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… vu par Arlette

Tal Men Sophie ♦ Qui ne se plante pas ne pousse jamais

Jacqueline, 82 printemps, qui vit à Cap Fréhel, elle est plutôt ce qu’on appelle une mamie rock n’ roll… Elle roule en mini Cooper jaune. Elle est coquette et aime danser. Lorsqu’elle apprend qu’elle est malade, elle mesure plus que jamais le prix de chaque instant et réalise que le temps passe vite.

Après sa sortie de l’hôpital, au crépuscule d’une vie riche d’expériences et de souvenirs, elle veut faire partager son goût du bonheur aux deux êtres qui comptent le plus à ses yeux. Elle décide donc de réunir auprès d’elle en Bretagne les deux personnes qui lui sont les plus chères : Alexandre, jeune interne en médecine, son jeune voisin qu’elle a élevé, et sa petite-fille Margaux, qui travaille à l’étranger dans l’illustre chocolaterie familiale. Tous deux ne sont qu’à la moitié du chemin et déjà happés par leur vie professionnelle !

Alexandre, c’est son petit-fils par procuration. Elle l’a vu grandir et s’en est occupé comme de son propre descendant. Il est interne aux urgences de Quimper. Le bal des brancards et les gardes l’épuisent fortement. Il va bientôt se marier avec Hortense, institutrice. Il est épuisé par son travail stressant et les préparatifs d’un mariage qui vont bien trop vite.

Margaux, c’est sa petite fille, reconnue dans le monde du chocolat. Elle vit à Paris, mais ne cesse de se déplacer au-delà des frontières. Elle a un planning de ministre. Gracieuse, chic, raffinée avec un soupçon d’arrogance, elle n’aime pas être contredite. Elle jongle entre création, marketing, packaging, journalistes et voyages d’affaires. Elle mène une vie à 100 à l’heure. Mais cette vie de working girl lui convient-elle ? Cette soif de travail ne cacherait-elle pas un malaise bien gardé au fond d’elle ?

Depuis les falaises du Cap Fréhel où la vieille dame les a réunis, elle met sur pied un projet un peu fou pour qu’enfin ils ne s’empêchent plus de rêver et écoutent battre leur cœur. Car savoir qui on est, c’est savoir où on va… sans redouter les obstacles qui vous font grandir !

Pour mener à bien sa mission, cette grand-mère atypique se rend au bout du monde. Elle va tenter le tout pour le tout pour arriver à ses fins, menant Alexandre et Margaux jusque Cuba et ses parfums envoûtants. Elle veut les voir rire, danser, rêver, pimenter leur vie et surtout vivre!

 

L’auteur :

Sophie Tal Men est née en 1980 est neurologue à l’hôpital de Lorient en Bretagne.

Elle a grandi dans une famille de médecins : une maman kiné, un papa médecin généraliste de campagne, un grand-père qui dirigeait un sanatorium à La Boissière. Ajoutez une tante et un oncle de la partie et un frère qui épouse le métier et le tableau est presque complet. On comprend alors que, lycéenne, portée par les Lettres, elle hésite longtemps entre faire Khâgne et Hypokhâgne ou suivre la filiation.

Mais elle fait son choix. Elle bosse à fond, termine première des bizuts au concours de première année de la fac de Rennes. Elle se dirige vers la neurologie, « la spécialité la plus littéraire ». 

En 1999 jeune étudiante, elle monte sur les planches, dans un préfabriqué de l’université rennaise. Elle joue un rôle dans une adaptation de La Maladie de Sachs. Dans la salle se trouve… Martin Winckler – encore un médecin qui prend la plume -, auteur de ce best-seller qui a été adapté à l’écran. Une belle rencontre, qui aura une suite… Ces doubles vies la titillent.

Elle se lance elle aussi dans l’écriture. Chaque soir, quand les trois enfants sont couchés, elle se réfugie derrière son ordinateur. C’est au début assez fouillis. Elle apprivoise l’exercice d’écrire. L’exigence, la discipline ne lui font pas peur.

En mai 2015, le rêve commence. Sophie Tal Men poste son livre « Les yeux couleur de pluie » sur la plateforme Amazon sous un pseudonyme. Ici, pas de comité de sélection. Elle avait auparavant envoyé son manuscrit à seize maisons d’éditions. Pas de réponse, si ce n’est deux refus et un mail à Martin Winckler

Sur le Net, en quinze jours, le livre trouve son lectorat et atteint le top 10 des ventes. Carton plein avec 11000 lecteurs… L’auteure ne se dévoile pas. Garde une part de mystère autour de son identité.

C’est à partir de là qu’elle se rappelle au bon souvenir de Martin Winckler. Il l’aiguille, lui donne le nom d’une éditrice d’Albin Michel. Et c’est parti. Sophie Tal Men avance à visage découvert.

En mai 2016, l’ouvrage paraît et connaît le succès qu’on lui connaît.

Si l’auteure s’inspire de patients et collègues, son livre n’est en rien une autobiographie. D’ailleurs, la médecin hospitalière ne travaille, ni ne vit à Brest.

L’auteure, qui pourrait être estampillée feel-good, pour les bonnes valeurs qu’elle véhicule dans ses écrits,
continue son bonhomme de chemin. Humblement. Albin Michel et son directeur éditorial, Richard Ducousset, lui font confiance.

Après le formidable succès des « Yeux couleur de pluie » (vendu à plus de 100 000 exemplaires), Sophie Tal Men poursuit la suite des aventures de Marie-Lou, dans « Entre mes doigts coule le sable » paru en 2017 et « De battre la chamade ». Elle poursuit sa chronique drôle et tendre de la vie à l’hôpital à travers une galerie de personnages attachants et qui nous ressemblent.

Qui ne se plante pas ne pousse jamais est son quatrième roman.

Auteure chez Albin Michel, elle a été reconnue par Livres hebdo comme « Une auteure qui compte parmi les nouvelles papesses du roman populaire. Qui font souffler un vent de modernité et de fraîcheur sur le roman populaire… Un cocktail qui confère à leurs récits un caractère d’universalité et un pouvoir d’identification fort. « 

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