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… vu par Arlette

Ovaldé Véronique ♦ La grâce des brigands

La grâce des brigands1970, Maria Cristina, une jeune romancière en herbe de 17ans à peine, a choisi de fuir sa famille dans le grand Nord Canadien, froid brumeux, la maison « Rose-cul » et un milieu familial toxique,entre une mère autoritaire, folle mystique, un père lapon irrémédiablement fermé au monde, trop silencieux et une sœur jalouse accidentée, dont l’accident la culpabilise un peu plus chaque jour… Fuir pour la Californie avec le rêve de devenir écrivain. Elle choisit de poser ses valises à Los Angeles. Sa rencontre avec un grand écrivain, dont elle s’éprend, va lui permettre de publier son premier roman avec succès, mais aussi de découvrir un monde où règne l’imposture… Rencontre avec des personnages excentriques : un ogre-poète qu’elle adule, un chauffeur de taxi alcoolique mi Oz mi Judy Garland, une amie sans foi ni loi, un chat qui est en fait une chatte, nommé Jean Luc Godard.

Nous sommes en juin 1989, Maria Cristina vit avec son amie Joanne à Santa Monica (Los Angeles). Cela fait vingt ans qu’elle a quitté Lapérouse, et son univers archaïque pour la lumière de la ville et l’esprit libertaire de la Californie des années 70. C’est alors que, devenue écrivain à succès, Maria Cristina Väätonen reçoit un appel téléphonique de sa mère dont elle est sans nouvelles depuis des années. L’ordre qu’elle avait cru installer dans sa vie s’en trouve bouleversé. Celle-ci lui demande instamment de venir chercher Peeleete, le fils de sa sœur pour l’adopter.

Mais elle n’est plus la jeune fille contrainte de résister au silence taciturne d’un père, à la folie d’une mère et à la jalousie d’une sœur. Elle n’est plus non plus l’amante de Rafael Claramunt, un écrivain/mentor qu’elle voit de temps à autre et qui est toujours escorté par un homme au nom d’emprunt, Judy Garland. Encouragée par le succès de son premier roman, elle est déterminée à placer l’écriture au cœur de son existence, être une écrivaine et une femme libre.

Quitte à composer avec la grâce des brigands.

Les personnages de Véronique Ovaldé, sont toujours hauts en couleur. Elle nous raconte avec brio des histoires surprenantes voire abracadabrantes, et on en ressort toujours enchanté !

Un roman d’une grande énergie, souvent drôle, souvent noir, poétique, fourmillant de trouvailles littéraires à la Véronique Ovaldé et dans lequel l’écriture devient moteur d’émancipation et de liberté. Formidable !

« La grâce des brigands » de Véronique Ovaldé est l’un des bijoux de la rentrée littéraire. L’auteure y développe son thème fétiche : la conquête de la liberté par les femmes.

 

L’AUTEUR :

Véronique OvaldéNée en 1972 au Perreux-sur-Marne, Véronique Ovaldé est une écrivaine à l’imaginaire particulièrement fertile.

Après le bac, elle entre à l’école Estienne à Paris (Ecole Supérieure des Arts et industries graphiques) où elle passe un BTS édition, une façon comme une autre d’entrer dans le milieu littéraire pour celle qui n’a pas eu la chance de naître au sein de ce cercle très fermé. Elle reprend ensuite ses études et se lance dans des études de lettres par correspondance, alors qu’elle travaille comme chef de fabrication et publie en 2000 un premier roman, « Le Sommeil des poissons », aux éditions du Seuil.

En 2002, paraît « Toutes choses scintillant » aux éditions L’Ampoule, une deuxième œuvre remarquée. L’année suivante, elle signe chez Actes Sud « Les hommes en général me plaisent beaucoup ». Suivent « Déloger l’animal », l’un des romans incontournables de la rentrée littéraire 2005.

Interrogée sur ce roman, un peu différent du courant littéraire du moment (ce roman n’est pas vraiment dans l’air du temps, dans la vie germanopratine = de saint Germain des prés), elle répond que ce qu’elle écrit est toujours un peu décalé par rapport au champ romanesque contemporain, principalement en raison de l’univers imaginaire et symbolique du roman.

En 2006, elle publie « La très petite Zébuline », un livre jeunesse avec l’illustratrice Joëlle Jolivet, toujours chez Actes Sud.

Dans son roman à la fois sombre et merveilleux « Et mon coeur transparent » aux Éditions de l’Olivier, publié en 2007, Véronique Ovaldé réussit une nouvelle fois à créer un univers singulier et reçoit le Prix France Culture/Télérama.

En 2009, elle publie son septième roman au sein de la même maison d’édition : « Ce que je sais de Vera Candida », qui devient un nouveau succès. Il reçoit le prix Renaudot des lycéens, le prix France Télévisions et le Grand prix des lectrices de Elle.

Après le recueil de nouvelles « La Salle De Bains Du Titanic » (J’ai Lu), Véronique Ovaldé revient en 2011 avec « Des vies d’oiseaux » (Éditions de l’Olivier).

Ses ouvrages connaissent un succès grandissant et, depuis le début de sa carrière littéraire elle bénéficie d’une reconnaissance de la librairie et de la critique. Ses romans sont traduits dans de nombreuses langues (italien, espagnol, allemand, roumain, portugais, anglais, coréen, chinois, finnois, etc.).

 

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