Club lecture…

… vu par Arlette

Foenkinos David

David Foenkinos David Foenkinos, 1974 à Paris en France, est un romancier français.

 Après des études de lettres à la Sorbonne et une formation de jazz, David Foenkinos devient professeur de guitare. Il publie par ailleurs plusieurs romans, dont « Inversion de l’idiotie, de l’influence de deux Polonais », prix François Mauriac en 2001, « Entre les oreilles » en 2002 et « Le Potentiel érotique de ma femme » en 2004 chez Gallimard.

  Pourtant, le jeune père de famille ne songe pas une seconde à reprendre son boulot d’attaché de presse dans… l’édition. « En fait, je détestais ce travail, avoue le Parisien. C’est le hasard – je devais effectuer un stage dans le cadre de mes études – qui m’a fait entrer chez Lattès. Puis tout s’est enchaîné, Fayard, Le Rocher, Albin Michel, Le Dilettante. J’ai fini par démissionner, en 2001. En juillet, Jean-Marie Laclavetine, éditeur chez Gallimard, accepte le manuscrit que j’ai envoyé par la poste. Et, en 2003, je suis lauréat de la Fondation Hachette. 25 000 euros ! Cela a changé ma vie. » 

 Des années plus tôt, c’est une grave infection qui bouleverse le destin de ce fils de pieds-noirs employés du ciel (sa mère travaille à Air France, son père dans une tour de contrôle). Vers les 16 ans, une intense brûlure interne le fait suffoquer. Radio. Le médecin n’en croit pas ses yeux : le jeune homme est atteint d’une maladie de la plèvre qui touche principalement les septuagénaires. Opération en urgence et alitement prolongé qui eut une double – et louable – conséquence. « Alors que je n’avais rien lu jusque-là, je me suis mis à dévorer les livres, puis à peindre, à jouer de la guitare… La connaissance de l’éphémère et la conscience de ce qui passe, de ce qui échappe ont aiguisé mon appétit. » Et son sens de l’humour et de la dérision, pourraient ajouter ses lecteurs avertis. Ouverture à la vie et… aux personnes âgées. « Je pense aujourd’hui que ma tendresse pour la vieillesse et les anciens date de cette époque. Ma maladie de vieux nous a rapprochés. » 

Malgré ses airs de Pierrot lunaire, Foenkinos n’a rien d’un dilettante. Elevé dans la plus grande liberté par des parents souvent absents, le jeune bouclé se fixe des règles, écrit tous les jours, multiplie les romans, part à la rencontre de ses lecteurs en province, court les soirées à Paris avec son copain Florian Zeller, essuie des échecs (manuscrits refusés, projets de théâtre avortés), rebondit toujours. En 2009, poussé par son frère aîné, Stéphane, directeur de casting, il décide d’adapter l’un de ses propres romans : « Pour la première fois, je n’avais pas envie de quitter mes personnages ni que quelqu’un d’autre s’en empare. » C’est ainsi que la belle veuve Nathalie de La Délicatesse se retrouve sous les traits d’Audrey Tautou et que François Damiens, dit François l’Embrouille, le roi de la caméra cachée, revêt les habits de Markus, le collègue suédois enamouré – un casting que l’on admirera, ou pas, à partir du 21 décembre. « Avec le seul nom d’Audrey Tautou, nous avons prévendu le film dans 22 pays, s’enthousiasme le néo-coréalisateur (avec son frère). C’est une actrice extraordinaire, intelligente, respectueuse, impressionnante… » Finalement, Foenkinos n’aime pas que les visages ridés… 

En quelques années, il a réussi à créer un univers singulier, à la fois burlesque et émouvant. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des meilleurs écrivains de la nouvelle génération. Ses romans sont traduits à l’étranger, dans une quinzaine de langues.

L’écrivain est apprécié pour ses textes empreints de légèreté et d’humour. Également scénariste, il coécrit avec Jacques Doillon « Trop (peu) d’amour » et adapte pour le théâtre la pièce « Messie », de Martin Sherman. Il est par ailleurs à l’origine du scénario d’une bande dessinée, premier volet d’une trilogie intitulée « Pourquoi tant d’amour ? ». En 2005, alors que paraît chez Flammarion « En cas de bonheur », il participe à la réalisation d’un court métrage « Une Histoire de Pieds » avec son frère Stéphane avant de publier « Les Cœurs autonomes » en 2006 chez Grasset et « Qui se souvient de David Foenkinos ? en 2007 chez Gallimard. Le livre reçoit le prix Giono. Après « Nos séparations », chez Gallimard en 2008, Foenkinos décroche en 2010 le prix Conversation et le prix des Dunes avec son roman « La Délicatesse », publié aussi chez Gallimard en 2009. La même année, les Éditions du Moteur publient « Bernard », tandis que Plon édite « Lennon », un ouvrage dans lequel l’auteur (et fan) se met dans la peau du Beatles assassiné. Suivent en 2011 « Le petit garçon qui disait toujours non » chez Albin Michel et « Les Souvenirs », présenté à la rentrée littéraire par Gallimard. La fin de l’année 2011 voit également arriver dans les salles françaises l’adaptation du roman « La Délicatesse », avec à l’affiche Audrey Tautou et François Damiens. Un film réalisé par David Foenkinos lui-même, accompagné de son frère.

   

David Foenkinos est le jeune auteur qui ne cesse de monter depuis son roman, Le potentiel érotique de ma femme. Sa marque de fabrique ? Il sait raconter comme personne des histoires d’amour avec légèreté, humour et autodérision car son narrateur à moins que ce ne soit l’auteur lui-même, est souvent pris dans des complications hautement psychologiques. Foenkinos est un excellent fabricant de comédies sentimentales.

Autres ouvrages :

 

En cas de bonheur

 

La délicatesse

 

 

Les souvenirs

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *