d’encyclopédies comme unique cadeau depuis des lustres, ça use les encyclopédies, ça use que personne ne se demande ce qu’il aime et qui il est dans le fond.

Lorsque son futur beau-frère lui demande de faire un discours pour le mariage de sa sœurette, Adrien, la quarantaine déprimée, ne trouve rien à répondre. C’est vrai qu’il est incapable de dire non. Incapable de refuser la proposition de son futur beau-frère de faire un discours le jour du mariage de sa soeur, lui qui a horreur de parler en public.

Quelle idée il a eue ! Déjà que de l’écrire, c’est pénible. Alors, le clamer haut et fort devant un parterre d’invités aux têtes inconnues… Faut dire aussi qu’Adrien n’était pas vraiment à ce que Ludo lui disait. Il avait un peu la tête ailleurs depuis qu’il a envoyé un texto à son ex, Sonia, qui, sans aucun signe avant-coureur, lui réclame une pause… Une pause qui dure déjà depuis 36 jours. Et, là, juste avant de se rendre à ce petit repas familial, même s’il s’était promis de ne pas la contacter, il lui a envoyé un SMS.

En rumination perpétuelle sur ce fameux discours de mariage, avec des amorces de discours, toutes plus absurdes les unes que les autres, se dessine un itinéraire sentimental touchant et désabusé, digne des meilleures comédies romantiques.

Adrien épilogue sur ses vieux, son amour de Sonia qui ne répond pas à son « j’espère que tu vas bien, bisous », le tout avec des notes philosophiques, ironiques, acerbes, parfois pompantes et parfois drôles sur le jus d’orange, le gratin dauphinois, les tictac et j’en passe.

Un récit savamment construit où le rire le dispute à l’émotion.

 

L’auteur :

Fabrice Caro, dit Fabcaro, né le 10 août 1973 à Montpellier, est un auteur de bande dessinée français.

Fab est le pseudonyme sous lequel Fabcaro a signé plusieurs scénarios et travaux de commandes, principalement pour les éditions Jungle.

Il dessine depuis son enfance.

Suite à des études scientifiques, il se dirige d’abord vers le professorat puis décide à partir de 1996 de vivre de son art. Il entreprend une carrière de dessinateur/scénariste en travaillant pour diverses revues de bandes dessinés (notamment FLBLB en 2003-2004, Psikopat, Jade entre 2006 et 2013, Tchô !, L’Écho des savanes, Zoo, CQFD…), la presse et l’illustration de livres.

À partir de 2005, il participe au travail de différents collectifs, en particulier ceux de 6 Pieds sous terre et La Cafetière.

Il écrit en 2006 Figurec, qui fait l’objet d’une adaptation en bande par Christian De Metter l’année suivante.

Le succès arrive en 2015 avec Zaï zaï zaï zaï, bande dessinée qui, d’après Télérama, réussit à doser « critique sociale et éclats de rire ».

En 2016, il écrit le scénario des nouvelles aventures de Gai-Luron dessinés par Pixel vengeur (Fluide glacial).

En 2018 paraît une autre œuvre mélangeant humour absurde et satire sociale : Moins qu’hier (plus que demain). Elle reçoit un accueil critique favorable.

Il est aujourd’hui publié dans Psikopat, l’Écho des Savanes ou Zoo.

En parallèle de sa carrière dans la bande dessinée, Fabcaro est également musicien, auteur-compositeur et chanteur. Il est à l’origine en 1994 du groupe de rock Hari Om et réalise en 1999 un album en solo Les Amants de la rue Sinistrose puis en 2014 Shhherpa.

Père de deux filles, il vit à Bédarieux, dans l’Hérault.

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