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Grissom Kathleen ♦ La colline aux esclaves

La colline aux esclavesGrand fresque historique et tragique, « La colline aux esclaves » nous emmène dans l’Amérique de la fin du XVIIIème siècle, qu’on découvre au fil des pages, à travers les yeux de Lavinia et de sa mère adoptive, Belle.

On pense évidemment à « Autant en emporte le vent », mais cette fois c’est à travers le regard des esclaves, moins futile et presqu’aussi intense.

À 6 ans, Lavinia, irlandaise d’origine, rousse à tâche de rousseur, perd ses parents sur le bateau qui les emmenait aux États-Unis. Devenue la propriété du capitaine du navire James Pyke, ainsi que son frère qui a été vendu comme esclave par le capitaine, elle est envoyée sur sa plantation de tabac à Tall Oaks près de Philadelphie, et placée sous la responsabilité d’une jeune métisse, Belle, cuisinière du domaine, en vue de devenir servante. Lavinia, devenue amnésique, se retrouve à vivre sur les terres des Pike, dans la dépendance, lieu un peu intermédiaire, située entre la grande maison des blancs et les cases des noirs, liée par un contrat dont elle ne comprendra jamais vraiment le sens.

Mais c’est Marna Mae, une femme généreuse et courageuse, et son mari Papa George, qui prendra la fillette sous son aile et l’élèvera comme ses deux petites filles Beattie et Fanny. Car Belle a bien d’autres soucis : cachant le secret de ses origines (fille du capitaine), elle vit sans cesse sous la menace de la maîtresse du domaine, Madame Martha, la femme du capitaine dépendante au laudanum (somnifère à base d’opium).

Fascinée par la vie des habitants de la grande maison qu’elle sert, elle va rapidement s’attacher à sa famille d’adoption, des esclaves, et en particulier à Belle, la fille naturelle du capitaine.

Enfant blanche élevée par des esclaves noirs, Lavinia grandit, perpétuellement déchirée entre deux mondes, celui de ceux qu’elle appelle sa famille : Belle, qui l’élève comme sa fille, Mamma Maé et Papa Gorge, et celui des habitants de la « Grande Maison », comme Mme Martha, la femme du capitaine dépendante au laudanum (somnifère à base d’opium), ou que de ses deux enfants dont l’ainé Marshall commence à effrayer tout le monde sur la plantation et qui la considèrent comme faisant partie de leur caste.

Ecartelée entre deux mondes, témoin des crimes incessants commis envers les esclaves, Lavinia parviendra-t-elle à trouver sa place ? Car si la fillette fait de la communauté noire sa famille, sa couleur de peau lui réserve une autre destinée.

En grandissant, elle devient une beauté et attire l’attention du fils de la famille, Marshall. Installée dans la grande maison, elle ne peut oublier ceux qui furent plus que des amis pour elle quand elle était seule et perdue : Belle, Mama Mae, Papa George, Fanny et Beattie sont sa première famille. Lavinia est donc tiraillée entre « La colline aux esclaves » et la maison des maîtres, et elle est prise dans le tourbillon des mensonges, des secrets et des drames qui frappent les deux familles.

L’auteur :

Kathleen GrissomKathleen Grissom, née Kathleen Doepker le 1er janvier 1952, a grandi à Annaheim, en Saskatchewan, un hameau sur les plaines du Canada où elle est née.

Bien qu’elle ait vécu dans une petite communauté catholique romaine soudée, elle a eu la chance d’avoir des parents qui étaient ouverts aux autres religions et cultures. Puisque la télévision n’était pas un luxe qu’ils possédaient dans leur maison, les livres étaient les fenêtres qui ont élargi son monde.

Tout au long de ses années de lycée, elle eut Simon Lizee, un poète de mérite, pour professeur. Il leur a enseigné la littérature et c‘est lui qui l’a encouragée à écrire.

Après ses études à l’école secondaire, elle avait quatre choix : se marier, devenir secrétaire, devenir enseignante, ou devenir une infirmière, ce qui a été son choix. Après avoir obtenu son diplôme de l’école de soins infirmiers, elle a quitté Annaheim pour Montréal et a travaillé à l’Hôpital Royal Vic.

Finalement, elle s’est mariée et est venue aux États-Unis. Elle a continué à lire et à écrire et a souvent envoyé son travail à M. Lizee en Saskatchewan, qui a pris le temps de continuer de la guider.

Ce n’est qu’après avoir donné naissance à sa fille Erin, qu’elle a finalement eu assez de courage pour présenter une histoire courte à Myrna Blyth, qui était à cette époque un éditeur au Family Circle. Malheureusement son manuscrit lui fut renvoyé avec une belle lettre de rejet, lui disant que cette histoire n’était pas de celles qu’elle pouvait utiliser, mais qu’elle pourrait lui en envoyer d’autres. Ce qu’elle ne fit jamais.

Elle a divorcé, s’est remariée et a déménagé à Manhattan où elle a travaillé dans une entreprise de graphisme tout en étant inscrite dans diverses classes d’écriture créative.

Au bout de quatre ans de vie à Manhattan, Charles son mari et elle ont décidé d’aller vivre dans une petite ferme du New Jersey.

Lorsque le nombre de leurs animaux a augmenté pour inclure vingt-cinq chèvres cachemire, deux chevaux, trois chiens et deux chats, ils ont décidé qu’il était temps de déménager dans une plus grande ferme en Virginie rurale. Ils ont fait l’acquisition d’une grande maison en brique de 1830 qui a servi jadis de relais de diligences.

Malheureusement la mutation de son mari n’a pas eu lieu tout de suite. Il ne la rejoignait que le week end et elle dut gérer seule la ferme. Ce qui ne fut pas un moment très agréable pour elle.

C’est à ce moment-là qu’elle a commencé à écrire pour la revue « L’expérience ». Elle a rejoint le groupe d’écrivains de la Société Littéraire du Piémont et Eléanor Dolan, une poète très douée, a généreusement accepté de la guider dans son écriture.

Dans les années qui ont suivi, avec son mari Charles et l’aide d’artisans locaux, ils ont ouvert une herboristerie, un salon de thé et une boutique de cadeaux. Et elle s’est alors mise à la recherche de l’histoire de leur maison et de la terre qui l’entourait.

La Colline aux esclaves est son premier roman. Best-seller du New York Times (+ de 500 000 exemplaires vendus) pendant 20 semaines, il est aujourd’hui traduit dans 14 pays.

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