Club lecture…

… vu par Arlette

Tasserit Claude ♦ Seul domicile fixe – Précédé de « Père et fils » de Alberto Manguel

Seul domincile fixeEvadé d’un centre éducatif fermé où les pensionnaires vivent sous la surveillance de curieux gardiens étranges et ambigus, un jeune homme parcourt une nature sauvage et aussi hostile que l’homme qui le pourchasse…

Il retrouve son père qui vit régnant en dieu solitaire dans une espèce de cimetière de voitures ou de décharge d’automobiles, au voisinage d’un jardin abandonné, loin de tout. Il tentera de se faire reconnaître, puis adopter, par cet individu qui refuse sa paternité. Ce père qui le repousse, l’humilie et le maltraite, reste toutefois l’objet d’une dévotion dont le fils devra se libérer. Dans cette attente, il vivra, caché sous les ferrailles…

Ce texte (très bien écrit) est une parabole violente sur la relation père-fils.

Fable biblique à l’écriture brutale et imagée, « Seul Domicile Fixe » nous renvoie à des questions troublantes sur la destinée de l’homme

 

Les auteurs :

Alberto Manguel est un écrivain né en 1948 en Argentine, à Buenos Aires.

Il a grandi en Israël à Tel-Aviv où son père était ambassadeur d’Argentine, puis dans son pays natal où, dans sa jeunesse, il a fait la lecture à Jorge Luis Borges devenu aveugle.

En 1968, il quitte l’Argentine, avant les terribles répressions de la dictature militaire. Il parcourt le monde et vit, tour à tour, en France, en Angleterre, en Italie, à Tahiti et une vingtaine d’années à Toronto (Ontario, Canada), dont il prend la nationalité en 1985.

Fils de diplomate, la vie d’Alberto Manguel s’inscrit très tôt sous le signe du voyage. En tant qu’éditeur, il parcourt le monde entre Paris – où il travaille pour Gallimard et Denoël – Londres, Milan et Tahiti.

L’auteur publie son premier roman, « La Porte d’ivoire », en 1981, et s’installe en France en 2001.

Journaliste pour la presse, la radio et la télévision, il est à l’origine de plusieurs anthologies, romans, traductions ou essais. La reconnaissance arrive en 1998 avec « ‘Une histoire de la lecture », prix Médicis essai, qui suscite à la fois l’intérêt des lecteurs et de la critique. Toujours en défenseur de la fantaisie et de la littérature, il publie un enchanteur « Dictionnaire des lieux imaginaires », suivi en 2000 de « Dans la forêt du miroir », essai sur les mots et sur le monde, ou encore « Pinocchio et Robinson » en 2005.

L’écrivain se distingue également comme biographe, en publiant « Chez Borgès » , un auteur qu’il connaît très bien pour avoir été son lecteur et assistant personnel, et « Kipling, une brève biographie ».

Grand amateur d’histoires, Alberto Manguel possède un talent et un enthousiasme qui lui valent un succès constant.

Il s’est installé en France en 2001 et y vit actuellement dans un village du Poitou.

Depuis le lundi 19 mai 2008, il est le premier écrivain à avoir donné son nom à un CDI d’établissement scolaire français de son vivant : le lycée Victor Hugo de Poitiers possède depuis ce jour le CDI Alberto Manguel.

Avec Jean-Marie Sevestre, PDG de la librairie montpelliéraine Sauramps, Alberto Manguel préside le jury du Prix Cévennes du roman européen.

Depuis 2009, il fait partie du jury du prix de la BnF. En 2013, il est directeur artistique du festival Atlantide, à Nantes.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *