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… vu par Arlette

Joyce Rachel ♦ La lettre qui allait changer le destin d’Harold Fry, arriva le mardi…

la lettre qui allait changer le destinHarold Fry, soixante-cinq ans, est à la retraite depuis peu et il semble se contenter de peu. Sa femme et lui vivent leur routine côte à côte.

Mais quand, un mardi, il reçoit une lettre d’une ancienne collègue et amie Queenie Hennessy, qu’Harold a perdue de vu depuis des années, qui lui annonce qu’elle a un cancer et qu’elle va mourir, il est complètement déstabilisé. Il se remémore les liens qui l’unissaient à cette Queenie. Il lui écrit une réponse, un mot de réconfort.

Alors que sa femme, Maureen, s’affaire à l’étage, indifférente à ce qui peut bien arriver à son mari, Harold quitte la maison pour poster sa lettre. Mais il passe devant la boîte aux lettres sans s’arrêter, continue jusqu’au bureau de poste.

Et voilà qu’une l’idée saugrenue lui vient comme une illumination : il doit la lui remettre en main propre, même si 900 kilomètres les séparent, car tant qu’il marchera, elle restera en vie. Il sort de la ville et part durant quatre-vingt-sept jours, parcourant plus de mille kilomètres à pied, du sud de l’Angleterre à la frontière écossaise.

Peu sportif et absolument pas préparé pour ce périple, Harold va s’accrocher à son idée, défiant malgré lui son épouse, et va non seulement s’ouvrir aux autres, mais faire un point sur sa vie.

Harold va devenir le pèlerin qui montre la voie de la rédemption. Et son voyage se transforme en quête. Il se découvre et rencontre les gens qui se trouvent sur sa route. Il prend conscience des erreurs qu’il a faites en tant que mari, père et collègue.           

Et tout ce qu’Harold sait, c’est qu’il doit continuer à marcher : Pour Queenie – Pour son épouse Maureen – Pour son fils David – Pour nous tous.

Ces trois mois de marche vont être l’occasion pour le vieil homme de se remémorer des événements qu’il a préféré oublier toutes ces années, mais qui vont lui permettre de se mettre en règle avec son passé et de comprendre comment le grand amour entre sa femme et lui a pu se transformer au fil des années en une indifférence complète.

En marchant, il se soulage de tout ce qui nous encombre, tout ce qui nous offre un confort tel qu’on ne se remet jamais en question, tout comme sa femme passe ses journées à nettoyer la maison, pour ne pas penser.

En marchant, il va à la rencontre de son pays et de ses habitants, fous ou généreux, étranges ou accueillants, chacun avec ses objectifs propres, ses dilemmes, ses deuils.

En marchant, il sort du rythme effréné imposé par la modernité. C’est aussi un voyage pour lui-même et sur ses blessures, un pèlerinage au sein de ses souvenirs en quête de son propre pardon…

 

L’histoire peut paraître étrange.

Elle aborde des thèmes qui nous touchent au plus proche : la maladie, mais aussi et surtout l’amour, dans un couple, pour ses enfants.

Le vrai sujet, c’est celui de l’usure de l’amour du couple d’Harold et de Maureen. C’est celui de l’usure de la foi en la vie d’Harold. De son désir de faire quelque chose de fou, et d’y croire jusqu’au bout.

« Dans une langue précise et aérienne, Rachel Joyce conduit Harold des déserts amers du regret vers les hauteurs lumineuses de la rédemption avec une clairvoyance et une émotion presque insoutenables.

Un livre magnifique qui fait preuve d’humanité et qui tend à prouver que la vie peut réserver de troublantes surprises.

 

L’auteur :

Rachel Joyce est née le 16 juin 1978 en Angleterre. Elle fit des études de droit à l’Université de Birmingham. C’est une triathlète professionnelle.

 Elle a été pendant plus de vingt ans scénariste pour la radio, le théâtre et la télévision, et comédienne de théâtre, récompensée par de nombreux prix.

 Rachel Joyce s’est mise à l’écriture après ses vingt ans de carrière au théâtre et à la télévision, où elle a joué un rôle prépondérant pour la SRC, le Royal National Theatre, le Royal Court, remportant un « Time Out », prix de la meilleure actrice, le « Silver Sony », et un « Olivier ».

 Joyce a écrit plus de vingt pièces pour la BBC Radio 4, et a créé des adaptations majeures pour la série « Classic – heure de la femme », ainsi qu’une adaptation dramatique pour BBC 2.

 En 2007, elle a remporté le prix pour « Tinniswood Lecture Best Radio ».

 Rachel Joyce, surnommée « Rach » ou « Joycenator » par sa sœur, vit en Angleterre, dans une ferme du Gloucestershire, avec sa famille et travaille sur son deuxième roman, « Parfait ».

 

« La lettre qui allait changer le destin d’Harold Fry arriva le mardi… » est son premier roman.

L’histoire d’Harold Fry a d’abord été un feuilleton radiophonique diffusé sur la BBC. Rachel Joyce l’a ensuite remanié pour en faire son premier roman, salué par la critique outre-Manche.

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