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Oksanen Sofi

  Sofi Oksanen est une écrivaine finlandaise, née à Jyväskylä, capitale du centre de la Finlande au cœur de la région des lacs, à 270 km au nord d’Helsinki, le 7 janvier 1977(1977-01-07) (34 ans) de père finlandais et de mère estonienne.

 Elle a passé sa jeunesse à Jyväskylä auprès de son père, électricien, et de sa mère ingénieur qui a grandi en Estonie durant l’occupation soviétique avant d’émigrer en Finlande en 1970.

 Avant de se consacrer à l’écriture, Sofi Oksanen étudie la littérature à l’Université de Jyväskylä et à l’Université d’Helsinki, ainsi que la dramaturgie à l’Académie de Théâtre d’Helsinki.

 Après ses études, elle a publié son premier roman, « les Vaches de Staline », en 2003.

 Elle a ensuite signé ce roman au titre emblématique, Puhdistus (Purge) qui était à l’origine, une pièce et qui a reçu de nombreux prix en Finlande et en France, dans lequel elle raconte une histoire tragique : celle de la fragile Estonie, la terre natale de sa mère, une nation occupée par les troupes allemandes durant la Seconde Guerre mondiale, puis victime d’une autre tyrannie pendant près d’un demi-siècle, sous le joug communiste, jusqu’à l’aube des années 1990. 

 Sofi Oksanen est inclassable. Elle est probablement la seule écrivain contemporaine à avoir l’allure d’un rasta gothique. C’est une féministe version néo-punk. Elle refuse la transparence Peut-être pour l’égayer, Oksanen décide assez jeune de se teindre les cheveux avec des couleurs que les vieux staliniens trouvent déviantes. Après avoir accompagnée son père en Estonie, où il pilotait la construction de complexes hôteliers pour des promoteurs russes, elle entreprend en Finlande des études de théâtre et devient auteur dramatique.

Avec sa tendance au gothique fluorescent, elle campe une sorte de Lisbeth Salander, la punk éthique de «Millenium».

Mi-divinité gothique, mi-fée Carabosse, Sofi Oksanen a la bouche fardée de mauve, les mains peintes au henné et la tête encadrée d’immenses dread-locks roses et noires dégringolant jusque sur ses reins. Souvent présentée comme une féministe gothique revendiquant sa bisexualité, la jeune femme qui vit à Helsinki, est avant tout un chantre du multiculturalisme. Sa double origine finno-estonienne n’y est évidemment pas étrangère. L’association finlandaise Seta qui milite pour la promotion des minorités sexuelles et de la parité entre les sexes l’a récompensée pour son engagement.

Mais l’ancienne étudiante en dramaturgie est d’abord une humaniste dont les textes ne trahissent en rien sa lutte pour les Droits de l’Homme. Sous ses fines lunettes et ses dreadlocks pourpres ou bleu roi, son extravagance au rouge à lèvre généreux s’efface pour rendre efficace une pensée qui tord le coup aux systèmes archaïques.

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