Club lecture…

… vu par Arlette

Mauvignier Laurent

Laurent Mauvignier est né à Tours en 1967.

Diplômé en arts plastiques en 1991, il publie son premier roman en 1999. Installé à Toulouse, il est pensionnaire de la Villa Médicis pour un an à partir de septembre 2008.

Il publie son premier roman aux Éditions de Minuit en 1999. Depuis, tous ses livres ont été publiés chez le même éditeur.

Laurent Mauvignier a passé une grande partie de sa vie à Tours. Il vit aujourd’hui à Bordeaux.

Lorsqu’on lui demande comment il est tombé dans la littérature, Laurent Mauvignier répond ceci: «A la campagne, quand on est un petit garçon, il faut de bonnes raisons pour se mettre à lire. On se promène beaucoup, dans les bois, dans les champs, on fait du sport. Et puis, quand on rentre chez soi, on regarde la télévision, on fait ses devoirs, et c’est tout. Pour que je rencontre la lecture, il a fallu que je sois privé de tout ça, qu’à huit ou neuf ans je sois contraint à l’expérience de l’immobilisme : L’hôpital. Des semaines. Et puis une tante qui m’offre un livre, sans doute le premier roman que j’ai lu (puisqu’il n’y avait pas de livres chez mes parents). C’était la comtesse de Ségur, Un bon petit diable. J’ai trouvé là ce qui me manquait : le plaisir de courir, de se sentir libre. Et quand j’ai terminé la lecture du livre, le vide est revenu, le réel et sa limite. J’ai griffonné une suite à l’histoire.

À douze ans, il écrit des romans de cent cinquante pages. Puis comme ça ne me plaisait pas, j’en ai écrit une autre. C’était parti, ça ne m’a plus quitté. Ni la lecture ni l’écriture, qui ne vont pas l’une sans l’autre.»

À seize ans, à la suite d’un événement dramatique et violent, il cesse d’écrire. Il fait des études aux Beaux-Arts, échoue au CAPES d’arts plastiques. Puis, peu à peu, l’écriture s’impose à nouveau, “pour aller jusqu’au bout…”. Il écrit trois livres coup sur coup, le troisième est devenu Loin d’eux, son premier roman paru aux éditions de Minuit.

Diplômé de l’école des Beaux-Arts, Laurent Mauvignier choisit finalement de renouer avec son amour de jeunesse, l’écriture. Son premier roman, « Loin d’eux », paraît en 1999 aux éditions de Minuit, une maison à laquelle il demeure fidèle et qui publie ses ouvrages suivants, parmi lesquels « Apprendre à finir » (prix du livre Inter en 2000), « Seuls » ou « Le Lien ».

L’écrivain, qui définit lui-même son travail comme une tentative de saisir le réel dans sa dimension indicible, de « mettre des mots sur la souffrance, l’amour ou le manque », s’inspire tantôt de faits divers ou tantôt d’événements historiques. Ainsi, la tragédie du stade de Heysel lui sert de point d’ancrage pour la rédaction de « Dans la foule » en 2006, la guerre d’Algérie lui inspire le roman « « , paru en 2009. Ce dernier est couronné par le prix des libraires 2010 et le prix des librairies Initiales.

Laurent Mauvignier n’abandonne pas son habitude de puiser dans le terreau du réel avec « Ce que j’appelle oubli » (2011), librement inspirée d’un fait divers survenu à Lyon en décembre 2009. Il y déroule sur une soixantaine de pages une seule et longue phrase sans ponctuation, sans début ni fin.

Notamment admiré pour sa capacité à orchestrer les différents points de vue, à faire entendre de multiples voix, Laurent Mauvignier et son œuvre font régulièrement l’objet des commentaires les plus élogieux.   

Dans ses romans, Laurent Mauvignier donne une voix à ses personnages : il emploie le monologue intérieur pour dire la douleur, la vérité des êtres, leur combat dans un quotidien qui les étouffe.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *