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… vu par Arlette

Smucker Barbara ♦ Les chemins secrets de la liberté

Les chemins secrets de la libertéJulilly, jeune esclave noire de douze ans, travaille avec sa mère pour Jeb Hensen en Virginie. Le maître de la plantation est un homme bon avec ses esclaves. La jeune fille ne se plaint jamais de son mode de vie car Mamy Sally, sa mère, la protège de son mieux. La nouvelle de la vente de la plantation va pourtant changer considérablement leur vie. Tous les esclaves vont être vendus à d’autres plantations. Dans des conditions humiliantes, Julilly et sa mère vont êtres séparées et la jeune fille va se retrouver embarquée dans une charrette avec d’autres enfants et trois hommes qu’elle connaît à peine.

Après plusieurs jours de voyage difficiles, Julilly arrive chez son nouveau maître, monsieur Riley, dans l’extrême sud du pays. Elle avait entendu beaucoup de gens parler de cette région, mais la pauvre enfant ne s’attendait pas à avoir une vie aussi dure. Un travail harassant, des conditions de logement déplorables et une constante peur de se faire fouetter par le contremaître Sims, lui font regretter la plantation de monsieur Hensen.

Sa rencontre avec Lisa, une jeune fille de son âge, et l’amitié qui va naître entre elles, leur permettront de garder espoir en l’avenir. Leur vie va prendre un nouveau tournant le jour où un ornithologue canadien arrive à la plantation. Abolitionniste convaincu, l’homme va aider les deux enfants et deux hommes à s’échapper vers le Canada. Une véritable épopée va alors commencer mêlant rencontres, fuites, séparation et découvertes, avec un seul but en tête, leur liberté.

Barbara Smucker a un style d’écriture bien à elle. En effet, tout en restant sur un vocabulaire assez simple – pour être dans la tranche d’âge visée (dès 11 ans) – elle réussit avec brio à mettre quelques mots compliqués afin de donner des connaissances plus approfondies que l’histoire en elle-même. Fluide, se lisant facilement, le rythme et la dynamique se trouvent prononcés et percutants.

Les dialogues sont plutôt rares, ce qui correspond très bien aux évènements qui se déroulent et au statut de chaque personnage : un esclave ne va pas avoir le même accent que son maître, et parfois, quelques lettres sont passées à la trappe.

Le point de vue narratif à la troisième personne est bien choisi car il permet d’avoir une vue d’ensemble sur le déroulement de l’histoire. Mais on suit tout de même le personnage principal durant le récit,

L’histoire est la plupart du temps réelle. L’auteur s’est inspirée de témoignages et de personnages importants de l’époque. Ayant fait des recherches, elle réussit à écrire une « fiction » qui tient debout, tout en mettant ses recherches en avant. L’intrigue est donc bien préparée, mais prévisible. Les personnages choisis sont une assez grande surprise. Par exemple, Julilly, le personnage principal est une fille bien jeune pour que le lecteur puisse s’imaginer tout ce qu’elle endure. Il en est de même pour sa copine, Lisa, qui est dès le début est salement amochée. Par contre, Lester, est le personnage le plus intéressant, surtout quand on apprend qu’il sait lire ce qui n’est pas courant chez les esclaves. Et quel charisme ! Il en est de même pour Massa Ross, un personnage très important, que le lecteur ne peut qu’admirer pour son courage. Sans lui, rien n’est possible.

L’ambiance du livre est tout le temps angoissante car le lecteur se demande si les esclaves vont arriver à leur but. Et le fait d’être tout le temps traqués comme des chiens n’arrange rien. De plus, la longue route qu’ils doivent faire, et les changements de température et de météo suivant les pays américains dans lesquels ils se trouvent, ne les fatiguent pas moins…

En conclusion, se livre est un bonne référence historique, qui apprendra beaucoup au jeune mais aussi aux adultes.

 

L’auteur :

Barbara SmuckerBarbara Claassen Smucker est un écrivain de fictions et bibliothécaire pour enfants. Elle sera surtout connue pour son travail avec les enfants.

Elle est née le 1er Septembre 1915 à Newton dans le Kansas. Fille de Cornelius W. (banquier) et d’Addie (Lander) Claassen, elle est l’aînée des enfants. Elle a trois jeunes frères : Lander, Walter, et Morris. Elle a été baptisée à 12 ans dans l’Église presbytérienne à Newton.

Après avoir étudié au Bethel College dans le Kansas durant une année, Barbara a obtenu en 1936, un baccalauréat en journalisme, de l’Université d’État du Kansas à Manhattan. Elle a ensuite enseigné l’anglais en école primaire à Harper, Kansas en 1937 et 1938.

Puis elle est retournée dans sa ville natale pour travailler en tant que journaliste pour le Kansas républicain Soirée de 1939 à 1941. Dans le cadre de son travail, elle a interviewé des célébrités qui sont venues à Newton par le chemin de fer de Santa Fe, en route vers la Californie.

Elle a notamment interviewé Donovan Smucker, professeur d’université, quand il est venu en tant que directeur de l’Institut des relations internationales du Kansas au Bethel College de 1938 à 1939. Et le 21 Janvier 1939, ils se sont mariés. Ils ont eu deux fils, Timothy et Thomas, et une fille Rebecca.

Après leur mariage, les Smuckers ont vécu dans Wadsworth, Ohio, où Donovan, pasteur de l’Église mennonite, a été ordonné ministre. Ils ont ensuite vécu à Princeton, New Jersey, et de là, ils ont déménagé à Chicago, au Séminaire biblique mennonite.

C’est là qu’elle a écrit son premier livre de fiction historique pour les enfants. Un jour, le Smuckers avaient invité leurs voisins, Peter et Elfrieda Dyck pour déjeuner. Habituellement, les enfants Smucker sortaient très vite de table lors de repas entre amis. Cette fois-ci ils sont restés, captivés par les histoires de la famille Dyck, des mennonites de Russie fuyant les persécutions après la prise de contrôle communiste. Notant l’intérêt de ses enfants, Barbara a écrit l’histoire, publiée par Herald Press en 1955. « Henry’s Red sea », qui raconte l’histoire dramatique et courageuse des réfugiés en provenance de Russie, fut son premier des douze livres pour enfants.

Quand son mari était président du Mary Holmes College à West Point, Mississippi, de 1967 à 1969, Barbara était la seule professeure blanche dans un lycée noir.

En 1969, le couple s’installe à l’Ontario, où Donovan a accepté une offre d’enseigner au Collège Conrad Grebel. Barbara devient bibliothécaire pour enfants à la Bibliothèque publique de Kitchener de 1969 à1977 et bibliothécaire en chef au Renison College de 1977 à 1982.

En 1988, elle obtient le Vicky Metcalf Award pour l’ensemble de son œuvre littéraire exceptionnelle. Ses nombreux ouvrages ont traité de l’oppression politique ou religieuse, de discrimination raciale et de classe, et les affrontements culturels. « Le chemin de fer souterrain pour le Canada » (1977) traite de la question de l’esclavage américain. « Jours de terreur » (1979) raconte la migration de masse des Mennonites de l’Ukraine en Amérique du Nord. « L’aventure Amish » (1983) explore les différences culturelles entre l’Empire des Scots-Canadiens et les Amish-Canadiens qui évitent la modernisation. « Brouillard blanc » (1985) utilise le temps imaginaire pour se concentrer sur les relations autochtones/blancs dans le cadre de la destruction de l’environnement.

Les livres de Barbara Smucker ont été publiés dans 16 pays et traduits en français, allemand, japonais, néerlandais suédois, espagnol, danois.

En 1993, Les Smuckers déménagent à Bluffton, Ohio.

Au moment de sa mort, elle était membre de la première église mennonite dans Bluffton, Ohio . Elle est morte le 29 Juillet 2003 à Mennonite Memorial Home et est enterrée au Maple Grove Cimetière, à Bluffton, Ohio.

2 thoughts on “Smucker Barbara ♦ Les chemins secrets de la liberté

  1. Ce texte parle de bcp de choses sur le roman si on ne l’a pas lu et c’est ça qui est bien on connais l’histoire même si on ne l’a pas lu le résumé nous dit bcp de chose !!!

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