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… vu par Arlette

Pancol Katherine ♦ Muchachas -1

MuchachasPremier opus d’une nouvelle saga qui met en scène des personnages principalement féminins. Un tome 2 sortira en avril et un troisième en juin.

« Muchachas », qui signifie « les filles » en espagnol, raconte les histoires entrecroisées de femmes modernes en prise avec le travail, les responsabilités de tous ordres et bien sûr l’amour.

L’étincelle de départ de Muchachas, Katherine Pancol l’a trouvée en juin 2010 lors d’une rencontre furtive. Attablée dans un café de Plaisance-du-Gers, elle voit un homme frapper sa femme enceinte devant leurs deux garçons. Quand l’écrivain rejoint la femme aux toilettes, l’homme lui intime l’ordre de dégager sous peine de dérouiller son épouse.  »J’ai essayé en vain de la retrouver, raconte-t-elle. Je n’en ai pas dormi pendant des jours. A force de tourner cela dans ma tête, j’ai décidé d’en faire un livre. »

 Les filles sont partout dans ce roman. Elles mènent la danse. De New York à Paris, de la Bourgogne à Londres ou à Miami. Des filles qui inventent, s’enflamment, aiment. Des filles qui se battent pour la vie. Et les hommes ? Ils sont là aussi. Mais ce sont les muchachas qui dansent, dansent, dansent. Elles font voler les destins en éclats. Et ça n’en finit pas !

Si ce n’est pas, à proprement parlé, une suite de sa trilogie, vous retrouverez néanmoins certains des personnages des yeux jaunes des crocodiles et le même type d’ambiance légère et réaliste dans Muchachas, On prendra des nouvelles d’Hortense et Joséphine. On découvrira aussi de nouvelles héroïnes aux passés encore plus bouleversants, plus intenses mais aussi plus tristes.

Car ici, on plonge surtout dans un réalisme rural assez lourd. On y découvre Stella et sa mère Léonie qui survivent, à Saint-Chaland, entre les mains de Ray, l’homme de la maison dont son métier de pompier le hisse au rang de héros. Mais, cette façade extérieure cache une vie de famille terrible : il bat sa femme Léonie, et abuse de Stella à partir de l’adolescence….

Stella décide de relever la tête. Elle devient ferrailleuse en Bourgogne. Elle se dépatouille entre son amoureux, un sans-papier poursuivi par la police locale, son fils Tom qu’elle élève seule et sa mère qui se laisse taper dessus par un mari violent et dangereux.

Ambiance boue, récupération de ferraille et fusil de chasse. Avec son prévisible cortège de rancœurs rancies et de secrets de famille, un zeste de pédophilie, beaucoup de femmes battues (le vrai sujet du roman), et Stella, un nouveau personnage qui éclipse un peu tous les autres.

 

L’auteur :

Katherine PancolLa romancière française Katherine Pancol est née le 22 octobre 1954 à Casablanca (Maroc) où son père, ingénieur, construit des barrages et des immeubles. Elle a cinq ans quand ses parents rentrent en France et s’installent à Paris.

Après des études de lettres, une maîtrise et deux ans de doctorat de lettres modernes, Katherine Pancol devient professeur de français et latin à Lausanne, de 1970 à 1972, voyage, avant de se tourner vers le journalisme après une rencontre avec Juliette Boisriveaud de Paris-Match.

Un éditeur la remarque et lui demande d’écrire un roman. Ce sera chose faite en 1979, date à laquelle parait son premier roman, « Moi d’abord », sorte de roman initiatique, vendu à 300 000 exemplaires : un succès qui lui permet d’aller vivre à New York où elle s’installe de 1979 à 1989 et où elle suit des cours d’écriture à l’université de Columbia.

Son deuxième roman, « La Barbare », paru en 1981, puis le troisième « Scarlett, si possible » en 1985 confirment sa vocation. Elle sera désormais écrivain à plein temps, se partageant entre ses romans et la rédaction d’articles pour Paris-Match et Elle (elle interviewe aussi bien Ronald Reagan et Jacques Chirac que Johnny Halliday ou Louise Brooks…).

Elle se marie en 1987 et donne naissance en 1987 à une petite Charlotte, puis en 1989 à Clément. Elle divorce et revient en France en 1991. Bien qu’occupée par ses deux enfants, elle continue à écrire. Viennent « Les Hommes cruels ne courent pas les rues », « Vu de l’extérieur », « Une si belle image », « Encore une danse ».

Poursuivant sa collaboration avec l’hebdomadaire Paris-Match, elle interviewe des personnalités venant d’horizons divers : Ronald Reagan, Lionel Jospin, Jacques Chirac, Meryl Streep, Vanessa Paradis, Louise Brooks.

Editée chez Albin Michel depuis 1999 et son « J’étais là avant », elle publie au moins un roman par an. « Et monter lentement dans un immense amour … » (2001), « Un homme à distance » (2002), « Embrassez-moi » (2003).

En 2006, son roman « Les Yeux jaunes des crocodiles » la propulse à nouveau au sommet des listes des meilleures ventes. Vendu à près de deux millions d’exemplaires, traduit en 31 langues, ce roman reçoit le prix Maison de la Presse en France, un prix des Lecteurs en Allemagne, le Lovelybooks-Leserspreis, et un prix de littérature contemporaine en Russie en 2007. Succès que ne démentiront pas les deux autres livres de la série : « La Valse lente des tortues » et « Les Écureuils de Central Park sont tristes le lundi ». Plus de 3 millions d’exemplaires vendus toutes éditions confondues. Traduits dans 25 langues dont l’anglais (Grande-Bretagne et États-Unis), l’espagnol, l’allemand, le chinois…

En janvier 2012, elle a été promue officier des Arts et des Lettres

Actuellement, Katherine Pancol partage sa vie entre la Normandie et Paris.

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