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Ovaldé Véronique ♦ Ce que je sais de Véra Candida

ce que je sais de Véra Candida« Quand on lui apprend qu’elle va mourir dans six mois, Véra Candida abandonne tout pour retourner à Vatapuna. »

Quelque part dans une petite île imaginaire d’Amérique du Sud de Vatapuna, dans un temps indéfini qu’on croirait volontiers hors du temps, trois femmes d’une même lignée, véritables amazones – dans une interview, l’auteur déclare d’ailleurs qu’à l’origine son roman s’intitulait « Vies amazones » – semblent promises au même destin : enfanter une fille et ne pouvoir jamais révéler le nom du père.

Elles se nomment Rose Bustamente (la plus jolie fille de Vatapuna), Violette et Vera Candida. Elles sont toutes éprises de liberté mais enclines à la mélancolie, téméraires mais sujettes aux fatalités propres à leur sexe.

Chacune à sa manière se bat pour faire honneur à ce qu’elles sont : des mères affranchies, bien décidées à se choisir elles mêmes leur destin.

Parmi elles, seule Vera Candida ose penser qu’un destin, cela se brise. Elle fuit l’île de Vatapuna dès sa quinzième année et part pour Lahomeria, où elle rêve d’une vie sans passé. Un certain Itxaga, journaliste à L’Indépendant, va grandement bouleverser cet espoir.

Pourtant tout avait (presque) commencé comme dans un conte de fées pour Rose Bustamente, la grand-mère maternelle de Vera Candida. Cette ancienne prostituée devenue pêcheuse de poissons volants habitait tranquillement une petite cabane sur la plage lorsqu’elle rencontra Jeronimo qui l’enleva dans son château en haut d’une colline… enfin, plutôt une villa… et une villa décrépite ! Car cet homme n’était pas un prince charmant mais plutôt un flambeur doublé d’un goujat – et bien plus encore – qui ne s’occupa point de sa belle lorsque celle-ci mit au monde sa fille, Violette. De retour dans sa petite cabane, Rose Bustamente la magnifique éleva donc seule Violette, laquelle eut une vie aussi courte que dissipée et lui laissa une petite-fille à chérir, Véra Candida…

Pour essayer de briser ce destin familial chaotique, la jeune Véra Candida va, elle, décider de quitter – à quinze ans seulement, et enceinte aussi ! – l’île de Vatapuna, un endroit apparemment paradisiaque mais où il ne fait pas bon vivre pour ces femmes.

Son départ de Vatapuna lui permettra de rejeter ce sort, d’apprendre à vivre, d’apprendre à aimer, petit à petit, d’abord sa propre fille, puis Itxaga, l’amant qui la réconciliera avec les hommes ou avec l’amour tout court. Avec elle-même, aussi. Mais dans la ville de Lahomeria, arrivera-t-elle à conjurer le mauvais sort ?

L’auteur :

  Née en 1972 au Perreux-sur-Marne, Véronique Ovaldé est une écrivaine à l’imaginaire particulièrement fertile.

 Après le bac, elle entre à l’école Estienne à Paris (Ecole Supérieure des Arts et industries graphiques) où elle passe un BTS édition, une façon comme une autre d’entrer dans le milieu littéraire pour celle qui n’a pas eu la chance de naître au sein de ce cercle très fermé. Elle reprend ensuite ses études et se lance dans des études de lettres par correspondance, alors qu’elle travaille comme chef de fabrication et publie en 2000 un premier roman, « Le Sommeil des poissons », aux éditions du Seuil.

 En 2002, paraît « Toutes choses scintillant » aux éditions L’Ampoule, une deuxième œuvre remarquée.

 L’année suivante, elle signe chez Actes Sud « Les hommes en général me plaisent beaucoup ». Suivent « Déloger l’animal », l’un des romans incontournables de la rentrée littéraire 2005.

 Interrogée sur ce roman, un peu différent du courant littéraire du moment (ce roman n’est pas vraiment dans l’air du temps, dans la vie germanopratine = de saint Germain des prés), elle répond que ce qu’elle écrit est toujours un peu décalé par rapport au champ romanesque contemporain, principalement en raison de l’univers imaginaire et symbolique du roman.

 En 2006, elle publie « La très petite Zébuline », un livre jeunesse avec l’illustratrice Joëlle Jolivet, toujours chez Actes Sud.

 Dans son roman à la fois sombre et merveilleux « Et mon coeur transparent » aux Éditions de l’Olivier, publié en 2007, Véronique Ovaldé réussit une nouvelle fois à créer un univers singulier et reçoit le Prix France Culture/Télérama.

 En 2009, elle publie son septième roman au sein de la même maison d’édition : « Ce que je sais de Vera Candida », qui devient un nouveau succès. Il reçoit le prix Renaudot des lycéens, le prix France Télévisions et le Grand prix des lectrices de Elle.

Après le recueil de nouvelles « La Salle De Bains Du Titanic » (J’ai Lu), Véronique Ovaldé revient en 2011 avec « Des vies d’oiseaux » (Éditions de l’Olivier).

Ses ouvrages connaissent un succès grandissant et, depuis le début de sa carrière littéraire elle bénéficie d’une reconnaissance de la librairie et de la critique. Ses romans sont traduits dans de nombreuses langues (italien, espagnol, allemand, roumain, portugais, anglais, coréen, chinois, finnois, etc.).

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