Club lecture…

… vu par Arlette

Fournier Jean-Louis ♦ Veuf

VeufJean-Louis Fournier rend hommage à sa femme décédée brutalement en pleine force de l’âge, avec tendresse et retenue, et avec la dérision dont il sait faire preuve en toute circonstance comme à son habitude.

Il profite de ce témoignage/hommage pour nous raconter  Sylvie, cette femme formidable qui n’aimait pas qu’on parle d’elle. Il a  eu beaucoup de chance de la rencontrer, elle l’a porté à bout de bras, toujours avec le sourire. C’était la rencontre entre une optimiste et un pessimiste, une altruiste et un égoïste. Ils étaient complémentaires, il avait les défauts, elle avait les qualités. Elle l’a supporté quarante ans avec le sourire. Elle n’aimait pas parler d’elle, encore moins qu’on en dise du bien. Il en  profite, maintenant qu’elle est partie. Jean-Louis Fournier souhaitait mourir le premier, il a perdu. Sa femme partie, il n’a plus personne avec qui parler de lui. Alors pour se consoler, ou pour se venger, en nous parlant d’elle, il nous parle de lui.

 

L’auteur :

Jen-Louis Fournier, 75020.fr, indoor, portraitJean-Louis Fournier est un écrivain, humoriste et réalisateur de télévision né à Arras le 19 décembre 1938.

Il est le fils du médecin Paul Léandre Emile Fournier (23 août 1911 à Avesnes-le-Comte – 4 mai 1954 à Arras) et de Marie-Thérèse Françoise Camille Delcourt (17 juillet 1916 à Saint-Pol-sur-Ternoise – 20 septembre 1998 à Arras), rédactrice.

Il est le créateur, entre autres, de « La Noiraude » et de « Antivol, l’oiseau qui avait le vertige ».

Auteur prolifique, Jean-Louis Fournier a toujours su mêler humour, culture et sincérité. Mais c’est en tant qu’auteur facétieux et touchant que le public le découvre véritablement.

Entre un frère polytechnicien et une sœur éducatrice spécialisée, il choisit la voie de l’humour et devient le fidèle complice de Pierre Desproges. Il réalise ainsi les épisodes de « La Minute nécessaire de Monsieur Cyclopède », ainsi que les captations de ses spectacles au théâtre Grévin en 1984 et au théâtre Fontaine en 1986.

Avec ses essais humoristiques, Jean-Louis Fournier rencontre un succès immédiat. Dans « Arithmétique appliquée et impertinente » (1993), il apprend au lecteur à calculer le poids du cerveau d’un imbécile ou la quantité de caviar que peut acheter un smicard !

Dans un même registre, sa « Grammaire française et impertinente » conjugue culture et absurde. Jean-Louis Fournier consacre également deux ouvrages à son enfance.

En 1999, il aborde l’alcoolisme de son père dans « Il a jamais tué personne, mon papa »

En 2008, Jean-Louis Fournier publie le roman « Où on va, papa ? » dans lequel il décrit sa relation avec ses deux fils handicapés. Le livre, qui reçoit le Prix Femina, suscite un certain nombre de controverses et une réponse de la mère des deux garçons.

Depuis, il a écrit deux autres romans : Poète et Paysan en 2010 et Veuf en 2011.

Jean-Louis Fournier a écrit et joué au Théâtre du Rond-Point deux pièces inspirées de ses écrits, Tout enfant abandonné sera détruit, donnée en novembre 2011 et Mon dernier cheveu noir, donnée en novembre 2012.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *