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… vu par Arlette

Vargas Fred ♦ Temps glaciaires

Temps glaciairesLe commissaire Adamsberg est de retour, avec toute sa fine équipe. Une série de suicides maquillés va les emmener en Islande et pendant la révolution française, sur les traces d’un tueur aussi diabolique que méthodique.

Une dame âgée du 15ème arrondissement de Paris est retrouvée morte chez elle, noyée dans sa baignoire. Tout laisse penser à un suicide. On continue avec une seconde mort plus violente : un riche homme d’affaire campagnard, la cervelle brûlée par sa propre arme à feu.

Le lien entre ces deux morts en apparence volontaires ? : Un curieux symbole tracé près des cadavres et un voyage effectué en Islande une décennie plus tôt durant lequel les deux victimes se seraient brièvement côtoyées – voyage qui se serait terminé dans de tragiques et mystérieuses circonstances.

Appelés à l’aide par un collègue un peu largué, le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg et sa brigade se penchent sur l’affaire.

C’est le départ d’une enquête qui va mener Adamsberg et ses hommes dans « Le Creux », coin perdu des Yvelines, mais aussi en Islande, sur un bout de roche maudit nommé « L’île aux Renards » et leur faire remonter le temps, à l’époque de la Révolution, et des séances de l’Assemblée, animées par le dangereux, l’énigmatique Robespierre, alors que les morts se succèdent.

Après quatre ans d’absence, Vargas publie en 2015 son 13ème roman policier, Temps glaciaires, fort réussi. Il s’agit du dixième récit mettant en scène le personnage du commissaire Jean-Baptiste Adamsberg.

Dès les premières lignes, on est rassuré, ils sont là : Adamsberg, Danglard, Retancourt et les autres, l’auteur n’a pas changé une équipe qui gagne. Pas d’angoisse, pas de doute, le plaisir sera au rendez-vous, et c’est parti pour une nouvelle aventure. On est ravi de retrouver le nonchalant Adamsberg, sa douceur liquide, sa voix basse aux vertus narcotiques et ses dessins griffonnés dans les marges de ses carnets de flic. Ravi également de retrouver le commandant Danglard à la science infinie, le lettré, l’ésotérique, le fou d’histoire, papa poule hyper mnésique porté sur la dive bouteille, ainsi que tous les membres de l’équipe gentiment désaxée du commissariat du 5ème arrondissement – Veyrenc le versificateur pyrénéen compulsif à la chevelure flamboyante – Retancourt le char d’assaut vivant qui vaut cinq agents de sécurité et grande déesse vénérée de la brigade – Mordent l’amateur de contes de fées – Vaisenet ichtyologue et ornithologue – Mercadet l’hypersomniaque – Noël le flic con et caractériel…

L’auteur :

Fred VargasFred Vargas, de son vrai nom Frédérique Audoin-Rouzeau, née le 7 juin 1957 à Paris, est une écrivaine et archéozoologue médiéviste française. Elle est connue pour ses romans policiers mettant en scène, pour la plupart, le commissaire Adamsberg. Ses livres ont eu beaucoup de succès et ont été adaptés au cinéma et à la télévision.

Fred Vargas est la fille de l’écrivain Philippe Audoin et d’une ingénieure chimiste. Son frère est l’historien Stéphane Audoin-Rouzeau et sa sœur jumelle la peintre Jo Vargas.

Elle fait ses études secondaires au lycée Molière à Paris et est titulaire d’un doctorat en histoire sur la peste au Moyen Âge. Passionnée d’archéologie, pendant toute sa scolarité, elle ne cesse d’effectuer des fouilles. Elle suit des études d’histoire, s’intéresse tout d’abord à la Préhistoire puis choisit d’orienter son parcours vers le Moyen-Age.

Elle travaille un temps comme chercheuse au CNRS. Elle est spécialiste d’archéozoologie. Elle travaille également sur des chantiers de fouilles archéologiques, notamment rue de Lutèce (face au Palais de Justice) à Paris et au monastère de La Charité-sur-Loire.

Fred Vargas écrit son premier roman policier, Les Jeux de l’amour et de la mort, au milieu des années 1980 en parallèle à son travail sur un chantier archéologique dans la Nièvre. Cela lui permet de gagner le prix du premier roman du festival de Cognac et de publier ce roman dans la collection Le Masque. Elle choisit le pseudonyme Fred Vargas, à partir de celui de sa sœur jumelle Joëlle, peintre contemporaine connue sous le nom de Jo Vargas, hommage à Maria Vargas, personnage joué par l’actrice Ava Gardner dans le film « La Comtesse aux pieds nus ».

Depuis, elle publie à un rythme soutenu une quinzaine de romans, des nouvelles et deux bandes dessinées en collaboration avec Edmond Baudoin.

Elle fait de son frère Stéphane Audoin-Rouzeau le personnage d’un de ses romans.

Depuis que le Figaro publie la liste des dix romanciers ayant le plus vendu (toutes éditions confondues) sur une année, Fred Vargas fait régulièrement partie du classement.

À partir de 2004, Fred Vargas s’engage très activement dans la campagne qui réunit nombre de politiciens et d’intellectuels de gauche et d’extrême gauche françaises protestant contre l’extradition de l’ancien activiste italien d’extrême gauche Cesare Battisti condamné pour quatre meurtres dans la péninsule. Elle enquête pendant sept ans sur ce cas.

La principale série de Fred Vargas est celle du commissaire Jean-Baptiste Adamsberg.

Fred Vargas a aussi publié, avant les années 2000, plusieurs romans sans ce personnage. Elle a écrit quelques textes non-narratifs et a collaboré plusieurs fois avec le dessinateur Edmond Baudoin, pour des bandes dessinées et des recueils de nouvelles illustrés.

Parmi les caractéristiques du style de Vargas, on trouve une attention importante portée aux personnages et intrigues secondaires et aux dialogues, ainsi qu’une forte présence des légendes et de l’Histoire. Ses romans font aussi la part belle à l’humour et la poésie.

Personnages principaux:

  • Jean-Baptiste Adamsberg: personnage principal de la plupart des romans, commissaire flâneur et flegmatique, dépourvu de véritable méthode d’investigation.
  • Adrien Danglard : capitaine – puis commandant – méthodique au savoir immense, adjoint du précédent ; divorcé, père de cinq enfants qu’il élève seul, et grand consommateur de vin blanc et de bière.
  • Camille Forestier : musicienne-plombier, elle a une relation mouvementée avec le commissaire Adamsberg. Surnommée « la petite chérie » lors de ses premières apparitions. Elle aura un enfant du commissaire, nommé Thomas dit Tom.
  • Violette Retancourt : lieutenante appréciée d’Adamsberg. Mieux vaut ne pas se fier à sa forte corpulence, elle peut « tout » faire et est surnommée la « déesse » par le commissaire.
  • Veyrenc : lieutenant, Béarnais comme Adamsberg. Parle en alexandrin.
  • Estalère : brigadier dont les yeux verts sont en permanence écarquillés. Protégé par Adamsberg mais considéré comme idiot par le reste de la Brigade. Il adule à la fois le commissaire et Retancourt.
  • Froissy : appartient à la Brigade. Obsédée par la nourriture (elle en cache partout).
  • Armel Louvois dit Zerk : premier fils d’Adamsberg (apparaît dans « Un lieu incertain» et dans « L’Armée furieuse » et « Temps glaciaires »).
  • Marc Vandoosler, dit « Saint-Marc » : homme de ménage le jour, médiéviste la nuit. Adore porter de lourdes bagues en argent.
  • Lucien Devernois, dit « Saint-Luc » : historien spécialiste de la Grande Guerre. Il utilise beaucoup d’expressions de cette guerre. Inspiré du frère de Fred Vargas, ce personnage à la mèche noire en bataille dans Debout les morts a fait dire à Stéphane Audoin-Rouzeau: « Lucien Devernois, c’est bien moi ».
  • Mathias Delamarre, dit « Saint-Mathieu » : archéologue spécialiste de la Préhistoire. Il se balade souvent en sandales et rarement habillé décemment.
  • Armand Vandoosler, dit « Vandoosler le Vieux » : ancien flic assez âgé, épicurien et fantasque, oncle et parrain de Marc.

Les trois historiens « sanctifiés », surnommés « Les Évangélistes », vivent dans la même maison, « La Baraque Pourrie » avec Armand Vandoosler. Chaque habitant occupe un étage entier, déterminé en fonction de l’époque étudiée. Mathias s’est ainsi installé au premier étage, Marc au second, Lucien au troisième, et Armand au quatrième (pour respecter l’ordre chronologique et non pas par irrespect envers le vieux monsieur).

  • Joss Le Guern : ancien marin devenu crieur, grossier, brutal et je-m’en-foutiste.
  • Ludwig Kehlweiler : dit l’allemand, ancien flic, possède un réseau national d’indicateurs et un crapaud nommé Bufo.
  • La Boule : le chat du commissariat (première apparition dans Pars vite et reviens tard), grosse boule de poil qui ne connaît que Danglard et Retancourt.

Série Commissaire Jean-Baptiste Adamsberg

  • L’Homme aux cercles bleus (1991) – Prix du festival de Saint-Nazaire 1992.
  • L’Homme à l’envers (1999) – Grand prix du roman noir de Cognac 2000, Prix mystère de la critique 2000.
  • Pars vite et reviens tard (2001) – Prix des libraires 2002, Prix des lectrices ELLE 2002, Deutscher Krimipreis.
  • Sous les vents de Neptune (2004)
  • Dans les bois éternels (2006)
  • Un lieu incertain (2008)
  • L’Armée furieuse (2011)
  • Temps glaciaires (2015) – Prix Landerneau polar 2015

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