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… vu par Arlette

Groult Benoîte ♦ La touche étoile

La touche étoile   Ni Dieu ni Diable, Moïra, dans la mythologie grecque, représente la destinée. Et c’est elle qui dans ce roman, observe, commente, juge et parfois intervient dans la vie des personnages.

Amoureuse de l’existence terrestre qu’elle ne connaîtra jamais, elle s’attache à faire advenir l’improbable chez ses protégés en brouillant les cartes quand elle les juge mal distribuées.

Ainsi Marion, qui s’est mariée en espérant former un couple moderne, respectueux de la liberté de l’autre, découvrira qu’on souffre comme au temps de Racine même si on a signé le contrat de Sartre et Beauvoir.

Mais Moïra lui fera vivre, en marge, une liaison passionnée avec un Irlandais un peu fou, un peu poète, comme les Celtes le sont si souvent. Sa mère Alice, 80 ans, journaliste féministe de choc, grand-mère indigne et pourtant tendre, s’est juré de ne pas se laisser déborder par la vieillesse. Un défi osé que Moïra, invisible et présente, l’aidera à relever avec panache. Alice affrontera son âge avec une lucidité impitoyable et un humour décapant, dans un monde où  » vieillir est un délit  » ou le jeunisme est érigé en valeur et ou « vieillir est un délit ». Jusqu’au jour où…

La touche étoile est une leçon des Ténèbres dite sur le ton de l’allégresse. Le roman émouvant et drôle de plusieurs générations de femmes. « 

L’auteur :

Benoîte Groult  Benoîte Groult (née le 31 janvier 1920 à Paris) est une journaliste, écrivaine et féministe française. Elle est la fille d’André GROULT, (1884-1967), décorateur renommé dans les années trente  et de Nicole POIRET, dessinatrice de mode, sœur du couturier Paul, qui créa sa propre maison de couture.

Enfance et jeunesse dans un milieu « artiste », ses parents fréquentant les peintres et les écrivains d’avant guerre, Picasso, Picabia, Jouhandeau, Paul Morand … Marie Laurencin fut sa marraine.

Elle fait des études classiques puis Licence-ès-Lettres, Latin, Grec et Philologie. Elle obtient un certificat d’Etudes Pratiques d’Anglais et une licence en Lettres. Elle enseigne au début de la carrière au Cours Bossuet.

Après quelques mois de mariage, son premier mari meurt à la guerre. Elle épouse ensuite, en 1946, le reporter Georges de Caunes avec lequel elle a deux filles, Blandine et Lison, puis le romancier et journaliste Paul Guimard avec lequel elle a une fille, Constance. Elle a aussi 3 petites filles.

Elle habite une partie de l’année à Hyères dans le Var et l’autre dans le Finistère, près de Concarneau.

Ses occupations favorites : la pêche en mer, le jardinage.

Dès l’adolescence, elle cultive le goût de l’écriture mais c’est à un âge mûr qu’elle se lance sur la scène littéraire, d’abord avec sa sœur Flora : Journal à quatre mains (1958), Le Féminin pluriel (1965), Il était deux fois (1967). Elle est par la suite l’auteure de plusieurs best-sellers : La Part des choses (1972), Les Trois-quarts du Temps, Ainsi soit-elle (1975), Les vaisseaux du cœur (1988), La Touche étoile (2006), Mon Evasion (2008). Les Vaisseaux du cœur, d’inspiration autobiographique, a été adapté en 1992 au cinéma par Andrew Birkin avec Greta Scacchi et Vincent D’Onofrio.

Elle a collaboré à diverses publications : ELLE, Parents, Marie Claire, …

Sa vie et son œuvre font d’elle un témoin privilégié des bouleversements sociaux dans les rapports entre hommes et femmes qui ont marqué le XXe siècle. Son féminisme, déclaré tardivement lui aussi, est une clé de lecture essentielle de son parcours, un identifiant de sa personnalité.

En 1978, elle fonde un mensuel féministe avec Claude Servan-Schreiber F Magazine dont elle rédige les éditoriaux. De 1984 à 1986, elle assure la présidence de la Commission de terminologie pour la féminisation des noms de métiers, de grades et de fonctions, fondée par Yvette Roudy, alors ministre des droits de la femme, où travaillent grammairiens, linguistes et écrivains (arrêté de féminisation publié au Journal officiel en mars 1986). Depuis 1982, elle est membre du jury Femina. Elle publie en 1986, pour la première fois, l’intégralité de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne de 1791, rédigée par Olympe de Gouges.

Après avoir enseigné le latin et la littérature, elle commence le métier de journaliste, qu’elle exercera tout au long de sa vie, parallèlement à sa carrière d’écrivain. C’est en 1958 qu’elle publie son premier roman, « Journal à quatre mains », écrit avec sa sœur Flora.

Suivent deux autres romans issus de leur collaboration. En 1972, elle publie seule ‘La Part des choses’, puis « Ainsi soit-elle » trois ans plus tard, essai sur la condition féminine qui connaît un grand succès mondial.

Suivront plusieurs romans, « Les Trois Quarts du temps », « Les Vaisseaux du cœur », des biographies de femmes féministes (Olympe de Gouges, Pauline Rolland), ainsi que des essais, « Le Féminisme au masculin », « Cette mâle assurance ».

Ses activités d’écrivain et de journaliste ne l’empêchent pas de présider la Commission de terminologie pour la féminisation des noms de métiers, de grades et de fonctions, fondée par Yvette Roudy, ni d’être membre du jury Femina depuis 1982. Elle revient sur sa vie en 1997 dans ‘Histoire d’une évasion’. Sa vie privée, tout comme sa vie publique, se partage entre le journalisme et la littérature : après avoir été mariée au reporter Georges de Caunes, avec lequel elle a eu deux filles, elle épouse en 1951 l’écrivain Paul Guimard, union de laquelle naîtra encore une fille.

Signataire du manifeste des 343 en 1971, elle s’engage dans la lutte féministe, pour l’avortement et la contraception et contre la misogynie. Ainsi soit-elle, premier essai dénonçant le scandale de l’excision, paraît en 1975 et connaît un succès mondial.

Elle préside la Commission de terminologie pour la féminisation des noms de métier, de 1984 à 1986. Membre du jury du prix Femina depuis 1982, elle mène de front son travail de romancière et d’essayiste. C’est avec pudeur et humour, mais aussi avec une sincérité touchante, parfois insolente, que Benoîte Groult choisit d’aborder, dans La Touche étoile, le délicat sujet de la vieillesse.

 

Et l’ebook ?

Il existe en version commerciale… Mais vous pourrez aussi par exemple le trouver ici : La touche étoile sur Biblioenge.

Farandole de livres, à la PoZ

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