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… vu par Arlette

Abel Barbara ♦ L’instinct maternel

Richard et Jeanne Tavier jouent, depuis de nombreuses années, la comédie du bonheur parfait dans le milieu huppé qu’ils fréquentent. Pourtant, tout opposait Jeanne et Richard.

Lui, beau et fortuné, poursuit une brillante carrière politique. C’est un politicien ambitieux. Pour cela, son image doit être irréprochable : signes extérieurs de richesse et fréquentations influentes, mais aussi couple parfait, harmonieux, heureux… Il semble y parvenir, mais en coulisses, la réalité est toute autre – haine et violences conjugales morales, verbales et physiques.

 Elle, ancienne hôtesse d’accueil dans une boîte de nuit branchée, et qui s’était fait le serment de quitter cette vie de misère, souffre de cette vie de couple, d’autant plus qu’elle est confinée à la maison. Edwige, la confidente de Jeanne, l’aide de son mieux en lui procurant conseils et tendresse.

Après 20 ans de mariage, elle semble avoir tout oublié de la raison d’être de cette union : un marché conclu avec Richard afin que ce dernier puisse récupérer la première moitié de l’héritage de son père. La deuxième moitié étant associée à une condition supplémentaire : Richard devait avoir une descendance masculine. Malheureusement, cette dernière mission s’est soldée par un échec car ils n’ont jamais pu avoir d’enfant. Jeanne est stérile.

Un soir, Richard, qui s’est petit à petit désintéressé de Jeanne, lui annonce qu’il veut la quitter, en  lui rappelant les termes de leur accord. Alors de colère, elle le pousse dans l’escalier. Elle débarque chez Edwige et lui annonce que Richard s’est rompu le cou en tombant dans l’escalier. Cette dernière n’est pas dupe mais couvre son amie en l’assurant de son silence.

À l’ouverture du testament, le notaire annonce à la veuve que Richard avait récemment modifié son testament en faveur de sa jeune maîtresse portugaise enceinte, Suzanna Da Costa et qu’il lui lègue sa fortune. Il reste bien une moitié de l’héritage du père de Richard qui aurait dû lui revenir. Si seulement elle avait eu un descendant mâle comme le spécifiait le testament de M. Tavier senior. Dépit, colère, haine, Jeanne transforme son ressentiment en une boule de fiel qui lui fait perdre la raison. Une idée folle surgit alors dans son esprit malade: kidnapper la jeune femme et s’approprier son bébé. Elle sera prête à tout pour y parvenir. Décidée à retrouver la femme qui a hérité à sa place, elle a bien l’intention de la supprimer.

Pour son premier roman, Barbara Abel frappe fort. Si fort qu’elle a obtenu le prix du roman policier au festival 2002 de Cognac. C’est sans doute la première fois qu’un thriller psychologique met en scène l’enlèvement d’une femme enceinte dans le but de s’approprier l’enfant et aborde de manière aussi féroce la frustration maternelle.

 

 

L’auteur :

Barbara Abel, née le 3 décembre 1969 à Bruxelles, est une auteure belge de roman policier. Elle a collaboré à l’émission « Cinquante Degrés Nord » diffusée sur Arte Belgique et la RTBF.

À 15 ans, Barbara Abel suit des cours de théâtre à l’Académie d’Etterbeek (Belgique). Elle étudie ensuite à l’Université libre de Bruxelles et y obtient une licence en philologie romane, puis suit les cours d’interprétation du Passage à Paris.

Elle exerce un certain temps le métier de comédienne et participe à des spectacles de rue.

Avec son compagnon Gérard Goffaux, elle écrit sa première pièce de théâtre à 23 ans, « L’Esquimau qui jardinait », montée sur des scènes bruxelloises et au Festival de théâtre de Spa (Belgique).

Après avoir publié quelques textes en revues, en 2002 son premier roman L’instinct maternel, est lauréat du Prix du roman policier de Cognac avant d’être sélectionnée par le jury du Prix du Roman d’Aventure pour Un bel âge pour mourir.

Ses récits de suspense évoquent souvent des milieux familiaux étouffants où germent délits et folie.

Elle assure également des chroniques culturelles diffusées sur Arte Belgique. Elle a collaboré à l’émission « Cinquante Degrés Nord » diffusée sur Arte Belgique et la RTBF.

Son roman Un bel âge pour mourir, paru en 2003, a été adapté pour France 2 avec Marie-France Pisier et Émilie Dequenne dans les rôles principaux.

S’ensuivent « Duelle » en 2005, « La Mort en écho » en 2006, « Illustre Inconnu » en 2007, « Le Bonheur sur ordonnance » en 2009, « La Brûlure du chocolat «  en 2010, « Derrière la haine » en 2012 – Prix des lycéens de littérature belge 2015, « Après la fin » en 2013 (qui est la suite de Derrière la haine) et « L’innocence des bourreaux » en 2015.

Aujourd’hui, ses romans sont traduits en allemand, en espagnol et en russe…

Elle vit à Bruxelles avec son mari Gérard Goffaux et ses deux enfants. Elle est membre de la Ligue de l’Imaginaire.

Œuvre :

Romans

  • L’Instinct maternel, 2002
  • Un bel âge pour mourir, 2003
  • Duelle, 2005
  • La Mort en écho, 2006
  • Illustre Inconnu, 2007
  • Le Bonheur sur ordonnance, 2009
  • La Brûlure du chocolat, 2010
  • Derrière la haine, 2012
  • Après la fin, 2013
  • L’Innocence des bourreaux, 2015

Littérature d’enfance et de jeunesse

Série Jennifer

  • Je vous salue Jennifer, tome 1, 2008 (en collaboration avec Gérard Goffaux)
  • Je vous salue Jennifer, tome 2, 2010 (en collaboration avec Gérard Goffaux)

 

Prix et récompenses

  • Prix du roman policier du festival de Cognac 2002 pour L’Instinct maternel
  • Prix des lycéens de littérature belge 2015 pour Derrière la haine
  • Prix du Polar Découverte Les Petits Mots des Libraires pour L’innocence des bourreaux

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