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… vu par Arlette

Delage Jean-François ♦ Traques fatales

Une enquête poitevine haletante et une course contre la montre pour trouver le coupable.

Suite au viol et à l’assassinat de Sophia Derouèche, une adolescence de quinze ans, le diacre François Albert, Principal de la Providence, est retrouvé égorgé au beau milieu de la cour d’honneur de son collège le mardi 9 décembre 2008, à 22h30.

Le commissaire Durmont est formel : c’est Karim, le frère de Sophia, qui est l’auteur de ce crime. Un simple acte de vengeance, dira-t-il…

Tout se complique néanmoins dès lors que cette affaire est reliée à une autre : celle des jeunes filles violées et assassinées lors des matchs qui opposent l’équipe de volley-ball locale à celle biélorusse, de Mogilev.

Nora Morientès, commissaire stagiaire de vingt-cinq ans, fraîchement arrivée à Poitiers car mystérieusement parachutée de la brigade du proxénétisme de Paris, assiste le commissaire Franck Dumont. Elle débute sa nuit devant un cadavre gisant dans une mare de sang.

Y-a-t-il un lien, comme on voudrait le lui faire croire, entre cette affaire-là et celles des jeunes filles violées et assassinées les soirs de match entre l’équipe de volley-ball locale et celle biélorusse de Mogilev ? Que penser de la présence en ville d’un ex-soldat d’élite de l’armée russe ?

Nora Morientès se retrouve contrainte de naviguer en eaux troubles, dans un labyrinthe de faux-semblants. Elle va se battre sans défaillance pour que l’insupportable crainte de découvrir une nouvelle jeune victime ne devienne réalité. Elle va devoir se surpasser pour faire éclater la vérité et tenter de mettre un terme à l’une des pages les plus sombres de l’histoire policière de sa ville natale…

Jean-François Delage voulait une héroïne qui tranche en espérant que le fait que ce soit une femme apporte une autre sensibilité. Il voulait également qu’elle soit humaine. » Doute, culpabilité, pression, elle n’est en effet pas épargnée.

Le personnage de Nora est en tout cas à l’opposé des représentations du commissaire en imper, avec une grande gueule et porté sur la boisson. Cette facette là est incarnée par Franck Dumont, la quarantaine bien tassée, visage atypique. Son travail étant devenu sa raison de vivre.

 

Outre les rues et lieux de Poitiers, Jean-François Delage a aussi incorporé des personnages poitevins. Véritables clins d’œil, plusieurs personnages s’inspirent de figures locales, « par détournement et jeu ».

Avec le Poitiers Volley, il peut ainsi amener des éléments extérieurs. C’est une équipe ancrée dans le paysage poitevin et qui s’exporte à l’international. L’équipe de volley-ball affronte notamment les Biélorusses de Mogilev. Il aime jouer sur plusieurs tableaux. Sport, politique, j’aime beaucoup mêler les genres.

 

L’auteur : Delage Jean-François

  Jean-François Delage est né à Angoulême en 1971, et a vécu pendant près de 20 ans dans cette ville.

 Pour ses études, il est ensuite venu à Poitiers et ne l’a plus quitté. « J’ai commencé avec la classe prépa de Camille Guérin, puis par l’université de Poitiers. Et je suis finalement resté. »

 Il a commencé sa carrière en tant que professeur de mathématiques pendant quinze ans. Il est aujourd’hui, depuis 2011, directeur adjoint de l’établissement Isaac de l’Etoile. Il a notamment sous sa responsabilité les 350 étudiants de BTS.

 De maths à la littérature, le rapprochement n’est pas forcément évident. « La filière scientifique était synonyme d’excellence. Quand nous étions bons dans tous les domaines, nous étions orientés sur ces domaines.

 L’idée m’a traversé de faire journaliste scientifique.

  Jean-François Delage est en tous les cas curieux et ouvert

Il a commencé à écrire vers ses 20 ans. « Au début, pour suivre mon ami Jean-Luc Texier (aujourd’hui directeur des affaires culturelles à Civray et notamment de la Margelle), je trouvais cela tellement naturel pour lui.

Et puis je me suis pris au jeu.

Il commence beaucoup d’histoires et entame notamment une trilogie « politico-religieuse et écologiste ».

« J’ai présenté le premier tome à plusieurs maisons parisiennes, mais je me suis vite rendu compte que cela allait être compliqué. »

Par opportunité, il se tourne alors vers la maison d’édition deux-sévrienne Geste noir et le roman policier. « C’était pour moi un défi. Je n’avais jamais lu de polars, mais je suis friand de policier, de thriller au cinéma. Je trouvais plus facile de me lancer dans ce style. Dans mon imaginaire il y avait peut être moins de pression. Cela m’a sans doute aidé à me lâcher et à le faire. » Peut-être influencé par le cinéma, il visualise les scènes.

Jean-François Delage est pacsé et vit dans une petite commune à l’est de Poitiers, à Sèvres-Anxaumont – Rue des Grangeries.

Il vous propose un 1er roman policier aux ramifications internationales Traques fatales. Voile noir sur le Poitiers Volley dont l’action principale se déroule sur Poitiers.

C’est un pur produit Poitou-Charentes, l’auteur est de Poitiers, la maison d’édition, Geste Editions, de La Crèche dans les Deux-Sèvres. C’est aussi un premier roman, un polar mêlant sport, politique et social plutôt réussi.

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