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… vu par Arlette

Labro Philippe ♦ Ma mère, cette inconnue

Ce livre est une enquête que mène Philippe Labro sur les origines de sa mère. Celle-ci, surnommée Netka, refuse en effet de livrer ses souvenirs d’enfance à ses enfants – alors que ceux-ci, Philippe surtout, aimeraient en savoir plus sur leurs origines.

Henriette, de son vrai prénom, est ainsi la fille adultérine d’un riche propriétaire terrien polonais (prénommé Henri) et d’une institutrice française, elle-même fille de ferme et de père inconnu. Après avoir été « déposée » avec son frère aîné Henri, chez une première nourrice, elle sera ensuite retirée puis abandonnée auprès d’une autre.

Comment a- t-elle fait pour se construire malgré tout dans un rôle de femme et de mère aimante? Comment a- t- elle pu survivre à ces multiples abandons? Pourquoi sa propre mère n’a-t-elle pas voulu s’occuper de ses enfants?

Philippe Labro cherche à comprendre en menant sa propre enquête car sa mère, toujours et jusqu’à son souffle, refusera de répondre à ses questions. Devant le silence de sa mère sur son enfance et les circonstances de sa naissance, il doit faire lui-même des recherches afin d’en savoir plus sur cette mère, qui a vécu 99 ans sans donner les détails que ses fils aimeraient connaitre.

Même si certains points resteront inexpliqués, il a su évoquer les évènements essentiels du parcours de sa mère mais également du frère de celle-ci, dont elle était si proche.

Avec « Ma mère, cette inconnue » l’auteur, comme beaucoup d’autres écrivains avant lui, rend hommage à la femme la plus importante, sa mère, Henriette Carisey dite Netka.

L’auteur :

Philippe Labro, né à Montauban le 27 août 1936, est un journaliste français, écrivain, réalisateur, homme de médias, et auteur de chansons.

Ses parents, Jean-François et Henriette Labro, donnent naissance à quatre garçons et trois filles.

Son père est venu de Montauban, dans les années 1920, à Paris où il ouvre un cabinet de conseil juridique et fiscal, et fait fortune. Il y rencontre une jeune fille de seize ans, Henriette Carisey, qui, selon Philippe Labro, fille naturelle d’un noble polonais et d’une institutrice française, a eu une vie romanesque. Il l’épouse six mois après leur rencontre.

Pressentant la Seconde Guerre mondiale, Jean-François Labro décide de retourner au pays, et installe sa famille dans une villa de Montauban. Bien qu’un officier SS de la division Das Reich ait réquisitionné le premier étage de leur maison pour s’y loger, ses parents y cachent des Juifs, notamment la famille de Maurice Bernart.

Le 13 août 2000, le mémorial de Yad Vashem décerne à Jean-François et Henriette Labro le titre de Justes parmi les nations.

En 1948, Jean-François Labro réinstalle sa famille à Paris pour offrir à ses enfants de bonnes écoles, le lycée Janson-de-Sailly pour Philippe qui y montre uniquement des aptitudes pour la littérature. Dans son roman d’apprentissage autobiographique Le Petit Garçon, Philippe Labro met en scène ses souvenirs d’enfance.

À 15 ans, Philippe Labro remporte un concours de journalisme parrainé par Le Figaro et devient rédacteur en chef du Journal des jeunes. Alors qu’il a raté son baccalauréat et doit redoubler, il obtient, à 18 ans, une bourse Zellidja qui lui permet d’étudier à la Washington and la Lee University de Lexington en Virginie. Il en profite pour voyager à travers tous les États-Unis. « Je n’ai pas eu besoin de demander la permission à qui que ce soit, parce que c’était un instinct, qui reposait sur un désir, une curiosité d’Amérique, que j’avais depuis toujours. Elle venait de mes lectures d’enfance, du cinéma, de la libération de la France. Et de ma curiosité du monde, de mon envie de bouger, de partir. Alors bien sûr, j’ai prévenu mes parents et ils ne m’ont pas dit non. Ils ont toujours encouragé ma vocation. C’est une des clés de la vie : si on a une passion, la force et la construction familiales, ça compte. Pour mes parents, c’était un risque, une aventure, un danger, et peut-être un déchirement de me voir partir, mais en même temps c’était : « tu veux le faire, tu le fais ». Alors je suis parti à 17 ans. J’en ai eu 18 sur les routes américaines. Et j’ai vécu une aventure qui a totalement changé ma vie, qui a déterminé ma carrière et peut-être même mon caractère », se confie-t-il à Phosphore.

De ces années de jeunesse, il a tiré deux romans, L’étudiant étranger et Un été dans l’Ouest.

De retour en France deux ans plus tard avec une chevalière aux armes de son université américaine — qui ne quitte jamais son annulaire gauche, il devient reporter à Europe no 1 en 1957 après avoir remporté La Coupe des Reporters, émission de Pierre Laforêt.

Il devient reporter pour le magazine féminin Marie-France en 1958 puis grand reporter de 1959 à 1972 pour France-Soir où il est engagé par son patron Pierre Lazareff, amusé par l’insolence du jeune homme qui lui réclame un poste qui demande normalement de l’expérience.

Il publie son premier roman Un Américain peu tranquille en 1960 sur la vie d’Al Capone grâce à Lazareff et Gordeaux qui a l’idée de lancer une collection L’air du temps reprenant, sous forme de livres, les bandes dessinées verticales de Paul Gordeaux, Le crime ne paie pas et Les Amours célèbres parues pendant 14 ans dans France-Soir.

Enrôlé en 1960 pour la guerre d’Algérie où il est détaché comme journaliste militaire, Philippe Labro reprend deux ans plus tard ses activités de journaliste pour France-Soir. Alors qu’il enregistre un sujet sur le campus de l’université Yale pour 5 colonnes à la une, il apprend l’assassinat de John F. Kennedy le 22 novembre 1963, événement qu’il couvre pour son journal France-Soir pendant trois ans et qu’il relate dans son récit On a tiré sur le Président. Il sera d’ailleurs auditionné par la commission Warren.

De 1964 à 1968, il est coproducteur avec Henri de Turenne de l’émission Caméra Trois sur la deuxième chaîne de l’ORTF. Il est chroniqueur au Journal du dimanche de 1965 à 1972 et à Paris Match de 1971 à 1988 . En 1979, il est rédacteur en chef à RTL. Il travaille également comme journaliste pour TF1 puis pour Antenne 2 de 1981 à 1982 où il anime en alternance avec Bernard Langlois le journal Antenne-2-midi (A2).

Cinéphile, il approche le milieu du cinéma. Ami très proche de Jean-Pierre Melville (il participera au documentaire sur celui-ci intitulé Sous le nom de Melville, et sera présent à ses côtés au moment où Melville est terrassé par un malaise fatal), il se lance dans la réalisation de films influencés par le cinéma américain. Le cinéma reste pour lui une activité seconde quoi qu’importante. Il apparaît, jouant son propre personnage, dans les dernières scènes du film de Jean-Luc Godard, Made in USA et réalise son premier court métrage Deux D : Marie Dubois et Françoise Dorléac en 1966. Il tourne son premier long métrage Tout peut arriver en 1969.

En 1970 et 1971, sa collaboration avec Johnny Hallyday, pour qui il écrit plusieurs chansons, est remarquée. Labro est le premier à écrire les textes d’un album entier pour Hallyday. Par la suite il collabore avec le chanteur de façon épisodique (1974, 1982, (…), 1999). Serge Gainsbourg lui commande des textes pour Lolita Go Home, l’album de Jane Birkin de 1975.

Gérard Lebovici lui propose de réaliser, et à Michel Audiard et Patrick Modiano, d’écrire une adaptation de L’instinct de mort, le livre de Jacques Mesrine.

De 1985 à 2000, il dirige les programmes de RTL, devient vice-président de la station en 1992, vice-PDG d’Ediradio (RTL) en 1996 sur proposition de son président Jacques Rigaud et vice-président du Conseil d’administration en mars 2000.

En 1996, il publie La Traversée, un roman inspiré par son expérience de mort imminente consécutive à un œdème du larynx et une pneumopathie foudroyante qui le laisse, en 1994, six semaines à l’hôpital Cochin dont dix jours dans le service de réanimation à la suite de comas.

Dans son récit Tomber sept fois, se relever huit, il raconte les effets d’une dépression nerveuse qui l’affecte de 1999 à 2001. Il s’en relève et présente, de 2001 à 2006, Ombre et lumière, une série d’entretiens intimistes sur France 3.

Le 31 mars 2005, il lance la chaîne Direct 8 avec Vincent Bolloré. Il est vice-président de Direct 8, tout comme de Direct Matin du même groupe. Il présente le magazine culturel Blog Notes dès le lancement de la chaîne et l’émission de débat Langue de bois s’abstenir depuis 2008 (depuis le 10 octobre 2012 sur D8).

Pendant l’été 2011 puis 2012 il anime sur RTL l’émission Mon RTL à moi chaque dimanche.

À partir de la rentrée 2015, il devient conseiller du nouveau rédacteur en chef d’i-Télé, Guillaume Zeller.

Depuis le 11 avril 2016, il présente sa chronique L’Humeur de Philippe Labro, chaque lundi à 11h15, dans l’émission Le Duo de L’Info présentée par Adrien Borne et Sonia Chironi sur iTELE.

Depuis mars 2017, il anime sur CNews, l’émission hebdomadaire Langue de bois s’abstenir.

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