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… vu par Arlette

Ono-Dit-Biot Christophe ♦ Plonger

PlongerUn couple se défait, une histoire se termine, et pour César l’homme abandonné au pied de la pyramide du Louvre, c’est pourtant le choix de se « Plonger » à corps perdu dans la recherche de Paz mystérieusement disparue dans un pays lointain qui ne sera pas cité immédiatement.

Elle est partie il y a plusieurs mois, pour une destination inconnue, le laissant seul avec leur petit garçon. Elle était artiste, solaire, inquiète, incroyablement douée. Elle étouffait en Europe.

Avec pour tout compagnon, un appareil photo en main, elle abandonne un jour foyer, mari et leur petit garçon Hector pour s’en aller parcourir le monde.

Meurtre ? Suicide ? Accident ? Elle a été retrouvée comme ça. Nue et morte, sur une plage, près des vagues, vraisemblablement noyée. Avec le sel qui faisait des cristaux sur sa peau.

Pour son fils, à qui il doit la vérité sur sa mère espagnole qu’il a passionnément aimée, il remonte le fil de leur amour – leur rencontre d’une photographe et d’un journaliste, les débuts puis l’ascension de Paz dans le monde de l’art, la naissance de l’enfant – et essaie d’élucider les raisons qui ont précipité sa fin.

Tout tourne autour de l’amour : l’amour d’un homme pour une femme qui lui échappe, l’amour d’une femme pour un homme qui fait obstacle à sa liberté, et puis l’amour d’un homme pour son fils, inhabituel en littérature, et terriblement touchant. Le fils de Christophe Ono-dit-Biot s’appelle aussi Hector et le roman lui est dédié.

De son écriture sublime, Christophe Ono-Dit-Biot nous immerge littéralement dans cette histoire où s’entremêlent l’art et l’amour, tout en brossant le portrait du monde actuel et ses dérives.

Tous ceux qui le connaissent retrouveront dans ce livre, les passions grecques et les obsessions galeristes de Christophe Ono-dit-Biot. Sa fascination pour tout ce qui brille ou pour les grands textes et les vestiges de l’Antiquité, enfouis sous les pelletées de l’Histoire et aussi son amour de la mer. Ono-dit-Biot a toujours été un fou des requins, ces prédateurs débiles, quitte à faire rire à ses dépens, comme d’autres qui se croient plus malins sont obsédés des oliviers ou des tomates. Le requin est l’autre héros de ce roman et on vous laisse imaginer le sens de la métaphore : il rôde toujours.

L’auteur :

JOURNEES EUROPEENNES DES LETTRES ET MANUSCRITSChristophe Ono-dit-Biot (parfois abrégé CODB) est un journaliste et écrivain français. Il est directeur adjoint de la rédaction de l’hebdomadaire Le Point, dont il est notamment responsable des pages « Culture ». Comme écrivain, il est l’auteur de cinq romans.

Il intervient dans La Matinale de Canal+, où il interroge une personnalité dans le cadre d’une rencontre intitulée « La Promesse de l’Aube ». Il tient aussi une chronique littéraire hebdomadaire sur France Info. Il participe à l’émission politique de BFM TV, BFM 2012, animée par Olivier Mazerolle, et participe en 2011-2012 à l’émission Avant-premières, présentée par Élisabeth Tchoungui, sur France 2 puis rejoint France Culture à la rentrée 2014.

 

Né au Havre le 24 janvier 1975, Christophe Ono-dit-Biot passe sa jeunesse sur la côte normande.

Après une hypokhâgne et une khâgne à Paris au lycée Janson-de-Sailly, il poursuit des études littéraires dédiées aux écrivains de la fin du XIXe siècle, dits « décadents », auxquels il consacre un DEA de littérature comparée.

En 1995, parallèlement à ses études, il se retrouve dans le milieu de l’Internet qui se développe en France.

Il travaille pour une entreprise anglaise qui le charge de créer des sites destinés à monter les potentialités de ce nouveau média. Il publie quotidiennement sur Internet, en 1995, son journal intime, Le Journal de l’énervé, récit de ses jours et de ses nuits et « blog » avant l’heure. Frédéric Taddéï le repère et lui consacre un reportage dans l’émission Nulle part ailleurs, sur Canal+, tourné dans sa chambre d’étudiant. Le Figaro consacre sa dernière page à cette expérience alors inédite (« Ma vie en ligne au jour le jour »).

En 1996, il publie son premier texte « Pour une fin de siècle plus énervée » dans la revue NRV fondée par Frédéric Beigbeder, dans laquelle signent Michel Houellebecq, Virginie Despentes, et le sous-commandant Marcos. Puis, dans la même revue, il publie le récit du voyage à Cuba qui servira de matrice à son premier roman, « Désagrégé(e »).

Après avoir obtenu l’agrégation de lettres modernes, il est nommé professeur de français en banlieue parisienne et travaille dans une agence de publicité.

En 2000, il publie chez Plon son premier roman « Désagrégé(e) », prix La Rochefoucauld, racontant l’aventure d’un jeune homme recalé à une place près à l’agrégation et qui, placé sur la liste d’attente du concours, envisage de supprimer son meilleur ami – qui lui a été reçu – au cours d’un voyage mouvementé à Cuba. Les droits d’adaptation sont achetés par le cinéma. À la suite de ce roman, Christophe Ono-dit-Biot commence à collaborer au magazine ELLE. Il publie plusieurs reportages, sur la jeunesse libanaise après la guerre ou les artistes chinois du « political pop art » (Sui Jianguo, Yue Minjun, Zhang Xiaogang).

En 2002, il publie chez Plon son deuxième roman « Interdit à toute femme et à toute femelle », dont l’action se déroule dans une péninsule grecque peuplée d’ermites où il séjourne régulièrement, de 2000 à 2002. Ce roman, dont le titre est emprunté au règlement de cette république monastique chrétienne orthodoxe interdite aux femmes et aux femelles depuis le XIe siècle, raconte la plongée d’un jeune homme parti à la recherche de son meilleur ami, dans un univers à la pureté dangereuse, entre monastères byzantins, recherche de l’absolu et crise mystique de l’occident post 11 Septembre.

Cette même année, il commence à collaborer au Point, qui le charge de plusieurs reportages. Entre autres, il couvre le quintuple meurtre du Grand-Bornand, suit Nicolas Sarkozy, alors ministre, à New York et Washington et interviewe à Kaboul un jeune DJ menacé de mort par les Talibans et qui émet une radio rock depuis la cave où il se terre. Il commence à se rendre en Birmanie, où il enquête sur le trafic de rubis et de métamphétamines, ainsi que sur la junte militaire. En décembre 2004, il est envoyé à Phuket et Khao Lak, en Thaïlande, que le tsunami vient de dévaster.

En 2004, il publie chez Plon/Pocket son troisième roman « Génération spontanée », qui obtient le prix de la Vocation décerné par la Fondation Marcel Bleustein-Blanchet. Satire de l’imposture contemporaine et de l’autopromotion érigée en système, Génération spontanée raconte, avec en toile de fond le monde de l’édition et la télé-réalité, comment deux jeunes gens prêts à tout récrivent un manuscrit de la fin du XIXe siècle et deviennent, pour quelques mois, les stars de Paris avant de précipiter leur chute.

En 2005, il intègre le service politique du Point, comme Grand Reporter. À ce titre il couvre la campagne présidentielle de 2007.

En 2007, il publie « Birmane », roman conçu comme un hommage à la Birmanie, « enfer beau » qui le hante mais oublié du monde. Birmane raconte comment César, un jeune homme décidé à changer le cours de sa vie, part pour décrocher l’interview du dernier seigneur de l’opium, Khun Sa, et voit tous ses repères voler en éclats dans ce pays aussi oppressant que fascinant. De la jeunesse dorée de Rangoon aux villes casinos du Triangle d’or, des médecins humanitaires illuminés aux ethnies oubliées de la vallée des Rubis, Birmane est l’itinéraire romanesque d’un héros de notre temps en même temps qu’une découverte en profondeur d’un pays qui souffre alors dans l’ignorance générale. Ce livre est sorti quelques semaines avant le soulèvement des bonzes réprimé par la junte birmane. En novembre 2007, Birmane reçoit le prix Interallié, que l’auteur dédie immédiatement au peuple birman.

Christophe Ono-dit-Biot signe plusieurs tribunes à la une du Monde et de Libération, et se rend à l’Élysée avec une délégation d’écrivains dont Bernard-Henri Lévy, Pascal Bruckner, et André Glucksmann, pour demander au président de la République qui s’apprête à partir en Chine, d’intervenir auprès de Pékin en faveur des prisonniers politiques et notamment d’Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix 1991.

En août 2007, Christophe Ono-dit-Biot est nommé par Franz-Olivier Giesbert rédacteur en chef du service culture du Point. Il collabore à plusieurs émissions de télévision, comme En aparté sur Canal+ et Bateau Livre sur France 5. Il participe aussi à plusieurs émissions de radio, notamment sur Europe1.

En 2009, il écrit et présente pour France 2 le documentaire Cannes confidentiel, tourné et diffusé pendant le Festival de Cannes 2009. Il y suit acteurs, réalisateurs, producteurs, distributeurs, afin de dresser un état des lieux du cinéma contemporain. En septembre 2009, il intègre l’équipe de La Matinale de Canal+, dans laquelle il assure la chronique culture.

En janvier 2010, il est nommé directeur adjoint de la rédaction du Point. Il tient une chronique littéraire sur France Info et poursuit dans La Matinale où il a sa propre interview, « La Promesse de l’aube » en hommage à Romain Gary, où il reçoit personnalités du monde culturel, médiatique ou politique, comme Jacques Perrin, Moebius, Eminem ou Laurent Fabius.

En octobre 2011, il publie, chez Flammarion, Ciels d’orage, un livre d’entretiens avec l’auteur-dessinateur et cinéaste Enki Bilal.

De septembre 2011 à juin 2012, il est chroniqueur dans l’émission hebdomadaire Avant-premières présentée par Élisabeth Tchoungui sur France 2.

En 2013, il publie son quatrième roman : « Plonger ». Grand Prix du Roman de l’Académie Française 2013. « Plonger » a aussi reçu le Grand prix du roman 2014 de l’Académie française.

À partir de septembre 2014, il reprend les émissions littéraires d’Augustin Trapenard Le Carnet d’or et Le Carnet du libraire sur France Culture.

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